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“Those who don't believe in magic will never find it.” (Roald Dahl)
16 septembre 2015

Et en plus, il cuisine, d'Angéla Morelli

Agathe, déboussolée par la tromperie de son fiancé, regagne son sud-ouest natal avec la boule au ventre. Tout plutôt qu'annoncer à ses parents son retour à la case célibat.

Pour l'heure, le weekend s'annonce fiévreux et festif car, pour leurs 30 ans de mariage, sa mère a mis les petits plats dans les grands. D'ailleurs, en cuisine, officie un charmant traiteur qui donne vite à Agathe du rouge aux joues et lui inspire des soupirs d'extase...

L'histoire est courte (trop courte) mais adorable. J'aurais voulu que ça ne se termine pas aussi vite. Je me sentais hyper à l'aise dans cette ambiance cossue et j'ai beaucoup aimé les personnages - Agathe, sa complicité avec sa sœur et sa tante qui ne refuse jamais une coupe de champagne au bord de la piscine.

On s'attend à une atmosphère débordante d'allégresse, il n'en est rien. C'est même agréablement surprenant.

Ceci dit, cela reste globalement féerique et l'histoire d'amour se tisse avec tendresse et sans brusquerie. C'est super touchant et mignon comme tout. Et bravo pour le choix du nom - Artème Sanspeur, il fallait l'inventer ! J'adore.

Harlequin ♦ HQN  /  Juin 2015  - Seulement disponible en e-book. 

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13 septembre 2015

Moi & Moi - Vice Versa, par Sarah Mlynowski

Gabrielle se trouve face à un choix cornélien : accepter un nouveau job à New York ou rester à Phoenix avec son fiancé qui refuse une relation longue distance. Pourquoi choisir ? Elle prie tous les saints de lui octroyer ce rêve insensé de mener en parallèle ces deux vies idylliques. Ne cherchez pas à comprendre, ça fonctionne ! Sitôt qu'elle tombe de sommeil, elle se retrouve dans l'une ou l'autre existence.

Certes, c'est assez perturbant. Surtout qu'un fossé va très vite se creuser entre ce que vit Gabby à Manhattan ou en Arizona. D'un côté, sa carrière est florissante. La jeune femme prend confiance en elle. Elle est forte, combative et sûre d'elle. Par contre, elle partage son appart avec une colocataire hystérique et rumine son avenir sentimental avec amertume.

De l'autre côté, Gabrielle se voit embarquer dans les préparatifs d'un mariage qu'elle ne contrôle plus. C'est sa belle-mère qui gère tout et lui impose ses goûts. Son fiancé s'écrase. Gabby se sent incomprise et délaissée. Est-il juste pour une femme de devoir choisir entre l'amour et sa carrière pour s'épanouir ? C'est terriblement frustrant.

Sarah Mlynowski impose du rythme et de la fantaisie à son récit, et heureusement quelques séquences comiques (la soirée avec Brad ou le Noël empoisonné par des cadeaux peu judicieux), pour soulager la dose de stress que nous inspire cette histoire. On en aurait presque le tournis, en plus d'avoir les nerfs à fleur de peau.

Par bonheur, la balance est équilibrée, chaque situation présentant ses qualités et ses défauts. La décision finale n'en est que plus satisfaisante. Je ne suis sans doute pas fan du fiancé (fils à maman) mais j'ai été emportée tout du long dans cette comédie dynamique et enjouée. Une chouette surprise, agréable à lire !

Publié en Juin 2015 par Harlequin / coll. &H (1ère édition 2006) ♦ Traduit par Nadine Ginape-Mercier (
Me vs. Me)

11 septembre 2015

Les gens heureux lisent et boivent du café, par Agnès Martin-Lugand

 

Ah, l'Irlande ! ...

 

Je me méfiais de ce roman à succès, m'attendant à une histoire sirupeuse et larmoyante - les prémices réservant déjà de bonnes scènes mélodramatiques (Diane perd son mari et sa fille dans un accident de voiture). Après quoi, on voit la jeune femme s'effondrer et refuser de vivre sans eux. Elle s'enferme un an chez elle, ne va plus bosser et accepte la seule présence de son meilleur ami Félix.

Puis, sur un coup de tête, elle court se réfugier dans un coin paumé en Irlande. À Mulranny. Diane passe de longues heures à errer sur la lande sauvage ou sur la plage, noyant son chagrin sous les embruns et le vent frigorifiant. Elle y fait aussi la rencontre de gens charmants et conviviaux, ainsi que de son voisin - Edward - qui, par son attitude rustre et malpolie, va la tirer de sa léthargie.

Je ne m'attendais pas à un roman époustouflant, donc j'estime ne pas avoir été trompée sur la marchandise : la lecture a été agréable et purement distrayante ! J'ai néanmoins quelques réserves...

Là où d'autres s'émoustillent sur les interactions volcaniques entre Diane et son partenaire, j'avoue une certaine lassitude et la sensation d'un scénario prémâché. Leurs chamailleries incessantes m'ont paru forcées et pas très crédibles. Et cette Megan qui surgit de nulle part ? Franchement risible et d'une utilité sans queue ni tête.

Bref, j'avais matière à pester contre cette histoire banale et stéréotypée mais j'ai tellement adoré être transportée sur cette magnifique terre irlandaise que j'ai tout gobé, tout absorbé, en pinçant le nez aussi (dingue comme la consommation abusive de tabac est banalisée dans le roman) et ne regrette absolument pas d'avoir cédé à la curiosité. 

Pocket / Juin 2014 ♦ Michel Lafon / Juin 2013

 

 

Sans doute l'auteur a-t-elle voulu se réconcilier avec son public en leur concoctant cette suite et leur donner des nouvelles de Diane. 

Trois ans ont passé, notre parisienne a fait du chemin. Elle va bien, merci. Son travail au café littéraire occupe l'essentiel de son temps, jusqu'à ce qu'elle cède aux insistances de Félix - rencontrer des hommes, à nouveau. Et bim, elle tombe sous le charme d'Olivier. Calme, rassurant, patient.

Par contre, Diane a développé une phobie des enfants, ne peut plus les voir en pâture et panique dès qu'elle se trouve en leur présence. Le souvenir de sa fille est trop fort, limite étouffant. Et puis bam, l'Irlande s'invite de nouveau à sa porte. Il est temps pour Diane de retrouver ses amis et de solder définitivement ses comptes (*Edward*). Boum ! 

Ce livre ne déroge pas au plaisir d'une lecture simple, agréable et distrayante. Par contre, qu'est-ce que ça verse dans le mélo ! Pfiou, ça colle aux doigts et ça titille exprès la glande lacrymale... C'était trop. Je ne me sentais plus en empathie. Pour moi, cette suite n'avait pas lieu d'être, elle existe « pour la forme » mais est parfaitement dispensable.

Michel  Lafon / Avril 2015

8 septembre 2015

À un fil, de Rainbow Rowell

Georgie tient la chance de sa vie en décrochant un contrat pour son premier feuilleton TV, en coécriture avec son ami Seth. Elle doit hélas renoncer à ses projets de vacances et ne pas passer Noël en famille. Son mari Neal et leurs deux filles partent sans elle, la laissant plus désemparée que jamais. Georgie court se réfugier chez sa mère et multiplie les tentatives de joindre Neal, qui ne répond pas à ses coups de fil.

Un soir de désespoir, elle l'appelle depuis le vieux téléphone jaune de son adolescence, celui planqué dans sa chambre. Et le miracle s'accomplit, Neal est en ligne, aussi malheureux et désemparé qu'elle, et lui marmonne : « Je n'ai pas envie de rompre avec toi, pas maintenant. Pas ce soir, en tout cas. Ce soir, j'ai envie de faire comme si tout le reste n'existait pas. J'ai envie d'être amoureux de toi. »

Avant d'en découvrir davantage, le roman confirme son potentiel douillet et adorable en proposant une histoire aussi tendre et touchante que possible. On a deux personnages en perte de vitesse, qui s'aiment, c'est évident, mais qui accusent quinze ans d'une vie à deux où le malaise a fini par s'installer. Ni l'un ni l'autre ne se sentent heureux. Comment ont-ils pu en arriver là ?

Réalisant que Georgie parle au bout du fil avec le Neal de sa jeunesse, elle saisira l'occasion de "soigner" son couple en cernant la source du problème, devenue le poison de sa vie actuelle. Elle remontera aussi le fil du temps en ressassant sa rencontre avec Neal et les débuts de leur relation balbutiante, mais riche en émotions.

Rainbow Rowell nous offre une vision romantique et magique de l'amour, à laquelle on a aussi très envie d'y croire, et qui nous berce de douces illusions. Seul bémol, je ne me suis jamais sentie en communion avec les personnages. Et l'attitude de Neal m'a souvent agacée. Sans quoi, cela reste une jolie lecture et un doux moment à partager.

Milady / Janvier 2015 ♦ Traduit par Benjamin Mallais (Landline)

Phone

6 septembre 2015

A un détail près (Blue Heron, #1), de Kristan Higgins

Faith Holland décide de rentrer au bercail pour affronter ses vieux démons (un fiancé gay qui l'a plantée devant l'autel) pour ensuite trouver l'homme de sa vie. Cela implique également de revoir Levi Cooper, désormais le chef de la police locale, ancien héros de guerre et meilleur ami de son ex, à l'origine du sabotage de son mariage.

Ces deux-là ne se portent pas une estime folle, mais font contre mauvaise fortune bon cœur. Amenés à se croiser souvent, parfois dans des situations embarrassantes (la scène des toilettes !), ils génèrent par leurs dialogues de chouettes moments de lecture qui font mouche. C'est piquant, drôle et ça distille une intensité sexuelle appréciable, car jamais racoleuse.

Et c'est ce que j'aime tant dans les livres de K. Higgins, qui sont avant tout des comédies romantiques, brassant des valeurs traditionnelles, des couples charmants et des intrigues simples mais efficaces. (L'auteur fustige par deux fois une célèbre saga aux nuances grisâtres...) ☺ 

J'ai adoré me promener dans les rues de Manningsport, avaler un café chez Lorelei ou dévorer des nachos chez Colleen. Je me sentais comme chez moi. Kate est une héroïne moderne, loin d'être parfaite, avec son physique moelleux et sa vieille peur de finir seule. Elle a besoin de reprendre confiance en elle en chassant son sentiment de culpabilité depuis la mort de sa mère. 

Et donc, Levi... taciturne et renfrogné, traumatisé par son passé, incapable de se confier aux autres, a lui aussi du travail à accomplir pour laisser libre cours à sa corde sensible. L'alchimie au sein du couple est réelle, touchante et pleine d'allant. Autour d'eux gravite l'imposante et infatigable famille Holland qui, par leurs anecdotes et leurs frasques, offre un portrait explosif et déjanté !

J'ai barboté dans un bouillon de bonheur, entre tendresse, émotion et une avalanche de clichés. J'ai franchement hâte de les retrouver dans les prochains livres à paraître (au moins 4). Et je conclurai sur cette note, que seuls les initiés comprendront, en reconnaissant à Justin Timberlake un “potentiel” insoupçonné ! ^-^ 

éditions Mosaïc / Juin 2015 ♦ Traduit par Karine Xaragai (The Best Man)

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31 juillet 2015

Le premier jour du reste de ma vie, de Virginie Grimaldi

Marie est à un tournant de sa vie : à 40 ans, déçue de sa vie de couple, elle s'embarque dans une croisière réservée aux célibataires, pour parcourir le monde pendant trois mois. Elle fait rapidement la connaissance de Camille et Anne, qui ont pour point commun d'être aussi à une période charnière de leur existence. Et ainsi de s'échanger des confessions sur leur vie intime, leur avenir sentimental, leurs frustrations, leurs envies et leurs peurs...

Mais l'histoire se révèle étonnamment joyeuse et enlevée ! On ressent un élan de tendresse et de sympathie pour ces trois copines, au point de s'imaginer à leurs côtés, calée dans un transat, un cocktail à la main, blablatant sur les hommes jusqu'à n'en plus pouvoir. C'est super rafraîchissant, en plus d'égrener le roman de propos sensibles, vrais et touchants. Sous le vernis de la comédie, se cache une histoire profonde et attachante, qu'on savoure pleinement.

Même JJ Goldman s'invite à la fête ! C'est vous dire comme la surprise est totale. J'ai beaucoup aimé, au-delà du cadre, de la promesse d'évasion et des rêves éparpillés. C'est une lecture attendrissante, qui met du baume au cœur. Je recommande, sincèrement.

City éditions / Janvier 2015

My new life

31 juillet 2015

L'immeuble des femmes qui ont renoncé aux hommes, de Karine Lambert

C'est sans réelle fantaisie, mais avec élégance et lyrisme, qu'est racontée cette folle histoire de “renoncement” aux hommes. Juliette, nouvellement arrivée dans l'immeuble en question, est une célibataire de 30 ans, en quête d'amour, qui ne comprend pas ce choix. À la tête de cette ruche, se trouve la Reine. Ancienne danseuse, au corps perclu de rhumatismes.

La Reine, du haut de son piédestal, a imposé à ses suivantes un régime drastique en matière de relations sentimentales. Giuseppina, Rosalie et Simone l'ont consenti de bonne grâce. À force de ressasser leur passé sans gloire, elles ont préféré se calfeutrer derrière la façade de la Casa Celestina pour panser leurs plaies.

L'amitié aidant, Juliette va également trouver sa place parmi cette communauté attachante et conviviale, qui procure une sensation apaisante de lecture. J'ai beaucoup apprécié le message positif et sans prétention du livre ! 

Michel Lafon / Mai 2014 ♦ Livre de Poche (juin 2015)

« On ne remplace pas l'amour par autre chose. On remplace les illusions, l'attente, les turbulences, la dépendance, les déceptions, les thérapies de couple, le rien, par des choses agréables, à portée de main, qui ne disparaîtront pas au premier coup de vent, à la montée de sève, au printemps.
- Vous remplacez l'amour par des ateliers de poterie et des longueurs de piscine ?
- Un univers insoupçonné de béatitude !
- Une vie sans hommes, c'est une vie sans sel, sans sucre, sans piment, sans miel. »

Carrie diaries

31 juillet 2015

Les crevettes ont le coeur dans la tête : Journal sexy d'une trentenaire, de Marion Michau

C'est avec son indéfroissable optimisme, sa gourmandise et ses excès que Marion nous transporte dans son univers de drague et de perdition. Et même si je ne me reconnais pas du tout dans son personnage, j'ai tout de même pris un plaisir fou à suivre son journal, dans lequel elle rapporte les anecdotes les plus saugrenues, mais tellement drôles, de ses rendez-vous amoureux.

C'est comme regarder un épisode de Sex and the City, tantôt déluré, tantôt romantique, pris en sandwich entre Aidan et Mr Big. Avec beaucoup de dérision, de mecs canons, de champagne, d'escarpins et de tenues affriolantes... mais jamais de mauvais goût. Marion possède l'humour de Bridget Jones et le charisme de Carrie Bradshaw ! C'est croustillant, moderne et déjanté. Parfait pour se détendre.

Albin Michel / Mai 2015 

Carrie Bradshaw

31 juillet 2015

Ça peut pas rater, de Gilles Legardinier

Humiliée par son petit copain, qui la largue après dix ans de vie commune, Marie décrète qu'elle en a assez des hommes et entend se passer d'eux... Mais voilà qu'elle reçoit la lettre d'un admirateur secret, qui la rend toute guillerette ! Qui, parmi son entourage, se languit d'elle en soupirant ? À peine le temps de dresser une liste de potentiels qu'elle s'embarque dans de folles péripéties !

D'abord, sauver la boîte où elle travaille, contre le plan de redressement préparé en douce par le patron. Puis, rendre la pareille à son ex goujat, qui exhibe sa nouvelle conquête sous son nez, et préparer avec gourmandise le sabotage de sa soirée déguisée. (Quel grand moment !) Jouer l'entremetteuse pour sa meilleure amie, et échafauder des ruses pour démasquer sa groupie de l'ombre, au risque de se ridiculiser.

Jackpot gagnant avec cette lecture enjouée et délirante, qui parvient à alterner les séquences cocasses, sensibles et vraies sans jamais dramatiser, et en assumant pleinement son goût pour la dérision ! J'adore. C'est très, très drôle, avec un portrait de femme, blessée et malheureuse, mais à l'énergie débordante. On ne peut que s'attacher à Marie, à travers laquelle on se reconnaît insidieusement dans son désir de repli de la scène amoureuse, sa profonde amertume et sa confiance bafouée.

Le roman fait aussi montre d'une certaine lucidité concernant la vie de couple, pas toujours parfaite, et de l'antagonisme entre les hommes et les femmes, même si cela reste la plus vieille valse du monde ! On peste, on râle mais on y revient sans cesse. G. Legardinier conforte l'idée que toute prescription littéraire devrait être obligatoire contre le blues !

 Fleuve Noir, 2014

legally blonde

 

31 juillet 2015

Et ils s'envoyèrent en l'air, d' Elizabeth Maxwell

Comédie légère et enjouée, probablement écrite sous euphorisant, cette histoire s'amuse des codes de la romance, de l'érotisme et du fantastique avec une ébouriffante décontraction.

Sadie Fuller, 46 ans, divorcée d'un mari homo et mère d'une jeune ado, gagne sa vie en écrivant des romans érotiques sous le pseudonyme de KT Briggs. Un jour, elle croise au supermarché un Adonis frappé d'une amnésie, qu'elle va loger sous son toit et l'aider à accomplir sa mystérieuse mission dont il n'a aucun souvenir. 

Et là, je vous assure, c'est très, très drôle, dans le genre lecture incroyable et purement récréative. On a tout lieu de se reconnaître en cette quadra bafouée et malheureuse en amour, dotée d'un solide sens de l'autodérision, qui va être transportée dans une folle épopée, où l'imaginaire et le réel s'entrecroisent joyeusement.

Franchement, c'est le truc insensé mais génial. J'ai adoré slalomer entre les fantasmes, les clichés, le loufoque et le sérieux. C'est assez original et concrètement cinglé. Tout pour me plaire.

Presses de la Cité / avril 2015 ♦ Traduit de l'anglais par Marion Roman (Happily Ever After)

Love et ses petits désastres

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