A vampire who could speak French couldn't be all bad.
Faites place au sombre et impitoyable Viper, le chef des vampires. Sa dernière lubie ? Acheter aux enchères une esclave. Il s'agit de Shay, la jeune démone, à moitié humaine, qu'il avait croisée quelques semaines plus tôt dans un convent de sorcières. Bien évidemment, le bellâtre n'a pas cessé de penser à elle. Plutôt mourir avec un pieu dans le coeur que de la savoir entre les mains d'un autre individu.
Mais Shay est vexée, terriblement meurtrie par son acte. Elle se sent bafouée, elle qui n'a déjà pas une haute considération d'elle-même. La faute à une éducation hasardeuse, puis à la mort tragique de son père (tué par un vampire, justement, ça vous crée une rancune tenace !). Sans compter que son sang de Shalott fait d'elle une espèce rare et convoitée. Tous les éléments semblent en place pour obtenir un duo explosif !
Eh bien, non. Shay succombe assez rapidement au charme ténébreux de Viper (on ne peut guère le lui reprocher, ce vampire a une classe folle !). Mais j'aurais supposé qu'avec un tel bagage émotionnel, elle aurait livré bataille plus longtemps. Au lieu de ça, c'est une jeune femme fragile et vulnérable que l'on découvre, une handicapée des relations, qui peine à partager ses sentiments. De son côté, Viper le solitaire craque complètement pour elle et veut la conquérir à la loyale. Du jamais vu !
Pour pimenter tout ça, Shay est pourchassée par un sinistre individu, du coup notre vampire remue ciel et terre pour la protéger. On recroise ainsi Dante, toujours aussi sexy, et on se marre des blagues de la gargouille Levet, qui est le seul ami de Shay. Cette série maintient son rythme de croisière, en jouant la carte de l'humour et de la distraction, en misant aussi sur le même schéma répétitif autour d'une romance sensuelle et sans surprise. Mais les personnages sont attachants et la lecture pas déplaisante, donc je continue sur ma lancée.
Les Gardiens de l'Eternité, tome 2 : Viper, par Alexandra Ivy
Milady, 2011 - traduit par Caroline Nicolas