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“Those who don't believe in magic will never find it.” (Roald Dahl)
29 novembre 2012

"Perhaps I was dazzling them with my ineptitude. It had happened before."

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L'histoire s'ouvre sur une scène de galipettes, aussitôt interrompue par l'arrivée tonitruante du Thon, qui est en fait la belle-mère de Betsy, morte dans un accident de voiture. Même en tant que fantôme, la marâtre compte bien lui pourrir l'existence ! Mais Betsy a d'autres chats à fouetter, son cheptel de Monstres s'est fait la malle et veut lui faire la peau. Pas cool du tout. Malgré les risques, elle prête main forte à l'inspecteur Nick, pour une sombre histoire de serial-killer, alors que le type la déteste cordialement depuis qu'il a retrouvé la mémoire et l'expose à ses ennemis sans la moindre protection.

Sinclair grommelle dans son coin, l'inconstance de son épouse l'épuise, et nous aussi, Jessica est complètement déchaînée, mordante et grossière comme jamais (quel choc !), elle a vaincu son cancer mais devra affronter une autre épreuve : choisir entre son amoureux et sa meilleure amie, car le torchon brûle ! Marc, de son côté, est cloué sur un lit d'hôpital et ne cesse de chouiner, sauf si on lui promet une belle suite dans un grand hôtel. De quoi calmer ses nerfs fragiles. Tina, le bras droit de Sinclair, devient un pitbull. Et ne fait pas semblant. On ne voit pas assez Laura, la fille du Diable, ni Bébé Jon. Et pour finir, apparition théâtrale d'Anthonia, pour un dénouement plus que dramatique.

Ce serait vain d'imaginer que cette série est riche en promesses, sinon de divertir son public qui ne doit pas en réclamer davantage. L'histoire est tellement creuse, avec pour héroïne une Queen Betsy en caricature d'elle-même. C'est presque insupportable, alors il faut une bonne dose de dérision pour supporter tout ça. A partir de là, c'est du tout cuit. Cela ne vous apparaîtra plus aussi éparpillé et cacophonique (quelle bavarde, cette Betsy !), oui tout le monde hurle et veut donner son avis, oui ça grouille de partout, ça entre et ça sort comme dans un moulin, l'intrigue ne vaut pas un clou, d'ailleurs il n'y a pas d'intrigue, Betsy n'agit jamais, elle parle, elle saoule son monde et elle accomplit un miracle en temps utile, même ses proches sont pétrifiés d'incrédulité.

Sur cette sentence sans appel, je brandis mon drapeau blanc. Cette série est certes bourrée de défauts, toutefois j'éprouve une sincère affection pour son univers décalé, débile et déjanté. C'est bête, je n'y peux rien. Dès que j'ai besoin de lire un truc léger et drôle, je sais que Queen Betsy ne me décevra pas. Il est d'ailleurs préférable de la lire à dose homéopathique, sous peine de saturation. Autant de superficialité peut faire peur, si, si.

Queen Betsy, tome 7 : Vampire et indigne, par MaryJanice Davidson
Milady, 2012 - traduit par Cécile Tasson  - illustration de couverture : Maureen Wingrove

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28 novembre 2012

A vampire who could speak French couldn't be all bad.

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Faites place au sombre et impitoyable Viper, le chef des vampires. Sa dernière lubie ? Acheter aux enchères une esclave. Il s'agit de Shay, la jeune démone, à moitié humaine, qu'il avait croisée quelques semaines plus tôt dans un convent de sorcières. Bien évidemment, le bellâtre n'a pas cessé de penser à elle. Plutôt mourir avec un pieu dans le coeur que de la savoir entre les mains d'un autre individu.

Mais Shay est vexée, terriblement meurtrie par son acte. Elle se sent bafouée, elle qui n'a déjà pas une haute considération d'elle-même. La faute à une éducation hasardeuse, puis à la mort tragique de son père (tué par un vampire, justement, ça vous crée une rancune tenace !). Sans compter que son sang de Shalott fait d'elle une espèce rare et convoitée. Tous les éléments semblent en place pour obtenir un duo explosif !

Eh bien, non. Shay succombe assez rapidement au charme ténébreux de Viper (on ne peut guère le lui reprocher, ce vampire a une classe folle !). Mais j'aurais supposé qu'avec un tel bagage émotionnel, elle aurait livré bataille plus longtemps. Au lieu de ça, c'est une jeune femme fragile et vulnérable que l'on découvre, une handicapée des relations, qui peine à partager ses sentiments. De son côté, Viper le solitaire craque complètement pour elle et veut la conquérir à la loyale. Du jamais vu !

Pour pimenter tout ça, Shay est pourchassée par un sinistre individu, du coup notre vampire remue ciel et terre pour la protéger. On recroise ainsi Dante, toujours aussi sexy, et on se marre des blagues de la gargouille Levet, qui est le seul ami de Shay. Cette série maintient son rythme de croisière, en jouant la carte de l'humour et de la distraction, en misant aussi sur le même schéma répétitif autour d'une romance sensuelle et sans surprise. Mais les personnages sont attachants et la lecture pas déplaisante, donc je continue sur ma lancée.

Les Gardiens de l'Eternité, tome 2 : Viper, par Alexandra Ivy
Milady, 2011 - traduit par Caroline Nicolas

27 novembre 2012

"You wanted me to be vampirish."

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Je m'attendais à une déception, et finalement j'ai été agréablement surprise ! Certes, la lecture n'est pas dénuée de clichés et lourdeurs mais elle a surtout pris le parti d'en rire et de distraire la lectrice que je suis. Ainsi m'est apparue l'histoire d'Abby et de Dante. Elle est la dame de compagnie d'une femme mystérieuse, Selena, auprès de qui vit aussi Dante, un type d'une beauté renversante. Pour bien faire, il est follement arrogant, sûr de son charme et titille affectueusement la jolie blonde qui prétend être insensible à ses tentatives de drague.

Et puis, c'est le chaos : Selena est assassinée sous leurs yeux, Abby est touchée et devient désormais le nouveau Calice du Phénix. Ouiiii... un truc de dingue, et c'est Dante en personne qui est chargé de sa protection, lui, le vampire ténébreux. Commence donc une folle course-poursuite pour échapper à tous les démons et autres zombies qui veulent mettre la main sur le Calice, afin de libérer leur Prince des Ténèbres, mais la blondinette a choisi de s'en remettre aux sorcières, les responsables de ce gardiennage improvisé, afin de se débarrasser du fardeau.

Dans la foulée, Abby et Dante ont fini de se chamailler et ont succombé à leur passion avec une déconcertante soudaineté (et je le regrette, car j'aimais leurs petits jeux de séduction). Mais l'univers des Gardiens de l'Eternité est bien planté, ce n'est peut-être pas la nouveauté du siècle, ça n'en demeure pas moins intéressant et distrayant. J'ai aussi beaucoup apprécié l'humour qui scintille entre les deux personnages, les répliques font mouche et c'est souvent jubilatoire. N'ignorant pas les petits défauts de débutant, j'imagine qu'ils seront probablement corrigés par la suite. Pour l'heure je souscris un abonnement pour une période indéterminée parmi ces Gardiens auprès desquels je glousse comme une dinde.

Les Gardiens de l'Eternité, tome 1 : Dante, par Alexandra Ivy
Milady, 2011 - traduit par Elisabeth Luc

26 novembre 2012

“Tyson has a granddaughter,a pretty red-haired creature, I’m told. You are to seal your hold on his lands by marrying the girl.”

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Récompensé pour sa loyauté, Ivo de Vassy a reçu du roi Guillaume II un titre de noblesse, des terres et une épouse ! Alaida est jeune, très belle et indépendante, elle n'a pas sa langue dans sa poche et entend bien manifester son mécontentement. Mais Ivo est totalement sous le charme, il préfère rire des frasques de sa jeune promise. Le lendemain de sa nuit de noces, par contre, il s'éclipse de leur chambre, laissant sa douce complètement éplorée ... et vexée !

Ivo est en fait frappé d'une malédiction qui remonte à des temps anciens. Guerrier viking, il a essuyé la colère de la sorcière Cwen. Celle-ci, dévastée par l'assassinat de son fils, s'est vengée en jetant un sort sur les neuf guerriers. Ces derniers, désormais immortels, sont condamnés à se métamorphoser en des animaux, le jour ou la nuit. Ivo, lui, devient un aigle, dès l'aube et se cache dans la forêt avec son fidèle compagnon d'infortune, Brand.

J'ai été très agréablement surprise par cette histoire, non seulement la romance est jolie, pleine de charme et d'humour. La relation entre Ivo et Alaida est forte, même si elle est empoisonnée par les non-dits, on perçoit tout de suite une alchimie parfaite dès qu'ils sont en présence l'un de l'autre (d'où ma frustration de les voir se tenir à distance ou demeurer abstinents par la force des choses !). Sinon, l'intrigue est richement construite, l'auteur a tissé une toile dans l'ombre, pas du tout perceptible, j'ai été sérieusement bluffée par les ressorts cachés, par l'utilisation de la magie et les références historiques. C'est tout à l'honneur de ce 1er tome, qui parvient à nous étonner sur certains points, car j'ai voulu lire les deux autres livres de la même saga et j'ai moins accroché. Je me contenterai donc de ce tome unique et j'en suis tout aussi ravie.

Les Guerriers Maudits, tome 1 : L'Aigle noir, par Lisa Hendrix
J'ai Lu, coll. Crépuscule, 2011 - traduit par Dany Osborne

25 novembre 2012

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23 novembre 2012

“Verity, you have a choice. We eat, we talk, we pass the evening with an attempt at civility. Or we f***. It’s up to you.”

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La divine Soraya, la plus célèbre courtisane du pays, décide de prendre sa retraite sans en avertir ses admirateurs. Son dernier protecteur, le duc de Kylemore, son amant durant un an, avait choisi de lui demander sa main pour provoquer son insupportable mère. Hélas pour lui, il découvre une maison vide. La belle s'est fait la malle et lui voit rouge.

Il décide de retourner le pays pour la retrouver. C'est dans un petit village au bord de mer qu'il tombe nez à nez avec Verity Ashton, parée d'une robe noire guindée et d'un chignon strict. Elle est froide, distante, ne lui doit rien et le lui rappelle. Alors il l'enlève sur le champ et l'enferme dans sa maison au fin fond de l'Ecosse.

La jeune femme entre en résistance, elle veut se racheter une vertu, lui est trop blessé pour la comprendre, il agit comme un gamin frustré d'avoir été privé de son jouet préféré, il est bête, borné et brutal. Ses intentions sont claires : il veut la briser, bafouer sa fierté, salir son âme. Il va s'y employer avec des gestes rudes, pour ne pas dire choquants et révoltants.

Car ce roman m'a sérieusement posé un cas de conscience. Pour la première fois, une liaison tumultueuse m'est apparue malsaine, ce n'est plus de la passion animale, ni un coup de folie, ça ne ressemble pas du tout à de l'amour, c'est dérangeant. Il y a trop de scènes violentes, avec des actes forcés et de la brutalité (le premier rapport, entre eux, après leurs retrouvailles, a été pour moi le plus abominable !). A cause de tout ça, je n'ai pas aimé le duc, son attitude est exagérée et inexcusable. Je n'ai pas compris non plus comment les sentiments de Verity avaient pu s'éclairer aussi soudainement. Que de frustration, que d'amertume. J'avais bien aimé le début, pourtant.

L'amour fou, par Anna Campbell
J'ai Lu, coll. Aventures & Passions, éd. 2010 - traduit par Viviane Ascain

23 novembre 2012

To catch a bride

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Rafe Ramsey n'envisage nullement de se marier, aussi profite-t-il de l'occasion de rendre service à une vieille dame qui prétend que son unique petite-fille est toujours en vie, quelque part, en Egypte, pour échapper à des fiançailles arrangées. Il n'attend pas une seconde, fouille les rues du Caire, tombe sur des jeunes mendiants, en chope un pour servir d'appât car il a compris que sous les fripes de l'un d'eux se camoufle une certaine demoiselle au charmant minois.

Ramsey se frotte les mains, il a retrouvé Alicia Cleeve, la disparue, et veut la ramener en Angleterre. Mais celle qui se présente sous l'identité d'Aïsha refuse farouchement de le suivre, elle souhaite rester proche de ses amis, de ses racines et a un autre secret aussi (mais il fait la sourde oreille !). Alors il va l'amadouer, assurer le confort de sa famille d'adoption, la protéger et lui assurer un bel avenir ailleurs. Si, si, c'est promis. Les résistances de la demoiselle faiblissent enfin.

Vous obtenez ainsi une histoire charmante, mais pas très palpitante malgré son résumé. C'est effectivement très long pour une romance, dans le sens où les deux protagonistes opèrent un soupçon de rapprochement au bout de 200 pages. Pas moins ! C'est vous dire comme c'est mou, pas très convaincant, très lisse, trop poli et délicieusement guindé. Le style de Mme Gracie ne m'étourdit pas un seul instant, ses histoires manquent de passion, je passe définitivement mon tour pour la suite.

Les Archanges du diable #3 : Une lady à épouser, par Anne Gracie
J'ai Lu, coll. Aventures & Passions, 2012 - traduit par Sophie Pertus

23 novembre 2012

I've locked my heart I'll keep my feelings there

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Par une journée pluvieuse, Harry croise la silhouette frigorifiée de Nell, coincée à l'arrière d'une charrette. Il lui fait cadeau de son chapeau et de sa paire de gants, puis s'en va découvrir le domaine qu'il vient d'acquérir. Sans le savoir, il s'agit de Firmin Court qui appartenait à la mère de Nell, mais que son père a vendu après avoir dilapidé leur fortune pour assouvir sa passion des jeux. Depuis, celui-ci est mort sur le bord d'une route. Nell est orpheline, sans le sou, contrainte de travailler en tant que dame de compagnie.

Harry est sous le charme ! Il propose aussitôt de l'épouser, mais elle refuse. C'est là qu'un premier malentendu s'installe, puisqu'il s'imagine qu'elle ne veut pas se rabaisser à épouser un homme de sa condition (sa mère, simple servante, a été engrossée par son patron), elle est une aristocrate, désargentée, mais aristocrate par le titre ! En fait, Nell n'y songe pas une seconde car son souci est d'un autre ordre : elle est maman d'une petite fille illégitime, qui lui a été enlevée à la naissance, depuis elle se bat pour la retrouver mais veut préserver son secret car elle suppose que jamais un homme ne daignera s'intéresser à son sort avec de tels bagages.

La rencontre entre Harry et Nell est providentielle, d'ailleurs leur romance est purement traditionnelle et privilégie le syndrome de la demoiselle en détresse. Résultat, très peu de passion et de tension amoureuse au programme ! A contrario, c'est l'idylle entre Ethan et Tibby, cf. le premier tome de la série, qui se présente comme une bouffée d'air pur. Mais l'intrigue est ailleurs, et je continue de trouver qu'il manque la petite étincelle pour rendre cette série plus croustillante. Dans un registre romantique, elle est parfaite mais ne correspond pas à mes attentes. Du coup, je donne une chance au prochain tome, avec Rafe, sinon je passe mon tour.

Les Archanges du Diable, tome 2 : La dame de mes tourments, par Anne Gracie
J'ai Lu, coll. Aventures & Passions, 2012 - traduit par Viviane Ascain

23 novembre 2012

"I told you, I have no desire to put myself under the thumb of any man, ever again."

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Par une nuit pluvieuse, Gabriel rencontre Callie et son fils Nicky au bord d'une falaise. La jeune femme cherche un abri pour son fils, sans révéler toutefois qu'elle est princesse et lui prince héritier, menacé de mort, et qu'elle souhaite se tenir à distance de ses ennemis, sans éveiller le moindre soupçon. Lui, Gabriel, ne voit qu'une belle dame au caractère trempé, veuve, elle a décidé de mener sa barque en toute indépendance, ne voulant plus subir le joug masculin. Il lui offre le gîte et le couvert, elle accepte... du bout des lèvres.

A sa façon, Callie est adorable dans son obstination à ne vouloir compter sur personne, à maintenir ses origines secrètes et à surprotéger son fils. Nicky a une jambe boiteuse, il a peur des chevaux mais ne demande pas mieux de vivre comme un gamin normal, si bien qu'il se sent très vite à l'aise chez Gabriel. C'est un homme remarquable, très attentif, taquin aussi. Il est totalement sous le charme de Callie, et le lui fait savoir en lui volant des baisers, elle joue les belles effarouchées, qui tape du pied et du poing, mais n'en paraît pas moins insensible pour autant.

Il y a aussi toute une petite tribu qui vient se greffer au trio, ce sont des personnages secondaires très attachants, qui rendent le récit encore plus fluide et agréable à suivre. On se glisse avec aisance et bonheur dans l'existence de cette communauté, on s'y sent très bien, mais pour les besoins de l'intrigue, il faut que ça bouge à Londres, où on prend réellement connaissance avec les fameux Archanges du Diable (c'est le nom de cette série !). Et là, la famille de Gabriel Renfrew dévoile ses secrets, ou une partie, ce qui augure de belles heures de lecture. C'est d'ailleurs ce que je retiens de cette jolie romance, une touche de délicatesse et de romantisme, c'est mignon comme tout, ça ressemble à un cocon douillet, on aime les personnages, il y a une belle alchimie au sein du couple, l'histoire connaît quelques revers avec une fin en suspension (toutes les questions n'ont pas eu leurs réponses, il me semble, qu'en est-il du vilain de l'histoire ?!). En somme, c'est une lecture classique et potable, une mise en bouche savoureuse, où il manque toutefois un petit ingrédient indéfinissable...

Le Cavalier de l'orage (Les Archanges du Diable #1), par Anne Gracie
J'ai Lu Aventures & Passions, 2012 - traduit par Catherine Berthet 

23 novembre 2012

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