Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité

“Those who don't believe in magic will never find it.” (Roald Dahl)

31 juillet 2015

L'immeuble des femmes qui ont renoncé aux hommes, de Karine Lambert

C'est sans réelle fantaisie, mais avec élégance et lyrisme, qu'est racontée cette folle histoire de “renoncement” aux hommes. Juliette, nouvellement arrivée dans l'immeuble en question, est une célibataire de 30 ans, en quête d'amour, qui ne comprend pas ce choix. À la tête de cette ruche, se trouve la Reine. Ancienne danseuse, au corps perclu de rhumatismes.

La Reine, du haut de son piédestal, a imposé à ses suivantes un régime drastique en matière de relations sentimentales. Giuseppina, Rosalie et Simone l'ont consenti de bonne grâce. À force de ressasser leur passé sans gloire, elles ont préféré se calfeutrer derrière la façade de la Casa Celestina pour panser leurs plaies.

L'amitié aidant, Juliette va également trouver sa place parmi cette communauté attachante et conviviale, qui procure une sensation apaisante de lecture. J'ai beaucoup apprécié le message positif et sans prétention du livre ! 

Michel Lafon / Mai 2014 ♦ Livre de Poche (juin 2015)

« On ne remplace pas l'amour par autre chose. On remplace les illusions, l'attente, les turbulences, la dépendance, les déceptions, les thérapies de couple, le rien, par des choses agréables, à portée de main, qui ne disparaîtront pas au premier coup de vent, à la montée de sève, au printemps.
- Vous remplacez l'amour par des ateliers de poterie et des longueurs de piscine ?
- Un univers insoupçonné de béatitude !
- Une vie sans hommes, c'est une vie sans sel, sans sucre, sans piment, sans miel. »

Carrie diaries

Publicité
Publicité
31 juillet 2015

Les crevettes ont le coeur dans la tête : Journal sexy d'une trentenaire, de Marion Michau

C'est avec son indéfroissable optimisme, sa gourmandise et ses excès que Marion nous transporte dans son univers de drague et de perdition. Et même si je ne me reconnais pas du tout dans son personnage, j'ai tout de même pris un plaisir fou à suivre son journal, dans lequel elle rapporte les anecdotes les plus saugrenues, mais tellement drôles, de ses rendez-vous amoureux.

C'est comme regarder un épisode de Sex and the City, tantôt déluré, tantôt romantique, pris en sandwich entre Aidan et Mr Big. Avec beaucoup de dérision, de mecs canons, de champagne, d'escarpins et de tenues affriolantes... mais jamais de mauvais goût. Marion possède l'humour de Bridget Jones et le charisme de Carrie Bradshaw ! C'est croustillant, moderne et déjanté. Parfait pour se détendre.

Albin Michel / Mai 2015 

Carrie Bradshaw

31 juillet 2015

Ça peut pas rater, de Gilles Legardinier

Humiliée par son petit copain, qui la largue après dix ans de vie commune, Marie décrète qu'elle en a assez des hommes et entend se passer d'eux... Mais voilà qu'elle reçoit la lettre d'un admirateur secret, qui la rend toute guillerette ! Qui, parmi son entourage, se languit d'elle en soupirant ? À peine le temps de dresser une liste de potentiels qu'elle s'embarque dans de folles péripéties !

D'abord, sauver la boîte où elle travaille, contre le plan de redressement préparé en douce par le patron. Puis, rendre la pareille à son ex goujat, qui exhibe sa nouvelle conquête sous son nez, et préparer avec gourmandise le sabotage de sa soirée déguisée. (Quel grand moment !) Jouer l'entremetteuse pour sa meilleure amie, et échafauder des ruses pour démasquer sa groupie de l'ombre, au risque de se ridiculiser.

Jackpot gagnant avec cette lecture enjouée et délirante, qui parvient à alterner les séquences cocasses, sensibles et vraies sans jamais dramatiser, et en assumant pleinement son goût pour la dérision ! J'adore. C'est très, très drôle, avec un portrait de femme, blessée et malheureuse, mais à l'énergie débordante. On ne peut que s'attacher à Marie, à travers laquelle on se reconnaît insidieusement dans son désir de repli de la scène amoureuse, sa profonde amertume et sa confiance bafouée.

Le roman fait aussi montre d'une certaine lucidité concernant la vie de couple, pas toujours parfaite, et de l'antagonisme entre les hommes et les femmes, même si cela reste la plus vieille valse du monde ! On peste, on râle mais on y revient sans cesse. G. Legardinier conforte l'idée que toute prescription littéraire devrait être obligatoire contre le blues !

 Fleuve Noir, 2014

legally blonde

 

31 juillet 2015

Et ils s'envoyèrent en l'air, d' Elizabeth Maxwell

Comédie légère et enjouée, probablement écrite sous euphorisant, cette histoire s'amuse des codes de la romance, de l'érotisme et du fantastique avec une ébouriffante décontraction.

Sadie Fuller, 46 ans, divorcée d'un mari homo et mère d'une jeune ado, gagne sa vie en écrivant des romans érotiques sous le pseudonyme de KT Briggs. Un jour, elle croise au supermarché un Adonis frappé d'une amnésie, qu'elle va loger sous son toit et l'aider à accomplir sa mystérieuse mission dont il n'a aucun souvenir. 

Et là, je vous assure, c'est très, très drôle, dans le genre lecture incroyable et purement récréative. On a tout lieu de se reconnaître en cette quadra bafouée et malheureuse en amour, dotée d'un solide sens de l'autodérision, qui va être transportée dans une folle épopée, où l'imaginaire et le réel s'entrecroisent joyeusement.

Franchement, c'est le truc insensé mais génial. J'ai adoré slalomer entre les fantasmes, les clichés, le loufoque et le sérieux. C'est assez original et concrètement cinglé. Tout pour me plaire.

Presses de la Cité / avril 2015 ♦ Traduit de l'anglais par Marion Roman (Happily Ever After)

Love et ses petits désastres

25 juin 2015

Presque parfait, d'Annie Lyons

Rachel et Emma sont sœurs et mènent des existences plutôt ordinaires (famille, amour, boulot), pimentées par les aléas de la vie. L'une ne supporte plus sa vie au foyer, l'autre jongle entre carrière et épanouissement personnel.

On a là des personnages ordinaires, qui vivent des choses tout aussi basiques, sans tomber dans une routine assommante. Au contraire, on se sent en territoire familier et confortable. J'ai beaucoup apprécié, alors que j'avais tendance à juger le début lisse et platonique, j'ai fini par m'attacher à la banalité ambiante, et malgré tout chaleureuse !

L'histoire est aussi adorable que possible, avec des séquences drôles, pathétiques ou émouvantes. À déguster en toute simplicité et sans réserve. J'ai aimé les dialogues francs et naturels, les soirées entre filles, les questions qu'on se pose sur son couple, l'importance de la famille, etc.

Je pense aussi que le milieu professionnel d'Emma ne manquera pas de séduire d'autres amoureux des livres, comme moi, en y découvrant les coulisses et les rouages diaboliques d'une maison d'édition ! En bref, ce roman a été une agréable et onctueuse découverte, ni trop sucrée, ni trop mielleuse. Parfait pour les vacances.

Harlequin, coll. &H / juin 2015 ♦ Traduit par Marion Przetak (Not Quite Perfect)

Bride wars 2

Publicité
Publicité
24 juin 2015

Mon Ange gardien, de Julie James

Jack Pallas, agent du FBI, et Cameron Lynde, l'adjointe du procureur, se détestent depuis le fiasco d'une affaire, vieille de trois ans, sur laquelle ils avaient tous deux collaboré. Ils se retrouvent donc autour d'un meurtre (une escort-girl a été éliminée dans la chambre voisine de l'hôtel où séjournait Cameron, qui a aperçu la silhouette du suspect) et c'est Jack, bien sûr, qui est chargé de surveiller le témoin principal de l'enquête. 

Le couple est à couteaux tirés et se livre à des interactions volcaniques. C'est excellent ! Le flic est l'archétype du héros taciturne, au regard noir menaçant, qui ne laisse échapper aucune émotion. La jeune femme n'est certes pas insensible à ses charmes, mais ne risque pas de se brûler les ailes en s'approchant de lui car elle a conscience de l'aversion qu'elle suscite et préfère afficher une froideur et un cynisme remarquables.

Cette tension constante donne lieu à des échanges drôles et irrésistibles. De plus, le couple met du temps à faire tomber les masques, et l'auteur alimente l'essentiel de son histoire avec cette aura sensuelle qui change des scénarios classiques (pas d'érotisme sauvage, ouf !). J'ai beaucoup aimé. C'est très cliché, mais ça remplit à merveille toutes les clauses du contrat : on a une romance piquante et drôle, avec un couple qui s'enflamme pour de vieilles (et fausses) rancunes. C'est super basique, mais ça reste une vraie partie de rigolade. 

J'ai Lu, coll. Promesses, avril 2011 ♦ traduit par Cécile Ardilly (Something about you)

23 juin 2015

Si seulement, de Nicola Doherty

Zoë a perdu toutes ses chances avec David, qui s'est envolé sans elle à New York. Fin de l'idylle. Regrets amers. Un soir de décembre, alors que la neige tombe sur les rues de Londres, la jeune femme souhaite dans un soupir que David revienne. Et le lendemain, surprise, elle se réveille dans le lit de son amant perdu. Six mois rembobinés par magie ! Une fois digérée cette aberration, elle met tout en œuvre pour parfaire sa relation et ne pas renouveler les mêmes erreurs.

Crise de jalousie avec l'amie envahissante ? que nenni ! Un boulot au ras des pâquerettes ? vite, saisir l'opportunité pour avancer ses pions et décrocher le poste rêvé. De fil en aiguille Zoë redessine les contours de son avenir et se complaît sur son petit nuage. David est fou d'elle. Leur amour n'est pas mort. Certes, de nouveaux éléments viennent se greffer à la nouvelle carte (un charmant colocataire, un peu loufoque, et hélas des bisbilles entre filles).

Aveuglée par son désir de plaire et de (re)conquérir l'homme de sa vie, Zoë fonce droit devant elle sans se questionner, ni remettre en question sa relation avec D. Pourtant, on devine gros comme une maison l'issue de l'histoire mais on se laisse joyeusement balader car c'est plutôt bien fichu. Prévisible, pas très réaliste, mais malgré tout féerique et enchanteur. J'ai apprécié cette touche de légèreté au sein de cette jolie comédie sans prétention.

Milady, coll. Émotions / novembre 2014 ♦ Traduit par Charline McGregor (If I Could Turn Back Time)

Perfect guy

23 juin 2015

Happy End ! de Meg Cabot

On ne présente plus Heather Wells, ex-lolita de la pop, reconvertie en employée zélée à la résidence universitaire de New York, où depuis quelques tomes elle s'improvise aussi détective maladroite mais sexy pour résoudre des meurtres en cascade. Fisher Hall a ainsi récolté la sinistre réputation du Dortoir de la Mort ! Pour ne pas manquer, ce 5ème livre de la série s'ouvre sur une découverte macabre - une responsable d'étage retrouvée sans vie dans sa chambre.

Branle-bas de combat à la direction, qui en a soupé de la mauvaise publicité et pensait redorer son image grâce à l'émission de tv réalité (cf. Ready to rock !). De plus, Fisher Hall accueille entre ses murs un VIR (un résident très important) en la personne du prince Rachid de Qalif, un héritier riche et séduisant, dont le passe-temps consiste à organiser des soirées alcoolisées, au sein même de la résidence, et où se pressent étudiants et personnel. Double scandale.

Mais Heather ne se contente pas d'avoir une vie professionnelle trépidante, puisqu'elle a aussi prévu de se marier avec Cooper Cartwright, l'homme de sa vie, et doit composer avec une vie familiale en conflit ouvert (toute sa fortune de lolita spoliée par sa mère et son petit copain) et un retour en fanfare de sa tendre génitrice. Cough, cough. Ambiance survoltée, électrique et savoureuse. La recette ne change pas et ne nous déçoit pas !

C'est délicieux, pétri d'humour, simple et efficace. Une lecture de pure distraction, où l'on a plaisir de retrouver des personnages attachants, confrontés à des situations saugrenues, avec un zeste de suspense pour pimenter le tout. Sans quoi, ce tome concentre essentiellement de la tendresse, du bonheur et de l'émotion, rien que dans le dernier chapitre, on a un sourire bécasse jusqu'aux oreilles ! Sans prétention, mais tellement bon.

Albin Michel, coll. Wiz / juin 2014 ♦ Traduit par Florence Schneider (The Bride Wore Size 12) 

23 juin 2015

Garçon cherche fille, de Meg Cabot

Kate vient de décrocher un job d'assistante de DRH pour The New York Journal (cf. Le garçon d'en face) mais doit hélas congédier Ida Lopez, une vieille dame employée à la cantine, qui vient de commettre un esclandre en refusant de servir une part de tarte à un cadre de l'entreprise. Kate est déprimée par cette perspective. Comble de l'horreur, elle reçoit peu après une convocation chez un avocat pour licenciement abusif !

Les ennuis ne font que s'enchaîner, son ex ne la lâche plus et la harcèle jusqu'à son lieu de travail, elle galère pour trouver un nouvel appart et squatte le sofa de sa meilleure amie Jen, alors que celle-ci est galvanisée aux hormones et tente d'avoir un bébé avec son mari. Sa supérieure lui reproche de porter des jupes trop courtes et lui met la pression pour soutenir une version commune lors de la procédure juridique.

Au milieu de tout cela, Kate vient de faire la connaissance de Mitchell Hertzog, sexy, séduisant, drôle et original... Sauf qu'il est avocat, défend Ida Lopez et est le frère du fiancé de sa chef. Un vrai sac d'embrouilles. L'histoire est ainsi une déferlante de mails, de notes de service, d'extraits de journal, d'affichettes chipées ci et là pour conduire le récit à toute vapeur. On sourit beaucoup, c'est drôle, romantique et cocasse. Pas extraordinaire, mais super distrayant à lire. 

Hachette / juin 2014 ♦ Traduit par Luc Rigoureau (Boy Meets Girl)  ♦ Préalablement édité sous le titre Embrouilles à Manhattan (Marabout, 2006)

Will You 2

19 mai 2015

Nous, de David Nicholls

Comédie cynique et grinçante, mais malgré tout désopilante, la lecture de « Nous » fait grandement sourire, souvent aux dépens de Doug, qui s'est lancé pour projet de reconquérir son épouse et se rabibocher avec son fils au cours d'un voyage à travers l'Europe.

Mais l'aventure tourne à la débandade et laisse notre homme seul et déconfit. Il ne comprend pas les critiques de ses proches, qui déplorent son esprit scientifique, cartésien, sans imagination, sans grain de folie. Et dire que c'était ce qui avait tant séduit son épouse à leur première rencontre !

On passe par tout un panel d'émotions en lisant ce roman, qui s'ouvre dans la joie et l'allégresse, avant de basculer dans le sordide, le touchant, le poignant. L'image du couple et de la famille prend un coup dans l'aile et laisse une saveur amère, sans toutefois rendre la lecture aux accents mélancoliques trop démoralisante (contrairement à Un jour). 

Cela reste frais, cocasse, subtil et riche en nuances, pour un récit à la fois sensible, pathétique et émouvant. J'ai passé un très bon moment !

description

Publicité
Publicité
<< < 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 20 30 > >>
“Those who don't believe in magic will never find it.” (Roald Dahl)
Publicité
Archives
Newsletter
Publicité