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“Those who don't believe in magic will never find it.” (Roald Dahl)
22 novembre 2012

“If you run from me, I will chase you, and I'll find you....”

 

# I Can Feel A Hot One - Manchester Orchestra

Une chanson tout à fait appropriée à cette lecture ... Hot, hot, hot. Et terriblement grisante. Hmm.

au_bord_de_la_tombe 

Cat est une nana très jolie, étudiante le jour, elle traîne le soir dans les bars minables de l'Ohio. Elle allume les types, pas n'importe lesquels, juste les vampires, qu'elle déteste cordialement. Elle les attire dans un piège avant de les tuer de sang froid. Elle est très douée pour ça, son physique de rousse plantureuse lui vaut bien des égards, mais sa mission lui vient d'une vengeance personnelle (sa mère a été violée une vingtaine d'années plus tôt par un vampire). Et aussi étrange que cela puisse paraître, Cat est née de cette union ! Elle est mi-humaine, mi-vampire. Sa vie n'est pas facile, elle est détestée par ses grand-parents chez qui sa mère et elle ont trouvé refuge, celle-ci d'ailleurs la pousse à tuer plus, toujours plus, et ne la lâche pas une minute, elle craint tellement que sa fille succombe à la partie vampire de son sang, bref elle fait tout pour lui faire détester les créatures de la nuit, elle est même hyper agaçante pour ça, mais bon... Cat est formatée pour la haine et la vengeance, jusqu'à présent son palmarès est impressionnant, elle a aligné les macchabées sans se faire repérer. Cela n'empêche pas la jeune femme de se sentir seule et frustrée parce qu'elle a été abusée par son ancien petit ami, Cat est une héroïne forte en apparence mais vulnérable en fouillant de plus près.

Et puis, elle rencontre Bones. Un vampire qui est aussi chasseur de primes. Elle a prévu de l'envoyer en enfer, mais le type lui a tendu un piège. Le tête-à-tête est explosif ! Une trêve est pourtant conclue lorsque Bones comprend que Cat devient un atout inestimable. Il lui promet de l'aider à retrouver son père en échange elle l'aide à arrêter un vampire qui appartient à l'équivalent de la pègre. Une mission corsée, ardue et pimentée s'annonce. Beaucoup de sensualité, de baston, de provocation gratuite, de scènes olélé sont à prévoir. Et c'est terriblement aguichant ! Mygod, je n'ai pas vu le temps passer.

C'est de la bit-lit convenue et sexy, rien de neuf sous le soleil, mais c'est tout ce qu'on demande à ce genre de lecture ! L'héroïne est au départ une nénette inhibée, qui se révèle finalement une vamp irrésistible et qui n'a pas froid aux yeux, pfiou, quel contraste ! D'un autre côté, Bones est l'archétype du héros impitoyable mais pas méchant, car il oeuvre pour la bonne cause, lui aussi tue des vampires, c'est un monde à part, ni tout blanc, ni tout noir, on le découvre petit à petit, et comme Cat, nos préjugés tombent comme les feuilles des arbres durant l'automne ! L'histoire entre ces deux-là vaut son pesant de cacahuètes, il y a de l'amour, c'est fatal, en même temps je n'ai jamais trouvé que c'était mielleux (ni vulgaire) et la fin échappe même à l'idée que tout conte de fées est possible ! Ouf. Vivement le prochain, j'ai hâte !

Série : Chasseuse de la Nuit - Tome 1 : Au bord de la tombe, par Jeaniene Frost
Milady, label des éditions Bragelonne, 2009 - 505 pages - 8€
traduit de l'anglais (USA) par Frédéric Grut

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22 novembre 2012

BITING IS SO LAST SEASON.

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Enfin le retour de Lilliana Marchette, plus connue sous le pseudo Lil, une vampirette sexy et drôle qui vient d'ouvrir la première agence de rencontres pour les créatures de son espèce (vampires, mais aussi garous, humains, etc.). 
Les affaires sont plutôt calmes, mais Lil veut prouver à ses parents qu'elle est capable de s'en sortir toute seule comme une grande. Elle refuse leur chantage (rejoindre la boîte familiale, trouver un promis et faire des bébés pour assurer la lignée). Elle mise tous ses espoirs sur sa nouvelle cliente, Viola, la voisine de ses parents, qui est en fait une garelle (la femelle du loup-garou). La pleine lune approchant, ses copines et elle ont un besoin urgent de mâles reproducteurs, soit 28 spécimens rares, bodybuildés et bourrés de testostérone, dont un exemplaire qui doit ressembler trait pour trait à Richie Cunningham dans Happy Days !
Le chèque à cinq chiffres fait tourner la tête à Lil qui dit oui à toutes les excentricités de sa cliente, et sur ce fait, une équipe de policiers débarque dans son bureau et procède à son arrestation ! Lil est accusée d'avoir tué un homme. Toutes les preuves sont contre elle, la belle s'échappe en un battement d'ailes (en fait, elle se transforme en chauve-souris rose - Lil déteste le noir).
Seul refuge : Ty Bonner, le mucho sexy chasseur de primes, rencontré dans le tome précédent.
On se rappelle que la première rencontre avait été chaude, très chaude. Cete fois, elle s'annonce bouillante et pleine d'étincelles. Imaginez, Lil et Ty doivent vivre sous le même toit ! C'est trop pour la vampirette qui se mord les lèvres et a l'esprit en surchauffe tant elle succombe d'envie et de désir pour le bellâtre. Las ! Ty est un mordu, elle est une vamp héréditaire, aussi bizarre que celui puisse paraître, le code des vampires l'empêche de batifoler avec lui, ou même d'y songer. Enfin, on se rend vite compte que c'est Lil toute seule qui s'impose une telle restriction, ok sa mère est insupportable, très snob (elle pique une crise de nerfs car l'un des frères de Lil est fou amoureux d'une... humaine ! c'est le drame chez les Marchette, l'arrestation de Lil passe aussitôt au second plan). 
Car il apparaît que quelqu'un cherche à piéger Lilliana pour un meurtre qu'elle n'a pas commis. Toute la police est à ses trousses, avec forte récompense à la clef. Loin de paniquer sur son triste sort, notre vamp focalise son attention sur ses missions d'entremetteuse, elle n'en fait qu'à sa tête lorsque Ty lui ordonne de ne pas bouger, elle se sauve à tire d'ailes, elle est boudeuse, caractérielle, futile et matérialiste ... mais qu'elle est adorable ! Et puis drôle.
On suit toutes ses pensées en s'esclaffant plus d'une fois, et dans ce livre - bien meilleur que le premier, que j'avais pourtant aimé - il n'y en a que pour la relation entre Lil et Ty. Croyez-moi, ça chauffe à tous les étages ! 
Du coup, l'intrigue policière fait figure de décorum (on découvre le vrai coupable dans les toutes dernières pages, ça arrive comme un cheveu sur la soupe, ah tiens, je n'avais pas vu venir le coup), le principal intérêt du livre - euh, s'il est question de réel intérêt, à cette échelle, car n'oublions pas que c'est une lecture légère et distrayante avant tout ! - bref, l'intérêt du livre repose sur le couple Lil  +  Ty ! 
Ce dernier est un vrai, beau et vibrant spécimen masculin, ses yeux bleus vif (!), ses abdos, sa voix grave, son sourire, son caractère de cochon... hmm, j'en suis encore toute chose.

NB : Pas besoin d'avoir lu le précédent livre pour se plonger dans le tome présent, foncez, Ty Bonner mérite une place de choix dans le petit théâtre des fantasmes des lectrices !!! 

 Vamp in Love (saison 2) - Kimberly Raye

Fleuve Noir, 2009 - 320 pages / 14,90€
Traduit de l'anglais (USA) par Christine Barbaste

22 novembre 2012

Rencontrez l'âme soeur pour l'éternité

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Lilliana Marchette (ses amis l'appellent Lil) est une vampirette célibataire, sexy, branchée et dotée d'un indéniable flair en matière d'accessoires (les chaussures griffées, plus particulièrement). Elle vient de créer en plein Manhattan la première agence de rencontres pour vampires. Or, en dépit de ses talents d'entremetteuse, l'agence Vamp'n Love a du mal à décoller. 
Dans la foulée, Lil fait la connaissance d'un séduisant chasseur de primes, Ty Bonner, qui est - hélas pour elle - un récent mordu. La demoiselle appartient à la branche des vampires héréditaires, les snobs, et elle ne peut décemment guère envisager de s'abaisser à une caste inférieure.  C'est interdit.  
Comble de malchance, le type a toute la panoplie du cow-boy éclatant de virilité (stetson noir, manteau en cuir qui frotte le sol, jean noir et bottes noires patinées). Il est en ville sur les traces d'un serial-killer, mais très franchement, on s'en contrefiche un peu, l'enquête est cocasse et sympathique, or tout ce qui compte ne se raconte pas, ça se vit, ou ça se lit, entre le cow-boy et la belle. "Il est supersexy. D'une façon sauvage, primitive. Il avait les cheveux bruns mi-longs, une mâchoire carrée ombrée d'une barbe naissante, et des yeux bleus. Mais pas n'importe quel bleu : un bleu fluo, si vif et si intense que, lorsque nos regards se sont croisés, j'aurais pu jurer entendre bourdonner un néon. Certes, le bourdonnement pouvait provenir de mes hormones de vampirette frustrée, qui tendent à s'emballer à la vue de trop de testotérone". 
C'est vous dire l'intérêt de ce livre ! Nul. Mais tant pis, je n'allais pas me priver et j'ai croqué avec délices ce fruit défendu. Je me suis prise sincèrement au jeu et j'ai beaucoup apprécié cette lecture, pour le côté sexy et branché, la vampirette très bavarde et irrésistiblement drôle, souvent en train de se débattre avec les lubies de sa mère qui cherche à la caser à tout prix, ou parce qu'elle est fatalement attirée par ce Ty Bonner, qui est beau, qui sent bon le sable chaud, mon légionnaire, oups. N'en jetez plus, la coupe est pleine. 
Voici le premier livre d'une série plaisante, agréable à lire, qui raconte les aventures délirantes d'une vampirette qui aime porter le rose et qui sent la barbe à papa (aucun lien de cause à effet). C'est simple, facile, bourré d'énergie. Et j'aime ça. (C'est bon, la honte !)
Une série TV est en préparation pour ABC, la chaîne américaine.

http://www.kimberlyraye.net/

Couverture illustrée par Muriel Bouret
Fleuve Noir, 2009 - 370 pages / 14,90€
Traduit de l'anglais (USA) par Christine Barbaste

22 novembre 2012

Les loups-garous aiment le blues. Qui l'eût cru ?

J'avais besoin d'une lecture récréative (et réparatrice), j'ai été vernie ! Morsure secrète a été mon livre interdit. (clin d'oeil à Cécile) Je n'avais pas lu 20 pages que déjà notre mâle séducteur nous lance une réplique de la mort, "je vais te prendre ici, dans l'herbe, à quatre pattes". Oooooh, yeux ébahis. Sourcils levés. Où suis-je ?!

Morsure_secrete_de_Kresley_Cole 

C'est donc l'histoire entre un loup et un agneau. D'un côté, nous avons Lachlain, un garou qui s'est sauvé de son cachot, où il a croupi pendant 150 ans, car il vient de trouver son âme soeur. Il s'agit d'Emma, petite chose toute fragile et gracile, qui est mi-vampire, mi-valkyrie. Celle-ci ignore qu'elle est son âme soeur, chose impensable. Elle est suffisamment terrorisée face à cette brute sans manières mais fait front et se refuse à lui. Qu'importe, il la kidnappe et l'entraîne sur ses terres, en Ecosse. Le choc des cultures. Il en sera ainsi pendant toute l'histoire, durant laquelle s'entremêlent aussi des scènes olélé (le couple s'allume mais ne va jamais jusqu'au bout), des dialogues assez poilants (scusez le jeu de mots) et de l'action, des menaces et autres complications liées au souci d'appartenance aux clans... bref de quoi remplir le cahier des charges (et réjouir la lectrice peu farouche).

La collection Crépuscule de J'ai lu est en fait le pendant des Aventures & Passions (que j'aime sans aucune culpabilité !!!) sauf que la romance concerne les créatures de l'ombre ou de la nuit. Tout ceci est fort intense, sans aucune valeur littéraire, de toute façon ce n'est pas ce qu'on demande à ce genre de livre, juste de l'évasion, de la distraction et pour cela, c'est très réussi !

La série Les ombres de la nuit de Kresley Cole comprend plusieurs tomes, Morsure secrète est le tout premier et c'est une incroyable mise en bouche. Les livres qui suivent ont chacun des héros différents, mais croisés ci ou là. Le suivant, La valkyrie sans cœur, est déjà annoncé pour août 2010. Yummy.

Morsure secrète ~ Kresley Cole (série Les ombres de la nuit)
J'ai Lu, coll. Crépuscule (2010) - 400 pages - 7,40€
traduit de l'anglais (USA) par Michelle Charrier

22 novembre 2012

“Somebody put a plant in front of it!”

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Rencontre explosive entre Kaderin, la Valkyrie sans coeur, et Sebastian Wroth, le vampire taciturne qui veut en finir avec la vie ... sauf que la mise en présence de ces deux-là dans la même pièce réveille la flamme de vie pour lui et celle des émotions pour elle. Mais ce serait trop facile, et malgré quelques séquences de frotti-frotta surprenantes, le couple ne tombe pas dans la guimauve (la demoiselle est une vraie peste !) et passe son temps à s'échapper, tout ça sur fond de Quête à la Indiana Jones. 
Cela m'a peut-être pris plus d'un an avant de renouer avec cette série, mais ça valait le coup ! L'histoire du couple est incandescente, pas moins (même pas 30 pages lues, et déjà une scène de galipettes, excusez du peu !). Sebastian est attendrissant, pas mielleux du tout, malgré mes craintes (il est décrit comme inexpérimenté et peu sûr de lui), car il reste déterminé à conquérir sa belle. Celle-ci lui en fait baver, mais le vampire ne perd nullement de sa superbe, et question virilité, il assure toujours ! Alors il ne cesse de la poursuivre de ses assiduités et finit par procéder à tous types de chantages pour la faire craquer (et oui, ça marche !). Mais pas avant le dernier tiers du roman. En attendant, oui ça se frotte et ça se touche comme des bêtes excitées, mais ça ne dépasse jamais la limite autorisée. (Bah, personnellement j'ai trouvé que ça faisait un peu adolescent, mais bon...)  
Rassurez-vous, cette lecture demeure torride et fidèle à sa réputation. C'est vraiment une série riche et excitante, avec des personnages très attachants (comme Regina, par exemple, une Valkyrie à l'humour déjanté, encore huit tomes avant de découvrir son histoire plus intensément - il me tarde !). Mais aussi Conrad, encore un être torturé... ça promet ! Voilà qui augure de beaux moments de distraction.

La Valkyrie Sans Coeur (Les ombres de la nuit #2) par Kresley Cole
J'ai Lu 2010, coll. Crépuscule. Traduit de l'américain par Michelle Charrier 

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22 novembre 2012

“You're leaving me, Rainbow Girl.”

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A la fin de FaeFever, nous avions laissé MacKayla dans une situation critique. Le début de Dreamfever (Fièvre Fatale) ne nous laisse entrevoir aucun espoir. La jeune femme n'est plus elle-même, le monde d'ailleurs a basculé dans l'horreur, le contraste est énorme. La Mac 4.0 dit non au rose et ne porte que du cuir, du noir et du rouge. Elle a juré de se venger et ne fait plus confiance en personne. Elle s'associe néanmoins avec Dani, la plus jeune des sidhe-seers vivant à l'abbaye sous la houlette de Rowena, et décide de provoquer la vieille dame pour la faire sortir de ses gonds. Il est fini le temps des palabres, il faut agir et chaque heure compte. 

Avant-dernier tome de la série, Dreamfever a fait monter d'un cran la pression. L'atmosphère est sombre, poignante et angoissante. MacKayla est une femme écoeurée et meurtrie. Autour d'elle, ce ne sont que mensonges, trahisons et convoitises qui esquintent ses dernières défenses. Barrons cultive toujours ses secrets, les quelques incursions de Mac dans son esprit laissent apercevoir un passé troublant, n'auréolant guère de gloire les intentions du libraire. Il veut le Livre Noir dans un but égoïste, il est menteur et dangereux, Mac n'est pas dupe mais continue de collaborer avec lui car cela sert également sa propre mission. 

Est-ce que leur relation évolue un peu ? Oui, et non. Elle atteint un pic d'érotisme au début, mais très vite le souffle retombe. Barrons va s'en tenir à des provocations gratuites face à une Mac qui ne se pardonne pas d'avoir été abusée. C'est frustrant, tout le glamour lâché dans FaeFever s'est fait la malle dans ce tome 4. Même V'lane reste désespérément absent, ou trop peu présent. Tout comme Christian MacKeltar. 

J'ai conscience que ce livre est aussi un tournant dans la série et que l'action a été davantage privilégiée parce que le monde est tombé dans un chaos indéfinissable. J'ai bien aimé ce tourbillon, j'admire la nouvelle Mac prête à bouffer de l'unseelie pour les renvoyer en enfer, et pourtant je reste sur ma faim. Frustrée, en fait. Je préfère quand Mac est en compagnie des *hommes* de sa vie ou avec Dani, l'humour ou la séduction ont la part belle, tandis que Mac en solo ne songe qu'à sa guerre. Par contre, elle avance, elle fait des découvertes sur ses propres origines, tente d'approcher le Sinsar Dubh, souvent elle tombe mais c'est pour mieux se relever. 

Encore une fois, le dernier chapitre est une tuerie qui nous fait pousser des cris d'horreur, ce n'est plus une nouveauté, KMM a beau glissé une note en fin de livre pour nous rassurer, elle sait se montrer particulièrement sadique et perverse avec nous.

Les Chroniques de MacKayla Lane #4
Traduit de l'anglais (USA) par Cécile Desthuilliez
J'ai Lu semi-poche (2010)

22 novembre 2012

“One day you will kiss a man you can't breathe without, and find that breath is of little consequence.”

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Besoin de vous mettre au parfum ? Allons-y.

MacKayla Lane perd sa soeur Alina, victime à Dublin d'un assassinat aussi cruel qu'inexplicable. Devant la mollesse de la police locale, elle quitte le sud des Etats-Unis pour l'Irlande afin de mener sa propre enquête. Elle y découvre que sa soeur y vivait une double existence pleine de mystère au milieu de créatures démoniaques.
Sur place, elle fait la connaissance de Jéricho Barrons, libraire et bibliophile, un beau brun ténébreux, macho et goujat, qui lui secoue les puces en lui ordonnant de rentrer au pays, pauvre petite agnelle qu'elle est, à se jeter dans la fosse aux loups affamés. Et ce n'est pas qu'une image, car la suite promet des révélations toutes plus sordides et mortifiantes les unes que les autres !

Fièvre Noire est une lecture facile, agréable et distrayante, où l'on passe du rose au noir en toute impunité, sans ciller. Karen Marie Moning nous fait en effet pénétrer un monde obscur peuplé de faës et autres créatures délicieuses (ahem, ahem) avec une facilité qui ne nous laisse guère le temps d'être décoiffés ! Personnellement cela me convient tout à fait, car je déteste me triturer les méninges pour comprendre les intentions de l'auteur. 
Bref, on ne fait pas que broyer du noir non plus... il y a aussi de la sensualité et un zest d'érotisme, entre MacKayla et le sombre Barrons, l'antagonisme est évident, cela provoque des étincelles, les échanges verbaux sont cinglants, mais dans le même temps il y a un truc comme une attirance physique pas bien définie, et là encore, c'est tant mieux car cela va permettre à l'histoire de mieux se développer.
Ah, et il y a aussi un autre personnage dont la fonction est d'être dotée d'une telle puissance sexuelle qu'il tue toute humaine avec qui il a des relations, à moins qu'il ne décide de la protéger de son érotisme mortel. Hiiiii ! La rencontre m'a bien fait rire, c'est un passage hallucinant et cocasse. Vivement la suite ! 

Tome 2 : Fièvre Rouge

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Dans ce tome 2, assez riche en découvertes et en rebondissements, MacKayla continue d'approfondir ses connaissances sur sa condition de sidhe-seer, cherche à mieux cerner son adversaire pour assouvir sa vengeance, se découvre d'autres ennemis, rencontre la vieille femme qui la somme de choisir son camp, comprend aussi qu'elle est soupçonnée par la police dans une affaire de meurtre et se sent poursuivie par un spectre, en plus des autres Traqueurs ou rhino-boys qui courent les rues ou flottent dans les cieux de Dublin.

En somme, la série se révèle toujours passionnante. La personnalité de Mac continue de naviguer entre deux eaux, soit elle donne libre cours à son instinct primitif, soit elle se dévoile prude, cruche et naïve dans de nombreuses situations. Oui, cela m'agace ! Néanmoins, cela participe à la rendre attachante. A nous la rendre humaine et proche de nous. Car il fallait que la poupée Barbie évolue, cela la rendait si peu crédible dans son nouveau rôle (sans compter que cela aurait été insupportable). Loué soit Barrons ! 

Ce tome 2 se termine sur une note assez frustrante, il vous faut absolument le 3° tome à portée de main. Je sens que les zones d'ombre ne cessent de grapiller du terrain. Avec cela, de nouvelles personnalités sont apparues : Christian MacKeltar, V'lane le faë de la volupté fatale (déjà son titre, c'est tout un programme ! j'adore, je succombe, même si je ne devrais pas), Ryodan, Rowena, Dani ... Et Barrons, au centre, campe sur son socle. J'ai été frappée par de terribles soupçons, mais toutes mes théories partent souvent en éclat tant les révélations ne cessent de surprendre.   

Un petit extrait :

Recevoir une marque de tendresse de la part de Jéricho Barrons est une expérience unique et inoubliable. Cela vous donne le sentiment d'être la personne la plus extraordinaire au monde. Imaginez-vous marchant droit vers le lion le plus puissant, le plus sanguinaire de la jungle, vous étendant devant lui, plaçant votre tête dans sa gueule... et, alors que vous vous attendez à être dévoré, l'entendre ronronner comme un gros chat avant de vous lécher affectueusement la joue. Voilà à peu près ce que je ressentis en cet instant.

 

 

 

 

Tome 3 : Fièvre Faë

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MacKayla Lane est toujours à la recherche du fameux Livre Noir, lequel est déjà convoité par trop de monde, et toutes les intentions ne sont pas honorables. A ce sujet, Mac a bien du mal à accorder sa confiance, car elle a besoin de la protection de Barrons, des connaissances de V'lane et des archives de ses soeurs cachées à l'Abbaye. Et même l'inspecteur Jayne a mis un pied dans cet échiquier infernal, un peu sous l'impulsion pas très digne de la jeune femme. C'est un peu la cohue, car à l'instar de Mac on piétine, on tâtonne, on ne sait plus trop à qui se fier. Et tant de méfiance affichée rend le climat lourd, instable et proche du gouffre. Longtemps, MacKayla tente de manger dans toutes les gamelles, sauf qu'à ce petit jeu perfide on gagne difficilement la partie. 

Comment vous décrire la chute de ce livre ? C'est incroyable, tout simplement aberrant et hallucinant. J'étais bouche bée, yeux ronds comme des billes, je relisais ce que je venais de lire, je n'avais pas l'impression que ça s'imprimait, je n'en croyais pas un mot, j'avais peur de louper des passages, j'étais tétanisée. C'est vous dire combien cette fin est inattendue ! De plus, elle vous abandonne sur cette immense frustration, cette sensation de vide et d'incompréhension. KMM est cruelle, sadique, faussement mielleuse, et même sa petite note au lecteur, pouah, elle peut bien la ranger dans ses tiroirs, merci, je n'en veux pas ! De qui se moque-t-on ? 

J'ai donc beaucoup aimé ce tome 3 ! La série se peaufine et s'étoffe, certes ce n'est pas du grand style littéraire, ne nous emballons pas, mais c'est un petit monde sombre, qui se définit de plus en plus et qui ne cesse d'être captivant. C'est particulièrement effrayant aussi, de part les révélations qui se profilent, et même la nature de célèbre Jéricho Z Barrons reste un grand mystère et attise les plus folles spéculations. 

C'est aussi beaucoup plus érotique, beaucoup plus sensuel, et la lecture n'en est que plus excitante ! Entre V'lane (oui je l'adore) et Christian MacKeltar (ohlala), sans oublier le ténébreux Barrons (brrr, c'est quoi son truc ?), la lectrice ne sait plus où donner de la tête. Par contre, c'est aussi plutôt frustrant, l'herbe est souvent coupée sous le pied, ou alors (argh) ça n'est pas du tout le scénario qu'on avait en tête ! Après avoir tourné la dernière page, j'avoue que je suis complètement paumée ! Toutes mes théories sont sens dessus dessous, c'est le bazar dans mes idées, je ne sais plus ... non, je ne sais plus.

traduit de l'anglais (USA) par Cécile Desthuilliers
J'ai Lu, 2010.

22 novembre 2012

Chez les loups, la dominance était un cocktail subtil de différents ingrédients.

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Super Mercy est de retour ! Notre mécano-coyote parvient en quelques pages à se sortir des griffes d'un démonologue-vampire après une rencontre cauchemardesque, pire elle réalise qu'elle seule pourra affronter la bête qui fait règner une atmosphère d'apocalypse dans les Tri Cities ! De plus, Stefan, notre vampire fan de Scoubidou, est porté disparu. Mercy se voit donc convoquée par la Maîtresse Marsilia pour un entretien exceptionnel. Ainsi nous plongeons dans les secrets de l'essaim, nous découvrons la mythologie du vampire d'après Patricia Briggs, avec toujours au coeur de l'action Mercy Thompson, rebelle, farouche, incertaine mais déterminée à venger les crimes impunis.

C'est très étrange ce que cette série déclenche chez moi - je ne suis pas fan, pourtant je me surprends à prendre du plaisir et à me plonger dans cet univers tout en envisageant déjà de lire la suite très vite. L'histoire en elle-même peut être palpitante, il règne un suspense glaçant depuis l'apparition de ce monstre sanguinaire, en plus les disparitions d'amis proches de Mercy et l'agression de Warren chamboulent la corde sensible de notre changeuse. Elle est habile à affronter les pires créatures fantastiques, a la trouille au ventre mais suit le plus souvent son instinct pour guider sa conduite. Je ne m'explique donc pas pourquoi j'aime cette série, mais une chose est sûre, j'aime les personnages et l'univers qu'a su créer l'auteur.

Pas besoin de trépigner, oui, oui, j'avoue que je ne suis pas du tout insensible au charme de l'Alpha. Ce bougre d'Adam. Moi aussi je peux gronder de plaisir, oh hé ! Parce que notre Mercy a le coeur pris en étau, et c'est pénible. Elle est partagée entre son attirance pour lui et son amour d'adolescence, aka Samuel, lequel vit avec elle, dans son petit mobil-home situé sur le terrain voisin d'Adam. Han-han, ça resserre les liens, moi je vous le dis ! Une scène, en particulier, m'a fait trémousser - celle du dojo, bien sûr, quand Mercy et Adam se livrent à un corps-à-corps musclé et sensuel. J'étais prête à taper dans les mains en criant victoire. Bah nan. Les pièges du triangle amoureux se sont refermés, et là j'ai serré les dents car je n'y comprenais plus rien ! Pfff. Mercy reproche à Adam d'être trop dominant, donc d'attiser sa faiblesse en la convoitant, mais Mercy a rejeté Samuel car il voyait en elle une *poulinière* alors qu'aujourd'hui elle a des papillons dans le ventre dès qu'il pose son museau sur ses genoux et lui donne des bisous doux et passionnés, et tous se flairent dans le cou, reniflent l'odeur de l'autre, en somme ils marquent leur territoire. L'instinct animal est très, TRES présent. De plus, la politique chez les loups est vraiment archaïque et machiste, il y a d'ailleurs peu de femmes dans cette série, et Mercy elle-même n'est pas un personnage ultra féminin non plus (souvent négligée, les mains pleines de cambouis, le tshirt sale etc.).

En clair, c'est une série beaucoup moins sexy que celles de Jeaniene Frost ou Richelle Mead, mais elle est tout de même addictive. Il serait bon aussi que l'auteur cesse de rappeler ô combien la dominance est le nerf de la hiérarchie chez les loups, avec son langage du corps, le jeu des regards et les effluves à gogo qui se propagent de ci, de là. Euh, il me semble que cela a été suffisamment répété et que le lecteur a bien appris sa leçon, merci. Car à tout moment, Patricia Briggs nous ressort sa petite litanie pour expliquer la complexité des rapports entre Mercy et les *hommes* de sa vie (croyez-moi, elle fait des ravages !). Donnez-moi des sensations, et je ne veux plus d'un Adam dompté, c'est frustrant !

Les Liens du sang ~ Patricia Briggs  (série Mercy Thompson #2)
Milady (2009) - 400 pages - 7€
traduit de l'anglais (USA) par Lorène Lenoir

22 novembre 2012

Mon odorat n'est pas à son meilleur quand il est saturé de cambouis et d'huile de vidange.

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Est-il besoin de présenter Mercy Thompson, la mécano la plus sexy du Montana, qui vit dans un mobil-home près de la superbe résidence d'Adam Hauptman (si je case déjà ce spécimen, ce n'est pas un hasard). Mercy est en fait une Changeforme, sa spécialité : se transformer en coyote. Elle a grandi parmi la meute des loups-garous d'Aspen Creek, son tuteur a été le Marrock en personne (le grand chef des loups) et a été folle amoureuse de Samuel, l'un des fils héritiers. Aujourd'hui, donc, elle vit sur le territoire d'Adam, qui est l'Alpha de la meute de la Columbia. C'est un type autoritaire et colérique, beau à tomber à la renverse, sauf que Mercy n'est pas du genre jouvencelle en détresse, qui bat des cils en attendant son bon vouloir. La nana a du caractère, elle a clairement fait comprendre qu'elle était indépendante en refusant d'appartenir à la meute ou de recevoir des ordres de qui que ce soit. Mercy Thompson trace sa route et envoie bouler le reste.

Dans ce premier tome, la vie de Mercy connaît un grand chambardement depuis l'arrivée dans son garage d'un jeune loup solitaire, qui précède l'attaque surprise de la maison d'Adam et le kidnapping de sa fille. Bien évidemment, Mercy est mêlée jusqu'au cou, se voit ainsi forcée de reprendre contact avec un passé qu'elle avait fui quinze ans plus tôt, sans compter la faune environnante, comme les sorcières ou les vampires, avec qui Mercy doit âprement négocier pour obtenir des indices. L'enquête est plutôt bien menée, mais j'ai davantage trouvé que ce premier livre se plaçait comme un livre d'introduction. Il y a de l'action et des rebondissements, mais l'intrigue se met volontairement en retrait pour permettre aux personnages, au contexte et à tout l'univers de Patricia Briggs de prendre ses marques. C'est une bonne lecture, entraînante et qui tient ses promesses de distraction, je l'ai d'ailleurs dévorée avec gourmandise (mes cernes de zombie peuvent témoigner de mes heures de veille). Et puis, je tremble, je frémis face à ces prémices de triangle amoureux, ma bête noire, car j'ai le ventre noué de savoir si mon favori (Adam) remportera le gros lot, ou pas. 
(Quant à cette couverture du plus mauvais goût, c'est hélas chose courante dans l'urban fantasy, un genre où le style littéraire ne brille pas non plus de mille feux, inutile de rappeler que la vocation de ces livres est ailleurs...)
Sourire coquin.

L'Appel de la lune ~ Patricia Briggs  (série Mercy Thompson #1)
Milady (2008) - 370 pages - 7€
traduit de l'anglais (USA) par Lorène Lenoir

et un petit passage, cocasse :  Le minibus était peint aux couleurs de la Mystery Machine de Scoubidou, ce qui en disait long sur le genre de vampire qu'était Stefan. Il m'avait dit avoir envisagé de le peindre en noir, quelques années auparavant, lorsqu'il avait commencé à regarder Buffy contre les vampires. Mais au bout du compte, il avait décidé que la Tueuse ne tenait pas le coup face à Scoubidou.

22 novembre 2012

“That’s a pretty lame superhero name,” I told him. “Scooby-Doo is already taken,” he said with dignity.

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Quatrième tome avalé et aussitôt digéré tant il est conforme à ce que j'attendais ! L'histoire est proprement ficelée, les personnages sont et demeurent attachants, c'est un vrai petit monde dans lequel on s'incruste, parce qu'on s'y sent quasiment à l'aise, Mercy est une héroïne qui possède d'énormes atouts, tout en tirant profit de ses défauts (sa propension à se mettre dans des situations catastrophiques, notamment). Et puis, il y a une vraie tension sexuelle, depuis le temps qu'on attendait que ça se décante, et même si le passage à l'acte laisse un goût d'inachevé (voire, de frustration !). Avec Patricia Briggs, c'est "laisse parler ton imagination" ! 

Pour l'histoire, Mercy est donc de retour chez les vampires. La Reine a découvert que la Changeuse avait tué son Favori, elle lui déclare la guerre en imprimant une croix d'ossements sur la porte de son garage. Qui dit vampire, dit le retour de Stefan, notre fan #1 de Scoubidou. J'aime beaucoup ce vampire au grand coeur, fidèle et loyal, même dans l'adversité. Cela compense l'absence de Warren et Kyle, deux autres personnalités atypiques, que j'affectionne grandement ! Donc, pour éviter une guerre des clans, Mercy s'éloigne en se rendant chez une copine de fac, Amber, qui a sollicité son avis depuis qu'elle pense sa maison hantée. Ce bol d'air ne sera pas qu'une promenade de santé, on s'en doute, les événements qui vont survenir à Spokane donneront lieu à des moments douloureux, flippants et malheureux aussi. 

Mercy Thompson devient ainsi une des séries que j'apprécie le plus, alors que les deux premiers tomes m'avaient laissé une impression de "presque bien, mais manque le petit truc pour faire la différence", la série montre donc une qualité qui se peaufine au fil des épisodes, de même qu'une certaine aisance. L'auteur et ses lecteurs se sont bien entendus, et chacun trouve son compte dans cette série, ce qui est un pari difficile mais réussi.

 

Mercy Thompson, tome 4 : La Croix d'Ossements - Patricia Briggs
Milady (2010) - 383 pages - 7€
traduit de l'anglais (USA) par Lorène Lenoir

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“Those who don't believe in magic will never find it.” (Roald Dahl)
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