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“Those who don't believe in magic will never find it.” (Roald Dahl)
1st in a series
22 novembre 2012

"Freaking males, I thought, they couldn't be more obvious about their territorial dispute if they'd both peed on me."

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Sabina Kane est à moitié vampire, à moitié mage. Ses parents décédés, elle a été élevée par sa grand-mère Lavinia, chef des Dominae, l'institution qui commande les vampires, et pour laquelle Sabina travaille en tant qu'exécutrice. Sa dernière mission consistait à éliminer son meilleur ami. Pas de problème pour Sabina, elle est programmée pour ne pas décevoir les attentes de sa grand-mère, pour qu'on lui pardonne aussi d'être une métisse. Elle accepte aussitôt un nouveau contrat plus dangereux, qui consiste à infiltrer les camps de l'ennemi, dont le chef de fil est Clovis, de trouver le traître qui sévit parmi leurs troupes et d'éliminer les éléments en trop.

En chemin, Sabina rencontre Adam, directement débarqué de New York. Il officie pour les Mages et doit convaincre la jeune femme d'accepter une entrevue avec l'autre moitié de ses origines. Petit à petit, il cherche à lui faire comprendre certaines choses, mais Sabina est trop butée pour l'écouter. Dans le genre, c'est une parfaite héroïne au caractère belliqueux, sauf que sa rage de vivre ne masque en rien son mal-être. Blindée derrière sa carapace, la jeune femme se veut froide et sans état d'âme dans un premier temps, puis elle change un tout petit peu, notamment au contact de Vinca (sa colocataire fey), de Giguhl (le démon qui se transforme en chat) et même d'Adam, qu'elle n'aime pas trop côtoyer à cause des sensations qu'il fait naître chez elle.

Il n'y a pas de grande originalité au programme, et certains dénouements nous apparaissent aussi vite évidents, mais pour une première approche, cela n'a pas été désagréable. Cela manque peut-être de glamour, mais ce n'est pas rédhibitoire non plus, j'ai tout simplement bien aimé, cela ne s'explique pas et c'est comme ça. J'ai apprécié la personnalité des personnages, leurs complexités surtout, et les pointes d'humour et de séduction (infime, il faut bien le reconnaître). Et puis l'univers aussi est intéressant, on croise des vampires, des démons, des feys et des mages, cela ouvre de multiples possibilités. En gros, ce n'est pas la découverte phénoménale non plus mais ça se lit vite et bien. C'est déjà pas mal pour un début.

Red-Headed Stepchild (Sabina Kane #1) - Jaye Wells
Published April 2009 by Orbit / édition française 2011, traduction de Michelle Charrier

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22 novembre 2012

♪♫ I need an easy friend. I do, with an ear to lend. ♪♫

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J'ai été très agréablement surprise par cette lecture - encore des vampires ? une romance bidon avec des scènes d'acrobaties sexuelles toutes plus insensées les unes que les autres ? des personnages au glamour dévastateur, parfaitement risible que c'en est inquiétant ? Eh bien, non ! Ce livre ne ressemble pas à ses cousins ou frères éloignés, il est drôle, décalé, ne se prend pas au sérieux, propose une intrigue différente, avec une héroïne qui a grandi aux côtés de parents qui s'enrichissaient sur le compte des pauvres gens, une nana pas idiote non plus car elle n'est pas du genre à craquer pour un vampire... (Un vampire, c'est le Mal !)

C'est aussi un livre riche en références musicales, l'histoire tourne autour de WVMP Radio, la radio des vampires, où Ciara, l'héroïne, effectue un stage en marketing et craint un peu pour sa peau. Elle n'est pas folle, et même si le très séduisant Shane craque pour elle et fait tout pour la séduire, elle n'a pas envie de perdre la tête  pour si peu ! J'avoue, j'ai adoré leur romance. Il faut dire que Shane est un personnage canon et irrésistible (pour le coup, je suis folle !). L'intrigue n'est pas trop mal, une fois qu'on a adhéré au ton et au style du roman, on est quitte pour dévorer le reste. Je suis plus que tentée pour poursuivre la série, en espérant que la suite tienne aussi bien la route.

Le Sang du Rock, tome 1 : Wicked Game par Jeri Smith-Ready
Milady, coll. Bit lit, 2012 - traduit par Sébastien Baert

22 novembre 2012

Stop playing verbal games with me, madam, or I shall go out into that ballroom, find your mother, and bring her here.

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Autant l'avouer tout de suite, je me suis clairement régalée en lisant ce livre. Miss Alexia Tarabotti est décrite comme une vieille fille sans charme, au physique qui rappelle trop ses origines italiennes, et qui ne répond nullement aux critères victoriens de l'époque. Par contre, la demoiselle possède érudition, intelligence, indépendance et force de caractère. Cela fait désordre, mais c'est le cadet de ses soucis. Autre détail la concernant, Alexia ne possède pas d'âme, c'est une "preternatural", ce qui signifie qu'elle est capable par un simple toucher d'annuler les facultés surnaturelles des autres créatures (vampires, loups-garous etc.). Oui, tout ce joli petit monde vit parmi les humains, leur intégration a eu lieu des siècles auparavant, il n'est pas rare d'en croiser jusqu'aux sphères de la haute société. La reine a d'ailleurs créé un Bureau spécial pour les affaires de ce genre, et l'Alpha de Woolsey Castle, Lord Maccon, est un agent redoutable. 

Ah ! Lord Maccon... Je ne vous cache pas qu'il est un personnage au potentiel fort affirmé. Son caractère de cochon se marie à merveille avec le tempérament volcanique de Miss Tarabotti. Depuis qu'ils se connaissent, ces deux-là ne font que se disputer et s'agacer mutuellement. En fait, leur badinage incessant marque aussi le début d'une idylle, pimentée et fougueuse. Du fait de leur orgueil respectif, ils se protègent contre leur attirance, et qu'est-ce que c'est bon ! C'est drôle, c'est sexy, c'est irrésistible.

A côté, il y a un semblant d'intrigue qui se met en place. Tout commence lors d'une soirée mondaine. Alexia est agressée par un vampire qu'elle tue maladroitement. C'est le début de ses ennuis. Il lui faut rendre des comptes, rencontrer la reine des vampires, comprendre qu'elle est mouillée jusqu'au cou dans cette histoire qui fait apparaître la disparition de vamps et de garous solitaires. Le bureau de l'Alpha n'était pas encore au courant et se charge d'enquêter aussitôt sur ces faits étranges.

Avec ce premier tome, Gail Carriger nous fait cadeau d'un univers qui flirte entre les genres (urban fantasy, romance historique et steampunk). J'ai trouvé l'ensemble très intéressant, sensuel, spirituel et exquis. Les personnages possèdent beaucoup de charme, Lord Maccon et Alexia en tête, mais également les figures secondaires comme le Professeur Lyall, le Beta de la meute, ou Floote, le majordome de Miss Tarabotti, mais aussi Lord Akeldama, un vampire excentrique qui s'est pris d'affection pour la jeune femme, ou miss Ivy Hisselpenny, sa meilleure amie qui porte des chapeaux affreux. Enfin bref, j'ai adoré et je suis déjà prête pour dévorer la suite - Changeless & Blameless (tomes 2 et 3 déjà parus).   

Soulless (The Parasol Protectorate #1) - Gail Carriger
Orbit, 2009.

22 novembre 2012

“When Rome burned, the emperor's cats still expected to be fed on time”

“My name is October Christine Daye; I live in a city by the sea where the fog paints the early morning, parking is more precious than gold, and Kelpies wait for the unwary on street corners. Neither of the worlds I live in is quite mine, but no one can take them away from me. I did what had to be done, and I think I may finally be starting to understand what's important. It's all about finding the way home, wherever that is. I plan on finding out. 
I have time.” 

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October Daye menait une existence simple et heureuse : elle avait un mari, une petite fille, un job de détective. Son seul secret : c'est une Changeling. Au cours d'une mission pour son suzerain, Sylvester, dont Toby doit retrouver l'épouse et la fille, elle tombe entre les mains de ses ennemis et subit une terrible sanction puisque la voilà transformée en poisson, coincée dans une mare. Quatorze années vont passer sans pouvoir briser le sort. 
Le retour à la vie "normale" a donc un goût amer. October veut qu'on l'oublie, elle bosse de nuit, dort le jour et attend le moment où sa fille acceptera de la revoir. Malheureusement, son passé la rattrape alors qu'elle reçoit le coup de fil d'une vieille connaissance, lady Evening Winterrose, comtesse du fief de Goldengreen. Celle-ci est sauvagement agressée, et avant de mourir, lie par une malédiction October afin de l'obliger à démasquer le coupable de son meurtre. 
Commence une enquête pénible et imprégnée de mensonges. October doit renouer avec "les siens", ceux auprès de qui elle ne s'était jamais sentie à sa place, ceux pour qui elle a tout sacrifié et ceux qui n'ont pas hésité à la trahir. Toby n'a plus le choix, elle reprend contact avec l'univers faerique, les illusions brisées en poche. 
L'atmosphère est particulièrement sombre et oppressante. L'héroïne elle-même est une femme désabusée, tellement résignée sur ce qui l'attend, il faut dire aussi que tout ce qui l'entoure n'est que poudre aux yeux. Le milieu est cruel, indigne de confiance, ce n'est pas nouveau. Du coup, Toby traite son enquête avec un certain écoeurement (comme on la comprend !) mais ce n'est pas sans conséquence sur l'impression donnée au lecteur. Ce n'est pas gai du tout, mais ça ne me dérange pas, et puis l'action est lente, pas de problème non plus. 
En fait, le gros enjeu de ce roman était de placer tous les pions sur l'échiquier, de planter le décor et les personnages. Résultat, on apprend beaucoup, on découvre et on attend. A partir de là, je pense que cela sera du pain bénit pour la suite. Plus besoin de tergiverser, le train est maintenant en marche, il faudra développer ce qu'on nous laisse entrevoir dans ce tome 1. Et croyez-moi, il y a vraiment de bonnes choses ! Espérons que mes espoirs ne seront pas déçus.

Rosemary and rue (an October Daye novel) - Seanan McGuire
Published September 2009 by DAW BOOKS Inc. 

“There weren’t any fairy tales in the streets around me. If there was ever a 
Cinderella, her glass slippers shattered under her weight and she limped home bleeding from the ball.” 

22 novembre 2012

"Je suis une gentille de la catégorie des bonnes poires."

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Felicity Atcock a pour faiblesse de ne pas savoir dire non : lorsque sa collègue Daphnée la sollicite pour une virée à Londres, elle dit ok en se mordant les lèvres. Ce soir-là, elle rencontre un type baraqué, à la beauté renversante, il la suit jusqu'aux toilettes et lui fait du rentre-dedans. Elle se réveille le lendemain, dans une chambre d'hôtel au rabais, avec une migraine et la vague impression d'avoir vécu une folle partie de jambes en l'air sans le moindre souvenir ! La honte.

Felicity pense retrouver le cours normal de son existence, mais les ennuis s'enchaînent : le colocataire de cette fichue Daphnée est raide, complètement vidé de son sang. Deux jours après, il réapparaît sous la forme d'un vampire ! Il a une fringale de sang et de sexe, Felicity crie au secours et c'est le torride détective Terrence McAllister qui se pointe. Ce type est chaud, très chaud. Il est arrogant et sûr de lui. Felicity ne le supporte pas, mais accepte de sortir avec lui ! C'est son plus gros défaut, vous dis-je, ne pas savoir dire non.

J'ai eu beaucoup de mal à digérer les 50 premières pages tant l'histoire me faisait l'effet d'être vraiment peu subtile, et puis je m'y suis habituée. Certes l'intrigue est assez banale mais elle se laisse lire sans déplaisir. Il faut juste canaliser l'humour bêta de Felicity et faire contre mauvaise fortune bon coeur des scènes grivoises. Oui, c'est trèèès porté sur le sexe et sur les détails affriolants, pas toujours de bon goût hélas. Enfin moi, je n'ai pas trop adhéré (tout en reconnaissant le sex-appeal de Terrence, cela va sans dire).  En fait, ce roman est victime des défauts et qualités du genre : c'est une lecture purement distrayante, avec des passages risibles (le coup de Mme Mim, alias la tante vampire de Felicity, par exemple) mais c'est aussi passablement niais et affligeant. En somme, un joli emballage pour un contenu désinvolte et peu folichon. 

Les anges mordent aussi, par Sophie Jomain
Rebelle Editions, 2011. (ouvrage avec coquilles !) 
illustration : Sylvie Saint-Lager 

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22 novembre 2012

“You have to call Darth Sullivan your 'Liege'?" I grinned. "Only if I expect him to answer.”

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Je viens à peine de terminer mon livre que j'ai déjà envie d'y retourner, c'était tellement drôle, sexy et addictif. Un vrai plaisir coupable. Bien évidemment c'est une histoire sur les vampires, mais c'est surtout l'histoire de Merit, une jeune femme de 27 ans, qui se réveille vampire après avoir été agressée la nuit en traversant le campus. Elle n'est pas du tout contente (être une vamp, quelle plaie !), pas motivée par tout ce que cela implique, à commencer par rentrer dans le moule, en prêtant serment au Lord Master de la Maison Cadogan à laquelle elle appartient. Cela ne l'enchante absolument pas, mais elle n'a pas le choix. A part devenir une marginale pour l'éternité.

Autre sujet qui exacerbe son mécontentement : Ethan Sullivan. Le Grand Manitou. C'est auprès de lui que Merit doit désormais répondre de ses actes, jurer loyauté et dévouement, devenir une disciple appliquée et obéissante. C'est lui qui a fait d'elle une vampire, et en toute logique elle lui en veut. Elle refuse d'entendre qu'il lui a sauvé la vie, ce qu'elle voit, c'est un macho manipulateur, avec des principes datant du XIXème siècle, ce qui colle moyennement avec le tempérament rebelle et indépendant de la jeune femme. Alors, évidemment, entre eux c'est le clash. Tout de suite, ils s'affrontent, s'envoient des noms d'oiseaux, ne baissent jamais la garde et se replient dans leur fierté. C'est jouissif. Sans compter qu'ils sont bien entendu attirés l'un par l'autre, Ethan lui a même fait la proposition de devenir sa Concubine, au grand dam de Merit, et pour le plus grand bonheur du lecteur. (Qu'est-ce que c'était bien !!!)

Autour de ça, il y a aussi une histoire de meurtres et de tueur en série. Des jeunes femmes sont assassinées, chaque scène de crime porte la trace d'une Maison vampirique. La situation est tendue, Ethan doit maintenir la paix et donc démasquer rapidement le coupable. A bien y regarder, cette partie de l'intrigue pourrait paraître anecdotique, alors que c'est tout le contraire. Cela marque le début de la série, car l'histoire se met doucement en place, c'est d'ailleurs le seul tort que je trouve à ce livre. Il est parfois long, parce qu'il doit introduire un univers et des personnages, cela demande du temps et de la patience (moi, clairement ce que je veux, c'est Merit + Ethan, c'est chaud brûlant entre eux et puis voilà). Je pense que la suite va s'avérer plus percutante, et encore plus déjantée, sexy et drôle. On voit apparaître les futurs conflits et les animosités entre les clans (vampires, mais aussi changeurs, faes ou nymphes, ça pourrait ressembler à Mercy Thompson, mais la touche est plus légère). 

En attendant, je me délecte en relisant certaines scènes. Il y a vraiment de très bons passages, la relation entre Merit et Ethan n'est pas sans me rappeller celle qui existe entre Curran et Kate Daniels (la série d'Ilona Andrews). Il y a de l'humour, du sarcasme, de l'action et de la tension sexuelle. Non, bien sûr ce n'est pas que ça non plus (obsédée, moi ?!), la série tente de créer un univers riche et prometteur, qui ne demande qu'à déployer ses ailes et je trouve ça plutôt réussi. La galerie des personnages est également haute en couleurs, il n'y a pas que Merit et Ethan (really obsessed ?!), non il y a aussi Morgan, Catcher, Jeff... et Mallory, la meilleure amie de Merit, une jeune femme délicieuse qui ignorait jusqu'à présent qu'elle était une sorcière ! Je vous assure, la série ne demande qu'à se développer, et moi, forcément, je suis cliente. (A suivre : Friday Night Bites).

A Chicagoland Vampires Novel #1 - Some Girls Bite ~ Chloe Neill
(New American Library, 2009)

22 novembre 2012

"Maybe she had checked her brain into her panties from the second she first laid eyes on the man."

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Dès le début, j'ai été gênée par les nombreux clichés dont s'entourait la mécanique de l'histoire (classique, pourvue d'un érotisme sauvage, souvent mal placé, avec des personnages qui ne nous étonnent plus) mais ceci ne m'a guère empêchée d'aller jusqu'au bout !
Lui, Lucan Thorne, le chef de la bande, est torturé par sa Soif sanguinaire mais n'en dit rien à personne, pour ne pas perdre la confiance des siens, et puis il est attiré comme un dingue par une nana, Gabrielle, qui porte la fameuse Marque (celle qui fait d'elle une Compagne du Sang), du coup il se dit qu'il ne doit plus la voir, même si elle l'obsède au point qu'il ne peut s'empêcher de lui rendre visite chez elle, la nuit, pour peupler ses rêves de fantasmes débridés... hmm! 
Elle, Gabrielle, est donc une nana célibataire, qui n'a pas connu les joies du sexe depuis une éternité, ses copines la tannent à ce sujet et l'entraînent dans une boîte malfamée pour fêter son succès de jeune photographe en herbe qui a le vent en poupe, bref ce soir-là Gabrielle est témoin d'une bagarre qui vire au massacre, elle va rencontrer le détective Thorne et tomber sous son charme, oui, elle sacrifiera même un plat de cannellonis pour s'envoyer en l'air avec cet illustre inconnu, dès le lendemain elle plane sur son petit nuage avant de retomber lourdement sur la terre ferme. Gnak, gnak. 
Les préoccupations sentimentales du couple ne sont, franchement, pas très émoustillantes. La situation est triste à pleurer, parce qu'elle ne surprend pas (ou plus) car elle rappelle d'autres schémas existants. Et puis cela manque de séduction et de subtilité, entre son odeur de jasmin à elle et son charme ombrageux à lui, on soupire presque en chuchotant pff, encore ! J'étais donc libre d'en rester là et d'abandonner ma lecture, mais je me suis surprise à parcourir tout le bouquin en un temps record, allez, j'admets, j'ai bien aimé découvrir qui étaient les guerriers de la Lignée (ils sont sexy, dangereux et attirants, il n'y a pas trop de cuir à déplorer, c'est déjà un bon point !), ce qu'impliquaient leurs combats et qui étaient leurs ennemis (sacrée révélation finale, à ce propos !). Moi qui m'attendais à une lecture plus que médiocre, j'ai trouvé que le résultat n'était pas si mauvais et qu'il offrait un bon divertissement, mais il n'y a rien de nouveau là-dedans. 

Le Baiser de Minuit, par Lara Adrian (Milady, 2011)
traduit de l'anglais (USA) par Franck Richet 

22 novembre 2012

“Vampires. Honestly, they're like children sometimes. ”

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Ce n'est pas la couverture, vulgaire et racoleuse, qui m'a incitée à ouvrir ce livre. J'ignorais tout de la signification du mot succube, entendez : un démon qui prend l'apparence d'une femme pour avoir des relations sexuelles avec un mortel. Ceci ne m'encourageait pas davantage ! Finalement, la curiosité l'a emporté sur le reste, me fiant aux avis positifs d'autres lecteurs, et aussi parce que cette histoire se passe dans un monde autour des livres. Georgina Kincaid, l'héroïne, travaille dans une librairie. Elle est succube mais déteste ça. Ses réflexions et ses attitudes s'attachent plus à celles d'une humaine, jusqu'à son apparence, irréprochable de séduction, qui fait tourner la tête à tous les hommes sur son passage. 
Cela commence par sa rencontre avec son auteur préféré, Seth Mortensen, qui se révèle sous un jour nouveau. Beaucoup moins brillant qu'à l'écrit, l'homme est un introverti peu sûr de lui, fasciné par la belle Georgina, pourtant il recule plus souvent qu'il n'entreprend. Mais il faut souvent se méfier de l'eau qui dort !  
C'est Roman Smith, un type croisé entre les rayons de la librairie, qui rendra Georgina fébrile d'excitation rien qu'à sa vue. Il est beau, il est sexy, il est charmant, il est culotté. Il est le fruit défendu. Georgina se fait violence de ne pas succomber, car elle connaît les conséquences, aussi elle se retient, souffre et devient folle de désir, en dépit des nombreuses barrières qu'elle s'impose. 
Des scènes d'intensité érotique sont à prévoir ! Vraiment, un régal. 
Bref, toute cette histoire ne se cantonne pas à des aventures sentimentales d'un succube qui regrette son pacte avec le diable. En fait, Seattle voit surgir un tueur en série qui s'en prend à la communauté des immortels, dont fait partie Georgina. Le petit groupe se concerte, cherche des solutions, malgré les imprécations sévères de l'archidémon Jérôme et de l'ange Carter qui souhaiteraient mettre leur troupe à l'abri.
Sur ce plan, l'auteur cherche à brouiller les pistes, j'ai joué le jeu durant un temps mais j'ai clairement vu venir le fin mot de l'histoire. Ceci n'a nullement gâché mon plaisir, j'admets, j'étais accrochée aux pages de mon livre. Au début j'étais étonnée du manque d'action et du côté plan-plan de l'intrigue. Des démons et des vampires mènent une vie ordinaire, se fondent dans la masse, côtoient des anges en toute impunité, et jamais ne démontrent l'étendue de leurs pouvoirs machiavéliques, tiens donc ! C'est dire combien cette lecture s'appuie sur d'autres sensations, plus sensuelles et érotiques, mêlant crûment les fantasmes et le sexe. Et Georgina est une héroïne habile et exemplaire dans son domaine, je dis ça en toute innocence... mais évitez de confier ce livre (une série en 6 ou 7 tomes, en fait) à vos filles qui ont aimé Twilight, c'est beaucoup moins chaste mais terriblement affriolant.
Verdict sans appel : Une lecture rapide, distrayante, surprenante sur le long terme.

Succubus Blues, par Richelle Mead

Bragelonne, 2009 - Traduit de l'anglais (USA) par Benoît Domis

22 novembre 2012

"Popcorn isn't food, it's popcorn."

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J'ai beau tourné dans tous les sens ce que m'inspire cette lecture, hélas il n'en sort rien, absolument rien. C'est dire le vide qu'elle renferme, en dépit de ses 400 pages. Nous avons là une histoire tristement plate, et quelconque. Quel ennui. 
Imaginez un type, un psychologue renommé dans sa ville, kidnappé par une mère abusive dans l'espoir qu'il vienne en aide à sa fille. Cette dernière est hémophobe, pas de quoi fouetter un chat selon le docteur, très en colère d'avoir été le dindon de la farce. Il comprendra avec un temps de retard que sa patiente est en fait une vampire, ce qui explique mieux l'extrême gravité de son mal. 
Bref, notre psy s'appelle Greg, il est beau mec et trouve la douce Lissianna à son goût. Celle-ci apparaît pure, angélique et compatissante, elle n'est pas insensible au charme du docteur non plus, mais calmons-nous. Point d'ébats passionnés ni de jeux de séduction mignons et craquants au programme. A la place, c'est plus lisse, romantique et drôle aussi. (Oui, oui. Tout n'est pas foncièrement mauvais non plus. Et le côté bonbon apporte une certaine saveur, mine de rien.) 
Sauf que, non. Le résultat n'est pas très succulent. 
Non seulement l'histoire s'éternise dans des bavardages creux et inutiles, ce qui sert finalement à présenter cette étonnante famille Argeneau, est-ce pour autant concluant ? Non, même pas. Il se dégage un sentiment de niaiserie qui donne envie de bouder. En clair, tout le monde s'aime, se mêle des petites affaires des autres, tout le monde est beau, sexy, et aussi sympa, moderne, branché... houlala, ça rase les pâquerettes ! 
De plus, il ne faut pas espérer une intrigue consistante, pour compenser, car il ne se passe strictement rien. Disons que cela se résume à une romance -sans éclat- entre un humain et une vampire, le seul détail qui change des clichés habituels repose dans l'idée que les vampires sont des êtres nés d'un procédé biotechnologique qui date de l'Atlantide ! Un concept original, pas très décoiffant non plus. 
Reste le dernier atout : l'humour, bien sûr. Car oui, c'est drôle et cocasse. Je pense au type qui fourre un concombre dans son pantalon ou celui qui porte des pyjamas Spiderman sans peur du ridicule... des petites perles qui ne sauvent toutefois pas une série qui ne s'annonce pas particulièrement brillante et qui ne se détache pas de la masse.

En-cas d'Urgence (Les Vampires Argeneau #1) par Lynsay Sands
Milady, 2011. Traduit par Zeynep Diker. 

“I know that sounds weird, but it's hard to be scared or even angry at a guy in Spider-Man pajamas”

22 novembre 2012

“Here, Kitty, Kitty, Kitty...”

C'est sur la bonne foi des commentaires positifs que j'ai eu envie de lire cette série, parce que l'emballage ne faisait drôlement pas envie...

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Atlanta, dans une ère future. Kate Daniels est une mercenaire qui agit en free-lance pour la Guilde, ses missions consistent à capturer des créatures paranormales pour les empêcher de nuire. La Magie est devenue la source principale d'énergie pour la société, avec hélas des impondérables comme les monuments qui s'effondrent ou le recours à l'ancienne énergie, appelée tech, pour les consommations courantes. 
Très indépendante et rebelle jusqu'au bout des ongles, Kate a toujours mené sa barque à la barbe de l'Ordre, jusqu'au jour où elle apprend la mort tragique de son tuteur, lequel était Chevalier Divin. Aussitôt, Kate décide de mener son enquête, se place sous la protection de l'Ordre et découvre des faits étranges, comme la présence d'un vampire décapité sur la scène du crime, à côté du corps mutilé de Greg Feldman. 
Plusieurs pistes la guident vers la Meute, où sont rassemblés les Changeformes, avec Curran, le Grand Seigneur des Bêtes, qui est à leur tête et ne supporte pas l'insolence de Kate, bien qu'il consente à lui apporter son aide. De même, la jeune femme se rend auprès du Peuple, c'est-à-dire les Nécromanciens ou les nécronavigateurs, lesquels ne s'entendent pas avec la Meute, de plus ils considèrent les vampires comme leur vecteur de communication, une nouvelle fois Kate n'est pas accueillie avec le tapis rouge mais obtient du chef Ghastek son entière collaboration.

Morsure Magique est un livre qui repose sur l'action, le suspense, la magie, la provocation et la violence. L'univers est sombre, donc intriguant. J'ai vraiment envie d'en savoir plus, même si les couvertures sont loin d'être un appel du pied (elles sont immondes, à mon goût). Les personnages aussi interpellent, l'héroïne ne fait pas dans la dentelle, c'est une dure à cuire, ce qui parfois me déconcerte toujours un peu (je n'aime pas les cruches non plus, mais les wonderwomen me font aussi sentir mal à l'aise). Et puis Curran... hiii, nous n'avons là que des prémices d'une relation  qui promet une forte tension sexuelle entre Kate et lui, miam, miam. Très bon premier tome, donc, malgré des coupures dans le texte qui laissent parfois songeur. 

Kate Daniels - Tome 1 : Morsure Magique, par Ilona Andrews
Milady, un label des éditions Bragelonne, 2009 - 350 pages - 7€
traduit de l'anglais (USA) par Sara Doke

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