Lectures du weekend #1
Portrait d'une rêveuse, brodé avec tendresse et facétie. « Je passe ma vie à chercher mes affaires ! »
Ou comment un court roman de 120 pages nous régale par son écriture légère et poétique et son histoire insolite d'une adolescente habituée de perdre ses affaires.
Pour nous, c'est aussi le début des vacances, le temps de se remettre de la grippe, de la météo capricieuse, du ciel gris encombré par les nuages menaçants... et de chasser l'humeur chagrine de ces derniers jours. Vite, une éclaircie !
Sans attendre, le 1er roman de Jennifer Echols à avoir été traduit en VF chez Castelmore.
Et il est bien entouré ! Oui, oui. Ceci nous annonce de belles heures de lecture très bientôt ! Et des cœurs qui swinguent joyeusement... espérons-le ! ☺
J'enrichis ma rubrique « Forever Young » car elle le vaut bien et parce que je suis en veine avec mes dernières trouvailles aussi ! Yipi, mon cœur de midinette bat à cent à l'heure ces temps-ci ... Je ne suis que guimauve. Et c'est ma façon de protester contre l'avalanche 50 Shades et ses succédanés. J'en ai franchement marre de cette mode éditoriale (on ne voit plus que ça). J'accuse une overdose de romances ! Na. Vivement qu'on passe à autre chose.
Sam et Hannah se rencontrent à une fête (passent dix minutes ensemble dans les toilettes) puis se quittent sans s'être échangés leurs noms ou leurs coordonnées. Hannah le jure à ses amies, « c'est son homard », celui pour qui elle serait prête à sacrifier sa virginité.
De son côté, Sam aussi en pince sérieusement pour la jolie inconnue mais vient de décrocher un rencard avec une autre demoiselle ... la meilleure amie d'Hannah !
C'est l'été, le temps des vacances, de l'insouciance et de la tortueuse question du "déniaisement". Sam et Hannah ont 17-18 ans, des tonnes d'arrière-pensées et la trouille de se tromper. Alors ils vont se perdre, se retrouver, se méprendre ou balbutier des vérités arrangées.
Cela vous donne un roman très drôle, confondant de maladresse, adorable et authentique, où l'on rit énormément aux allusions à Harry Potter (et Twilight). L'histoire vous embarque dans les aventures délirantes d'une bande de potes (soirées, plage, rencontres, beuveries, bisous, camping, festival dans un champ, séance d'épilation, trampoline, le grand soir, etc.).
Il est question d'amour, d'amitié, d'avenir, d'études, du temps qui passe (trop vite), du changement d'attitude, des attentes et de la frustration. Mais c'est surtout raconté de façon cocasse, sans détour ni vulgarité. Et j'ai adoré !
C'est comme un livre de Sarra Manning : audacieux, tendre et sincère. Sans complexe. Sans tabou. Et très, très drôle.
Gallimard, coll. Scripto, février 2015 ♦ traduit par Julie Lopez (Lobsters)
Ce qui m'a plu dans cette lecture, c'est son esprit adolescent, foufou, excentrique et exagéré. Lola a 17 ans, elle adore les costumes, porte des perruques et des fringues vintage, sans se soucier du regard des autres. Elle aime Max (rockeur sexy) mais pense fort, fort, fort à Cricket (son premier amour).
Exit le pourquoi de ses extravagances, la rancune pour sa loque de mère, l'éducation à la baguette de ses parents homos... On se concentre uniquement sur ses atermoiements sentimentaux - pour le reste, c'est survolé, juste en toile de fond pour gratiner l'histoire. Lola passe son temps à hésiter entre deux garçons. End of game.
D'habitude, je saute au plafond devant tant de clichés et d'indécision. Cette fois, j'y ai totalement fait abstraction !
Parce que la lecture est légère, mutine, frivole et dans l'air du temps. Cricket Bell est adorable. La ville de San Francisco est magnifique. Et l'auteur n'avait nulle prétention de servir une histoire autre qu'une bluette adolescente mignonne et attachante.
La Martinière J., janvier 2015 ♦ traduit par Camille Bocquillon (Lola and the Boy Next Door)
Du charme et de la tendresse, y'a que ça de vrai ! ☺
Le père de Jude est atteint d'un Alzheimer précoce, qui chamboule sa vie et celle de ses proches. Voyant qu'il s'enflamme dès qu'il évoque sa jeunesse à barouder sur sa moto, Jude pense lui faire plaisir le temps d'un été, en réparant sa mythique bécane, la Valentina. Mais leur mécano n'est autre que Emilio Vargas, dont les frères aînés ont brisé le cœur des frangines de Jude. La cadette vient de briser un pacte sacré !
J'ai beaucoup aimé ce roman, écrit avec naturel, spontanéité, tendresse et espièglerie. La plume de Sarah Ockler fait des merveilles et communique une fraîcheur combinée à une vraie joie de vivre. Me suis régalée. La relation entre les jeunes tourtereaux met du baume au cœur, c'est mignon et attendrissant, avec un Emilio absolument craquant et irrésistible dans son rôle de canaille.
C'est de la guimauve, sucrée et moelleuse. Mais c'est aussi une histoire incroyablement touchante et bouleversante, certifiée sans pathos. Il y a une belle unité familiale, avec une fratrie de sœurs, autour du père malade et de la petite dernière qui rêve de s'émanciper mais tremble à l'idée de quitter le cocon douillet de l'enfance.
Un roman tout simple et attachant, et qui possède un charme fou. ♥
La Martinière J. , septembre 2014 ♦ traduit par Frédérique Fraisse (The Book of Broken Hearts)
2 101 auteurs ont participé à la 2ème édition de "48 heures pour écrire", le 1er concours d’écriture francophone.
Le jury vient enfin de dévoiler les 10 nouvelles finalistes.
Nous vous invitons à voter pour vos préférées sur Facebook jusqu’au 25 février afin d’élire le Prix du Public.
Pour lire les 10 textes finalistes, rendez-vous sur cette page : http://www.edilivre.com/communaute/?p=66740
Les nouvelles font 2/3 pages maximum.
Bonne lecture et bons votes !
L’équipe Edilivre