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“Those who don't believe in magic will never find it.” (Roald Dahl)

19 mai 2015

Un été avec Kim Novak

Trente ans ont passé depuis l'été de ses 14 ans, époque où Erik a passé des vacances mémorables avec son copain Edmund à Tibériade, le cabanon familial situé en bord de lac. À eux l'insouciance et l'ivresse de la liberté... jusqu'à l'arrivée de la Catastrophe. Un meurtre va être commis et le corps de la victime sera retrouvé près de leur villégiature, après quoi la police va mettre un terme à leur parenthèse enchanteresse.

Cette lecture, d'une intensité ciselée et prenante, est stupéfiante ! De suite, elle nous hypnotise par son charme vénéneux et son atmosphère languide, au rythme d'un été fantasque et torride. J'ai été scotchée, complètement séduite par cette écriture simple, mais pénétrante. On suit sans complexe deux garçons en plein apprentissage d'indépendance, de sexualité et de responsabilité morale, non sans maladresse et avec toute l'intrépidité de leur âge.

On partage aussi les bribes d'une histoire empreinte de non-dits et de culpabilité étouffée, une histoire tantôt drôle ou malicieuse, mais définitivement bouleversante. La lecture est dépaysante à souhait, direct au cœur de la Suède des années 60, le temps d'un été chaud et indolent. On s'évade instantanément, avant de retoucher terre avec une pointe de regret et de nostalgie.

Kim Novak Hitchcock

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21 avril 2015

Complice(s)

Chloé et Finn avaient mis en place un projet pour le moins saugrenu : simuler un enlèvement pour décrocher la une des journaux et obtenir leur droit d'entrée dans l'université de leur choix.

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Le plan des deux ados peut sembler stupide, naïf et irréfléchi, mais il est dénonciateur des défauts de notre société, comme la pression sociale, la spirale médiatique et ses effets pervers. Difficile alors de ne pas se sentir concernée, ou littéralement happée, par le fil de l'histoire, qui se déroule selon une orchestration simple en apparence, avant de se révéler féroce et implacable. 

La lecture est en effet hallucinante, voire frustrante, car les deux héroïnes sont rudement agaçantes par leur égoïsme et leurs mauvaises décisions. On n'éprouve aucune empathie pour elles, au contraire on s'indigne et on a envie qu'elles se ressaisissent (peut-on infliger pareille torture à sa famille ?!). Même leur amitié sera mise à rude épreuve, faisant voler en éclats le vernis des apparences.

L'histoire est donc d'une redoutable efficacité, avec un suspense au taquet et la démonstration d'une supercherie aux conséquences dévastatrices. Un roman qui se veut captivant, poignant, tordu... scotchant !

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18 avril 2015

La fille qui avait deux ombres

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Élisa ne supporte plus les frasques de sa grand-mère qui sont, selon elle, la cause de ses crises de somnambulisme. Elle pense aussi qu'elle a fui la Sicile en y cachant un secret honteux et décide de s'y rendre pour découvrir la vérité.

Passionnée par les secrets de famille, j'ai trouvé dans cette histoire ma dose nécessaire de tendresse, émotion, mystère et fantaisie. J'ai franchement beaucoup aimé ! Élisa est une héroïne attachante, avec une famille qui incarne à merveille la joyeuse tribu originale, partageant un lieu enchanteur (la brasserie familiale, avec sa Ruche et sa collection d'objets hétéroclites).

Le passé obscur de sa grand-mère pèse lourd dans la balance et nous entraîne dans un dédale de racines et de liens filiaux. Le chemin sera long, douloureux, parsemé de doutes et d'incertitudes, troublé par les fantômes et les non-dits. Et c'est juste passionnant, raconté avec élégance et délicatesse, sans précipitation. C'est une lecture douce et réconfortante, qui nous fait rêver et voyager. Magique et ensorcelant !

16 avril 2015

Black Ice

« Je trinquai avec Shaun, ravie de l'avoir rencontré. L'espace d'un instant, je m'étais sentie en danger, démunie, et j'étais soulagée de pouvoir me reposer sur un homme charmant et plus âgé. Je défiais mes amies de rentrer de vacances avec une anecdote plus croustillante. »

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En route pour un trekking dans les montagnes du Wyoming, Britt et son amie Korbie sont surprises par le blizzard et se perdent au milieu de nulle part. Elles trouvent refuge dans un chalet, déjà occupé par deux jeunes hommes, Shaun et Mason. Beaux gosses, mystérieux et attirants. Potentiellement dangereux. Sauf qu'elles oublient tous les principes de précaution et commencent à flirter dans la joie et la bonne humeur. Ahem. Bien entendu, ces deux-là sont des fugitifs recherchés par la police. Peu commodes, méfiants et malins.

On ne peut guère reprocher à l'auteur d'affûter ses armes pour créer une tension psychologique tangible. C'est efficace sur le moment, et puis l'agacement prend vite le pas. Car, franchement, les personnages sont d'une stupidité abyssale. Britt, obsédée pour son ex, Calvin, odieux, menteur et arrogant, est pathétique. Sa copine Korbie est une peste finie. Shaun est un taré stéréotypé, Mason bat le chaud et le froid, en une posture ridicule. On n'y croit pas une seconde et on a juste envie de pousser des cris d'orfraie.

De plus, le suspense est assez friable, puisqu'on devine rapidement les tenants et aboutissants de l'intrigue. C'est presque par sadisme si j'ai lu le roman jusqu'à la fin pour découvrir comment l'auteur allait sortir son lapin du chapeau. Oh purée, quelle déception. Il m'a été impossible de gober une histoire où les attirances malsaines sont considérées sexy et romantiques. Au secours. Ce livre ne tient pas la route, il est irritant et déconcertant de bêtise. Oui, c'est lassant et ça ne renouvelle pas le genre. Dommage.

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14 avril 2015

Fille des cauchemars (Anna, #1)

« Anna Korlov. Anna à la robe rouge de sang.
Le nom roule dans l'espace comme une déferlante. Ma voix intérieure se le répète depuis si longtemps que je frissonne de l'entendre, dans la bouche d'un autre, trancher l'air comme une lame de rasoir. »

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Cassio Thésée tue les fantômes, comme son père disparu trop tôt, et parcourt le pays pour traquer ces âmes en peine, qui se vengent sur les vivants en les piégeant à leur tour. Sa nouvelle mission le conduit sur les traces de la terrifiante Anna Korlov, jeune fille tuée le soir de son bal de promo. Depuis, son fantôme déchaîné n'a eu de cesse de multiplier les victimes, dès qu'on s'approche de sa maison. Cas en fera la douloureuse expérience en assistant, impuissant, à l'assassinat sanglant d'un camarade de lycée sous ses yeux ébahis.

Jusqu'ici l'histoire m'a carrément scotchée : mise en place angoissante, personnages attachants, intrigue entortillée, thriller, horreur, fantastique... tout se mêle avec joie pour exciter notre curiosité. J'étais ferrée. Le milieu du roman fait chuter la pression, devient presque commun et ose proposer une relation sentimentale totalement inopportune ! Bref. Passons. La fin renoue avec les émotions fortes, c'est chaud, intense, palpitant. Purée, ça envoie du steak et ça vous colle dans le fond de votre siège. Grosse boule au ventre. Pfiou, vous tournez la dernière page sur une sensation d'hébétude.

J'ai été impressionnée par l'audace du roman, avec son histoire de fantôme sanguinaire (et sa très belle couverture), l'auteur a pris le parti de bousculer gentiment son lecteur avec un univers riche et poignant. Cela change des façades un peu trop lisses des livres YA actuels et c'est très bien ainsi !

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10 avril 2015

Sans attendre

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Leah, une fille paumée qui vit dans un mobil-home, près de l'aérodrome, où elle bosse depuis trois ans, voit ses projets s'effondrer avec le décès brutal de son patron, M. Hall. Ce sont ses deux fils, Grayson et Alec, qui vont reprendre le flambeau des affaires. Grayson ne cache pas son mépris et impose à Leah de séduire son frère Alec !

En plus d'être morose, l'ambiance à l'aérodrome promet d'être électrique. On perçoit clairement qu'un mélange d'attirance et de répulsion se noue entre eux et provoque des étincelles à chaque coin de page. C'est donc autour de cette énorme frustration sexuelle que les personnages vont tourner, passant leur temps à se déchirer, se débattre avec leurs démons et faire tout de travers. Cela dure 300 pages et c'est assez usant.

Par contre j'ai aimé le contexte de l'histoire, basé dans un aérodrome, dans un bled paumé de l'Amérique sudiste. Loin des clichés du lycée, ça change un peu. L'histoire conserve, au final, une couleur triste et taciturne, sans humour, sans glamour, sans légèreté. Elle affiche aussi un penchant pour le psychodrame, comme dans les romans « new adult » pour lesquels je n'ai aucune appétence. D'où ma déception. 

Mais lisez Going Too Far !

10 avril 2015

Au-delà des étoiles (Across the Universe, #1)

Un roman de SF mâtinée de suspense, qui se lit vite, sans déplaisir, en voici, en voilà ! Il m'a peut-être fallu un petit temps d'adaptation pour me familiariser avec l'univers et les personnages, avant d'être entraînée par le rythme et la curiosité, et de n'en faire qu'une bouchée. Car, quel monde incongru ! 

Nous sommes à bord d'un vaisseau spatial où la vie est strictement compartimentée, mais n'est pas exempte de mensonges, de secrets et autres scandales (la manipulation génétique, le contrôle des naissances, le lavage de cerveaux etc.). C'est affolant. 

Grâce au principe du récit alterné, on perçoit, comme Amy, cette existence étouffante et aberrante, mais on cherche aussi à en comprendre les rouages en suivant Elder dans sa soif d'apprendre, auprès du Doyen (pas toujours très clair) ou de l'Archiviste (un érudit mystérieux et nostalgique). 

J'ai halluciné en découvrant la fameuse Saison, ou la période des amours, qui incite les uns et les autres à se reproduire comme des bêtes pour procréer la nouvelle génération. Aucune émotion, pas de sentiments. Juste des pulsions assouvies pour répondre à un instinct primaire. Hal-lu-ci-nant, vous dis-je !!

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De toute manière, cette lecture ne réserve aucune importance à la romance : la relation entre Elder et Amy est pour l'instant très chaste et nébuleuse. Et c'est tant mieux. La lecture se consacre essentiellement à décrire la vie en autarcie, sa façon de survivre en vase-clos, en plus de tenter de démasquer le traître (meurtrier) à bord du vaisseau. Une bonne trouvaille, intéressante et agréable à lire.

10 avril 2015

La Légion de la Colombe Noire (The Legion, #1)

Deux frères combattant les démons, comme leur père, ça ne vous rappelle rien ? 

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Il est vrai que je regardais la série Supernatural au moment où j'ai commencé ma lecture, vers Halloween (ahem). La transposition était donc facile.

Cinq jeunes gens se lancent dans un jeu de pistes pour retrouver un démon revanchard en rassemblant des indices. Seule Kennedy pense être l'intruse de la bande car elle n'avait jamais entendu parler de la Légion de la Colombe noire auparavant, sa mère vient de mourir et son père est aux abonnés absents. Notre nunuche de service est donc à côté de la plaque.

Mais la demoiselle en pince pour les frères canons et hésite à se tirer en douce. Ah, soupirs... Quelle exaspération ! Pour le coup, Kami Garcia aurait pu s'abstenir cette sérénade sirupeuse de l'adolescente tiraillée par deux beaux gosses, aux tempéraments opposés, et qui semblent l'attirer l'un et l'autre selon les circonstances. Au secours. C'est franchement neuneu.

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Sans quoi, la lecture ne nous scotche pas sur notre chaise non plus, avec un schéma narratif qui tend à se répéter (la quête perpétuelle, entrecoupée de vilaines rencontres, des missions arrachées in extremis et la marque de la victoire sur le poignet... yala !). C'est pataud, pétri de bonnes intentions, avec action, humour, sensations fortes etc. mais il manque la dernière petite pincée de sel pour pimenter le tout correctement. À voir pour la suite.

4 mars 2015

Les dix plus beaux jours de ma vie, par Adena Halpern

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Trois qualificatifs pour résumer ce livre : attachant, attendrissant, réconfortant.

Quelle bonne surprise ! À la base, je n'aimais ni le titre ni la couverture. La présentation ne me faisait pas plus envie. J'ai donc ouvert le livre par curiosité, cru à une bonne blague (une nana de 29 ans se fait renverser par une voiture, alors qu'elle promenait son chien, et s'envole au Paradis, direct au 7ème Ciel). Disons que le début est surréaliste et merveilleusement superficiel. 

Mais enlevez le vernis pour découvrir une histoire plus profonde et plus touchante (Alex doit retracer les 10 plus beaux jours de sa vie pour mériter sa place). Les souvenirs remontent à la pelle, avec des instants de bonheur ou des déboires, tout ça raconté avec beaucoup de tendresse et d'émotion. On savoure alors une histoire sincère et bouleversante, avec une héroïne imparfaite, mais franchement adorable.

J'avais envie de douceur et cette lecture est tombée pile poil au bon moment. Tendresse, humour, fantaisie... ce roman fait un bien fou ! À tour de rôle, j'ai eu la gorge serrée ou un sourire banane aux lèvres. Et chaque fois que je plongeais le nez dedans, je me sentais heureuse. 

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éditions Mosaïc, mars 2015, traduit par Karine Xaragai (The Ten Best Days Of My Life)

23 février 2015

Lectures du weekend #1

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