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“Those who don't believe in magic will never find it.” (Roald Dahl)
31 juillet 2015

Rue du Bonheur, d'Anna Fredriksson

Johanna est divorcée depuis neuf ans et élève seule ses deux filles dans leur appartement familial, Rue du Bonheur. Après bien des déboires, elle remporte le pactole au Loto et décide de tout plaquer pour s'installer à Stockholm. Elle achète un superbe loft dans le même immeuble que son ex, Calle, souhaitant ainsi que Sara et Agnes passent plus de temps avec leur père. Celui-ci a radicalement changé de vie, désormais dentiste, avec des revenus conséquents, il vit avec une jeune femme brillante, Fanny, qui ignore tout de son passé.

La routine des uns et des autres va alors être gravement bousculée, pour le bien des enfants, et pour l'inconfort des adultes. Chacun va tenter de trouver sa place au sein de cette nouvelle famille recomposée et ajuster leur cadre de vie, leurs ambitions et leurs attentes. L'histoire laisse finalement peu de place aux rêves et aux paillettes car l'ambiance est assez pesante, engluée dans un vaste champ d'amertume et de regret. Je n'ai, de plus, pas su m'attacher aux personnages, ni à leurs parcours.

Avec un titre aussi féerique, j'imaginais une lecture plus avenante... Mais l'histoire est loin d'être idyllique ! N'ayant pas reçu ma dose nécessaire de crème trop sucrée, j'en sors fort désappointée. J'ai comme été trompée sur la marchandise, je suis un peu déçue.

Denoël, Collection Histoire romanesque / Mai 2014 ♦ Traduit du suédois par Carine Bruy [Lyckostigen]

erica falck

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31 juillet 2015

La Ville orpheline, de Victoria Hislop

Été 1972. La ville de Famagouste, à Chypre, héberge la station balnéaire la plus enviée de la Méditerranée. Le couple Papacosta fête l'inauguration de son complexe hôtelier, le Sunrise, avec faste. L'avenir leur apparaît radieux et ambitieux. Pourtant, deux ans plus tard, le pays sombre dans le chaos, avec un putsch militaire qui va diviser l'île peuplée de communautés grecques et turques. On suit alors deux familles voisines, les Georgiou et les Özkan, tentant de survivre dans la ville enclavée où ils ont choisi de se cacher. 

Tristesse et mélancolie composent l'essentiel de cette histoire, mais sa puissance romanesque demeure remarquable. J'ai été enveloppée par les descriptions de ce décor de rêve (le soleil, les plages dorées, les complexes hôteliers et les boîtes de nuit). C'était magique, franchement dépaysant ! Quand la situation tourne au vinaigre, j'ai été autant tenue en haleine par la tension dramatique et le destin des familles croisées. Ce titre ne possède peut-être pas les mêmes atouts que L'île des oubliés, mais cette escapade sur l'île chypriote n'en demeure pas moins captivante.

Traduit par Alice Delarbre pour les éditions Les Escales (The Sunrise)

Kyrenia-Harbour-in-North-Cyprus

31 juillet 2015

Le premier jour du reste de ma vie, de Virginie Grimaldi

Marie est à un tournant de sa vie : à 40 ans, déçue de sa vie de couple, elle s'embarque dans une croisière réservée aux célibataires, pour parcourir le monde pendant trois mois. Elle fait rapidement la connaissance de Camille et Anne, qui ont pour point commun d'être aussi à une période charnière de leur existence. Et ainsi de s'échanger des confessions sur leur vie intime, leur avenir sentimental, leurs frustrations, leurs envies et leurs peurs...

Mais l'histoire se révèle étonnamment joyeuse et enlevée ! On ressent un élan de tendresse et de sympathie pour ces trois copines, au point de s'imaginer à leurs côtés, calée dans un transat, un cocktail à la main, blablatant sur les hommes jusqu'à n'en plus pouvoir. C'est super rafraîchissant, en plus d'égrener le roman de propos sensibles, vrais et touchants. Sous le vernis de la comédie, se cache une histoire profonde et attachante, qu'on savoure pleinement.

Même JJ Goldman s'invite à la fête ! C'est vous dire comme la surprise est totale. J'ai beaucoup aimé, au-delà du cadre, de la promesse d'évasion et des rêves éparpillés. C'est une lecture attendrissante, qui met du baume au cœur. Je recommande, sincèrement.

City éditions / Janvier 2015

My new life

31 juillet 2015

L'immeuble des femmes qui ont renoncé aux hommes, de Karine Lambert

C'est sans réelle fantaisie, mais avec élégance et lyrisme, qu'est racontée cette folle histoire de “renoncement” aux hommes. Juliette, nouvellement arrivée dans l'immeuble en question, est une célibataire de 30 ans, en quête d'amour, qui ne comprend pas ce choix. À la tête de cette ruche, se trouve la Reine. Ancienne danseuse, au corps perclu de rhumatismes.

La Reine, du haut de son piédestal, a imposé à ses suivantes un régime drastique en matière de relations sentimentales. Giuseppina, Rosalie et Simone l'ont consenti de bonne grâce. À force de ressasser leur passé sans gloire, elles ont préféré se calfeutrer derrière la façade de la Casa Celestina pour panser leurs plaies.

L'amitié aidant, Juliette va également trouver sa place parmi cette communauté attachante et conviviale, qui procure une sensation apaisante de lecture. J'ai beaucoup apprécié le message positif et sans prétention du livre ! 

Michel Lafon / Mai 2014 ♦ Livre de Poche (juin 2015)

« On ne remplace pas l'amour par autre chose. On remplace les illusions, l'attente, les turbulences, la dépendance, les déceptions, les thérapies de couple, le rien, par des choses agréables, à portée de main, qui ne disparaîtront pas au premier coup de vent, à la montée de sève, au printemps.
- Vous remplacez l'amour par des ateliers de poterie et des longueurs de piscine ?
- Un univers insoupçonné de béatitude !
- Une vie sans hommes, c'est une vie sans sel, sans sucre, sans piment, sans miel. »

Carrie diaries

31 juillet 2015

Ça peut pas rater, de Gilles Legardinier

Humiliée par son petit copain, qui la largue après dix ans de vie commune, Marie décrète qu'elle en a assez des hommes et entend se passer d'eux... Mais voilà qu'elle reçoit la lettre d'un admirateur secret, qui la rend toute guillerette ! Qui, parmi son entourage, se languit d'elle en soupirant ? À peine le temps de dresser une liste de potentiels qu'elle s'embarque dans de folles péripéties !

D'abord, sauver la boîte où elle travaille, contre le plan de redressement préparé en douce par le patron. Puis, rendre la pareille à son ex goujat, qui exhibe sa nouvelle conquête sous son nez, et préparer avec gourmandise le sabotage de sa soirée déguisée. (Quel grand moment !) Jouer l'entremetteuse pour sa meilleure amie, et échafauder des ruses pour démasquer sa groupie de l'ombre, au risque de se ridiculiser.

Jackpot gagnant avec cette lecture enjouée et délirante, qui parvient à alterner les séquences cocasses, sensibles et vraies sans jamais dramatiser, et en assumant pleinement son goût pour la dérision ! J'adore. C'est très, très drôle, avec un portrait de femme, blessée et malheureuse, mais à l'énergie débordante. On ne peut que s'attacher à Marie, à travers laquelle on se reconnaît insidieusement dans son désir de repli de la scène amoureuse, sa profonde amertume et sa confiance bafouée.

Le roman fait aussi montre d'une certaine lucidité concernant la vie de couple, pas toujours parfaite, et de l'antagonisme entre les hommes et les femmes, même si cela reste la plus vieille valse du monde ! On peste, on râle mais on y revient sans cesse. G. Legardinier conforte l'idée que toute prescription littéraire devrait être obligatoire contre le blues !

 Fleuve Noir, 2014

legally blonde

 

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31 juillet 2015

Les crevettes ont le coeur dans la tête : Journal sexy d'une trentenaire, de Marion Michau

C'est avec son indéfroissable optimisme, sa gourmandise et ses excès que Marion nous transporte dans son univers de drague et de perdition. Et même si je ne me reconnais pas du tout dans son personnage, j'ai tout de même pris un plaisir fou à suivre son journal, dans lequel elle rapporte les anecdotes les plus saugrenues, mais tellement drôles, de ses rendez-vous amoureux.

C'est comme regarder un épisode de Sex and the City, tantôt déluré, tantôt romantique, pris en sandwich entre Aidan et Mr Big. Avec beaucoup de dérision, de mecs canons, de champagne, d'escarpins et de tenues affriolantes... mais jamais de mauvais goût. Marion possède l'humour de Bridget Jones et le charisme de Carrie Bradshaw ! C'est croustillant, moderne et déjanté. Parfait pour se détendre.

Albin Michel / Mai 2015 

Carrie Bradshaw

31 juillet 2015

Et ils s'envoyèrent en l'air, d' Elizabeth Maxwell

Comédie légère et enjouée, probablement écrite sous euphorisant, cette histoire s'amuse des codes de la romance, de l'érotisme et du fantastique avec une ébouriffante décontraction.

Sadie Fuller, 46 ans, divorcée d'un mari homo et mère d'une jeune ado, gagne sa vie en écrivant des romans érotiques sous le pseudonyme de KT Briggs. Un jour, elle croise au supermarché un Adonis frappé d'une amnésie, qu'elle va loger sous son toit et l'aider à accomplir sa mystérieuse mission dont il n'a aucun souvenir. 

Et là, je vous assure, c'est très, très drôle, dans le genre lecture incroyable et purement récréative. On a tout lieu de se reconnaître en cette quadra bafouée et malheureuse en amour, dotée d'un solide sens de l'autodérision, qui va être transportée dans une folle épopée, où l'imaginaire et le réel s'entrecroisent joyeusement.

Franchement, c'est le truc insensé mais génial. J'ai adoré slalomer entre les fantasmes, les clichés, le loufoque et le sérieux. C'est assez original et concrètement cinglé. Tout pour me plaire.

Presses de la Cité / avril 2015 ♦ Traduit de l'anglais par Marion Roman (Happily Ever After)

Love et ses petits désastres

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“Those who don't believe in magic will never find it.” (Roald Dahl)
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