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“Those who don't believe in magic will never find it.” (Roald Dahl)
23 octobre 2013

❀ ✿ Les Sorcières de North Hampton, par Melissa de la Cruz ❀ ✿

 

halloween

Les Sorcières de North Hampton, par Melissa de la Cruz (Orbit, janvier 2013 - traduit par Hélène Bury)

A North Hampton, petite bourgade cossue, nichée au bord de l'océan, vivent trois sorcières, Joanna, la mère, et ses deux filles, Freya et Ingrid. [Oui, il s'agit de la même Freya qui a guéri Oliver de son addiction !] Elles ont toutefois l'interdiction de pratiquer leur magie et doivent se fondre dans la masse, vivre comme des humaines, sans attirer l'attention sur leurs particularités.

La tentation est pourtant grande, nos sorcières vont ainsi glisser des touches de magie dans leur existence ordinaire : Freya en concoctant des filtres d'amour au bar où elle bosse, Ingrid en tressant des nœuds pour permettre aux femmes de démêler leurs soucis intimes, comme tomber enceinte, et Joanna en distrayant un petit garçon, en volant sur son balai, en mijotant de bons gâteaux, etc.

La vie semble leur sourire, Freya vient de se fiancer à Bran Gardiner, le célibataire le plus convoité de la côte, et est convaincue d'avoir trouvé son élu. Pourtant, le soir de ses fiançailles, la jeune femme rencontre le frère cadet, Killian, et succombe à ses charmes. Les jours suivants, impossible pour elle d'oublier ou de résister, elle court se jeter dans ses bras, tout en ressentant de l'amertume et de la culpabilité, tout de même !

C'est une relation qui semble un peu tirée par les cheveux, et puis finalement qui trouvera son explication dans les derniers chapitres. Sinon, globalement le roman se lit vite et bien, il est superficiel, léger, assez prenant, truffé de clichés et de facilités. C'est du Melissa de la Cruz, donc c'est très distrayant et sans prise de tête. Par contre, ce n'est pas une série pour ados, malgré les apparitions de Mimi Force, les personnages sont adultes, font des allusions sexuelles, et pas que (mais ce n'est pas graveleux, ni vulgaire non plus).

C'est un bon début de série, qui se déclinera en trois tomes, la suite est déjà disponible : Le Doux baiser du serpent. A noter aussi qu'une série tv, Witches of the East End, inspirée de la série, est actuellement diffusée sur Lifetime aux USA.

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29 octobre 2013

Crains le pire, par Linwood Barclay

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Crains le pire, par Linwood Barclay (Audiolib, février 2012 - lu par Philippe Sollier /Traduit par Marieke Merand-Surtel, pour les éditions Belfond, 2011. Existe en format poche, chez J'ai Lu.)

C'est l'histoire d'un type, Tim Blake, vendeur de bagnoles, récemment divorcé et père d'une fille de 17 ans, Sydney. Alors que celle-ci est sous sa responsabilité, durant les vacances d'été, période au cours de laquelle elle effectue un job de réceptionniste dans un hôtel, un matin, après un petit-déjeuner houleux, elle claque la porte de l'appartement et ne rentre pas le soir.

Une fugue ? Un enlèvement ? Pire, un meurtre ? Tim Blake est mis k-o. Aussitôt il mobilise toute son énergie pour avoir des réponses, obtenir des indices, secouer la police, interroger les amis de sa fille, écouter la musique de son iPod, créer un site internet pour toucher un plus large public, répondre à des coups de fil, se rendre dans une ville à l'autre bout du pays, espérer, y croire toujours et encore.

La mécanique de l'histoire est en fait parfaitement huilée, puisque l'auteur boucle chacun de ses chapitres sur de nouvelles révélations. A force de s'y attendre, on pourrait croire qu'on n'est plus surpris, qu'on finit par être blasé. Mais c'est tout le contraire, car on se laisse facilement prendre au jeu et on se demande justement sur quelles nouvelles pistes l'auteur va nous lancer. C'est très facile, vous dis-je, les ficelles, les retournements de situation, les enjeux, les personnages... C'est de la bonne cuisine à l'ancienne, en gros, mais c'est super efficace.

On dévore cette lecture et on ne s'en sépare que lorsqu'on connaît le fin mot de l'histoire ! Ce n'est pas très subtil, l'ambiance est simple (on est loin des polars nordiques qui ont toute ma préférence) mais ça reste un vrai bon thriller qui colle aux doigts (ou aux oreilles). De temps en temps, ça ne fait pas de mal. A la technique, Philippe Sollier assure le job et m'a embarquée dans cette intrigue assez glauque, bien flippante et menée à fond de train.

 

- Patty ne me parle jamais de ce qu'elle fait ni de qui elle voit, et je parie qu'elle ne parle de moi à aucun de ses amis non plus. Ou alors, elle ne trouve rien de gentil à dire.
- Vous n'êtes pas très proches.
- Ça, on n'est pas vraiment les Gilmore Girls, s'est-elle esclaffée.

29 octobre 2013

L'armée furieuse, par Fred Vargas

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L'armée furieuse, par Fred Vargas (Audiolib, mai 2011 - lu par Thierry Janssen / J'ai Lu, juin 2013)

C'est mon dernier rendez-vous en date avec Adamsberg, après il me faudra piocher dans les épisodes antérieurs pour retrouver sa fine équipe de bras cassés ! Mais ceci est une autre histoire... Quoi de neuf pour le moment ? Toute la brigade est à cran, depuis le meurtre d'un puissant industriel, brûlé vif dans sa voiture. Le crime porte la marque d'un célèbre incendiaire, que notre commissaire va interpeller et mettre aux arrêts dans ses bureaux, mais suite à un cafouillage monstre, le suspect va se volatiliser !

Et comment réagit notre cher Adamsberg ? En confiant le dossier à son fidèle lieutenant, la déesse Retancourt. De son côté, il part en Normandie où sévit une histoire de fantômes, une vieille légende de soldats vengeurs, qui chevauchent la nuit et zigouillent à tour de bras les ignobles, les traîtres, les impies. Adamsberg est médusé, mais ne baisse pas les bras. De manière générale, on pourrait même dire que notre commissaire a été irradié par des ondes dorées, de celles qui rappellent les lignes subtiles et délicieuses du kouglof au miel !

Ah, ce brave commissaire, jamais avare d'obsessions hors du commun ! C'est comme cette histoire de sucre, “un assaut de sucres en toutes situations”, comme s'il se retrouvait “encerclé par un assaillant multiple, dont les sucres auraient fait des pierres de jet et des murailles”. Bizarre, vous trouvez ? Mais c'est tout à fait ça ! Et encore, je ne vous ai pas tout raconté ! C'est ce qui me plaît dans les romans de Fred Vargas, on y plonge, on s'y perd, on a l'impression d'être hors du temps.

Par contre, pour une fois, j'avais deviné l'issue et compris tous les fils de l'intrigue. L'auteur n'a pas été assez rusée, ou disons qu'elle a peut-être préféré peaufiner son cadre et son atmosphère, au risque de fragiliser son suspense. Finalement, cette histoire au cœur du bocage normand possède le charme, la tendresse et la rudesse des contes racontés au coin du feu, le soir, auprès d'un public envoûté et crédule. Forcément, c'était drôlement bien !

17 juillet 2013

☼☼ “Oh God, my stomach must have won a medal- it's doing a lap of honour now.” ☼☼

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Rien ne va plus dans la vie de Scarlett : son fiancé et son père lui font comprendre qu'elle ne doit plus se nourrir de comédies romantiques, mais affronter la triste réalité de la vie quotidienne en ayant les deux pieds sur terre. Cette condamnation révolte la jeune femme, et pourtant elle les prend au mot et s'envole pour Londres où elle va pouvoir passer un mois dans le quartier de Notting Hill.

A peine est-elle arrivée qu'elle s'imagine déjà dans le film avec Hugh Grant et s'offre la scène mythique de la librairie, où elle fait la rencontre de Sean, son nouveau voisin. C'est un type guindé et particulièrement acerbe, malgré tout elle va être amenée à le fréquenter plus que de raison (quitte à se rendre avec lui à un mariage en Ecosse, ou à Paris !...), car Scarlett va aussi partir à la recherche de sa mère, Rosie, qui aurait quitté le foyer familial peu de temps après sa naissance, sans donner de nouvelles.

On comprend alors que cette blessure profonde a aussi façonné notre héroïne, qui trouvera en Sean un soutien formidable. Elle aura beau lui trouver des défauts énervants, elle se rendra compte qu'il lui offre aussi de beaux moments de cinéma, en toute inconscience, et c'est ce qui est encore plus remarquable. On lit ce roman vite et bien, c'est une petite parenthèse enchantée, scintillante de romantisme, truffée de clins d'œil à tous nos films de filles qu'on aime tant. C'est très sympa, complètement invraisemblable mais c'est super distrayant.

Notting Hill with Love... Actually, par Ali McNamara
Milady romance, coll. Central Park, 2013 - traduit par Cédric Degottex

21 février 2014

Inventaire après rupture, de Daniel Handler

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Min et Ed viennent de rompre, après une relation brève mais intense. Ils n'avaient absolument rien en commun, elle est plutôt quelconque et adore les vieux films, lui est basketteur, fêtard et coureur de jupons. C'était écrit d'avance, mais pourtant ces deux-là ont vécu une jolie histoire, sincère et touchante.

L'auteur a réussi un véritable tour de force, en nous embarquant dans cette histoire dont on connaît déjà la fin, sauf la raison de la rupture. Et on revit ainsi toute la romance via l'inventaire de babioles qu'avait conservées la jeune fille, dans une grosse boîte qu'elle compte désormais déposer sur le pas de la porte de son ex. Tous ces objets ont symbolisé leur histoire : la rencontre, leur première sortie, les petits délires à deux, autant de promesses d'instants précieux.

Et on s'attache, bon sang, on s'attache à cette histoire vouée à l'échec, on a envie d'y croire, malgré les petits détails qui n'échappent pas au regard de lynx. L'identification est d'autant plus forte, plus troublante. On se glisse dans la peau de Min et on se sent tout comme elle : en vrac, le coeur brisé et amer. On a eu aussi le goût d'y croire, de rêver - la chute n'en est que plus rude. J'ai beaucoup aimé cette histoire, j'ai été très sensible au discours de la jeune fille, à sa détresse et à ses désillusions. C'est poignant, mais pas du tout déprimant.

J'ai également savouré l'écriture et la traduction, tout de suite j'ai accroché au style vif, poétique et exaltant de la lettre de Min pour Ed. La jeune fille est meurtrie, ça se sent, elle livre aussi tous les beaux souvenirs de leur histoire à deux, son sentiment de trahison etc. Jamais elle ne décharge sa bile haineuse contre lui, elle se montre simplement sincère et c'est mille fois plus convaincant. Le livre lui-même est un appel à la tentation : une belle petite brique rose, truffée  d'illustrations de Maira Kalman au charme vintage, et une jolie couverture. J'ai totalement succombé !

Nathan, août 2012 - traduit par Rose-Marie Vassallo

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11 juin 2014

Afterburn / Aftershock, de Sylvia Day

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Cœur brisé, moral en vrac, deux ans plus tôt, Gianna Rossi était à ramasser à la petite cuillère. Elle s'est donc lancée dans le boulot pour oublier Jackson Rutledge. Celui-ci, beau, riche, séduisant, sûr de son charme, est de retour en ville, ravivant les souvenirs et le désir de la jeune femme. Mais Gianna a appris de ses erreurs, elle assume son attirance et son pouvoir de séduction, prend le risque de retomber dans le piège d'une relation explosive, mais intense, à certaines conditions.

Et quelle histoire torride ! Durant toute la première partie (Afterburn), Gianna et Jax se livre à une guerre des nerfs particulièrement excitante et pimentée. La suite (Aftershock) est coulée dans le même moule, mais laisse une impression de trop-plein (d'émotions et d'énergie) qui épuise et frustre le lecteur. C'est bien, mais tout va trop vite ! Et puis le couple se déchire, se réconcilie, et ainsi de suite, le schéma est répétitif, on ne prend plus la mesure des véritables sentiments, leur évolution est brutale et empressée. C'est un poil dommage.

Par contre, j'ai absolument adoré la famille de Gianna, les Rossi forment une unité soudée, très complice, je ne serais pas contre une série avec les frangins ! J'ai ainsi pris beaucoup de plaisir à découvrir cette romance, qui se veut légère, glamour et sexy en quelques pages. Une lecture sans prétention, qui nous fait ressentir de folles sensations.

Harlequin, coll. Mosaïc ♦ juin 2014 ♦ traduit par Alba Neri

9 juin 2014

Destiny, Tome 3 : La cascade aux murmures, par Toni Blake

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Je prolonge mon séjour à Destiny, pour y faire la rencontre de Lucky Romo, le petit frère de notre flic préféré (Mike, vu dans À l'ombre des pommiers), de retour au bercail après 16 ans d'absence ! Whoo, un retour qui s'annonce rock-n-roll, tant le jeune homme traîne un passé auréolé de mystères et d'interdits ! Certes, le type est grand, baraqué, tatoué, portant les cheveux longs et conduisant une grosse moto. Et il vient d'emménager à côté de la petite maison de Tessa.

Tessa, voyons... Jeune femme douce, attentionnée, mais fragile. Atteinte d'une maladie chronique (Crohn), elle est souvent affaiblie par des crises qui la clouent dans son fauteuil, lui faisant broyer du noir. Aussi, a-t-elle décidé d'en finir avec cette sensation de susciter la compassion des gens, elle veut vivre, s'éclater, en profiter... et pourquoi pas s'offrir une aventure sans lendemain dans les bras d'un homme sexy en diable ? Son voisin, par exemple.

C'est le monde à l'envers, cette fois c'est la jeune femme qui cherche à briser la retenue d'un type décidé à se racheter une conduite et ne plus céder aux sirènes d'une vie dissolue, aussi redouble-t-elle d'efforts pour lui faire tourner la tête, quitte à jouer les prétendues filles à motards, avec tenue affriolante du plus mauvais goût, ou séance de bronzage en bikini dans le jardin, sous le nez du voisin. On n'y croit pas-du-tout-! Toutes ces scènes cocasses, et pour certaines clairement inspirées de Sons of Anarchy, permettent l'éclosion d'une relation tendre et touchante, mais beaucoup moins excitante que celle de Mike et Rachel. 

Cela reste une série géniale, très divertissante, avec des personnages tous attachants. D'autres livres sont disponibles, mais seulement en VO, l'éditeur français ayant estimé que ça ne valait pas la peine d'en découvrir plus sur Sue Ann, Logan, Amy, Adam, Duke et Anna... Encore la preuve du manque de considération pour le lecteur... Dommage !

J'ai Lu, coll. Promesses, septembre 2013 - traduit par Véronique Fourneaux

10 avril 2015

La Légion de la Colombe Noire (The Legion, #1)

Deux frères combattant les démons, comme leur père, ça ne vous rappelle rien ? 

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Il est vrai que je regardais la série Supernatural au moment où j'ai commencé ma lecture, vers Halloween (ahem). La transposition était donc facile.

Cinq jeunes gens se lancent dans un jeu de pistes pour retrouver un démon revanchard en rassemblant des indices. Seule Kennedy pense être l'intruse de la bande car elle n'avait jamais entendu parler de la Légion de la Colombe noire auparavant, sa mère vient de mourir et son père est aux abonnés absents. Notre nunuche de service est donc à côté de la plaque.

Mais la demoiselle en pince pour les frères canons et hésite à se tirer en douce. Ah, soupirs... Quelle exaspération ! Pour le coup, Kami Garcia aurait pu s'abstenir cette sérénade sirupeuse de l'adolescente tiraillée par deux beaux gosses, aux tempéraments opposés, et qui semblent l'attirer l'un et l'autre selon les circonstances. Au secours. C'est franchement neuneu.

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Sans quoi, la lecture ne nous scotche pas sur notre chaise non plus, avec un schéma narratif qui tend à se répéter (la quête perpétuelle, entrecoupée de vilaines rencontres, des missions arrachées in extremis et la marque de la victoire sur le poignet... yala !). C'est pataud, pétri de bonnes intentions, avec action, humour, sensations fortes etc. mais il manque la dernière petite pincée de sel pour pimenter le tout correctement. À voir pour la suite.

31 juillet 2015

Ça peut pas rater, de Gilles Legardinier

Humiliée par son petit copain, qui la largue après dix ans de vie commune, Marie décrète qu'elle en a assez des hommes et entend se passer d'eux... Mais voilà qu'elle reçoit la lettre d'un admirateur secret, qui la rend toute guillerette ! Qui, parmi son entourage, se languit d'elle en soupirant ? À peine le temps de dresser une liste de potentiels qu'elle s'embarque dans de folles péripéties !

D'abord, sauver la boîte où elle travaille, contre le plan de redressement préparé en douce par le patron. Puis, rendre la pareille à son ex goujat, qui exhibe sa nouvelle conquête sous son nez, et préparer avec gourmandise le sabotage de sa soirée déguisée. (Quel grand moment !) Jouer l'entremetteuse pour sa meilleure amie, et échafauder des ruses pour démasquer sa groupie de l'ombre, au risque de se ridiculiser.

Jackpot gagnant avec cette lecture enjouée et délirante, qui parvient à alterner les séquences cocasses, sensibles et vraies sans jamais dramatiser, et en assumant pleinement son goût pour la dérision ! J'adore. C'est très, très drôle, avec un portrait de femme, blessée et malheureuse, mais à l'énergie débordante. On ne peut que s'attacher à Marie, à travers laquelle on se reconnaît insidieusement dans son désir de repli de la scène amoureuse, sa profonde amertume et sa confiance bafouée.

Le roman fait aussi montre d'une certaine lucidité concernant la vie de couple, pas toujours parfaite, et de l'antagonisme entre les hommes et les femmes, même si cela reste la plus vieille valse du monde ! On peste, on râle mais on y revient sans cesse. G. Legardinier conforte l'idée que toute prescription littéraire devrait être obligatoire contre le blues !

 Fleuve Noir, 2014

legally blonde

 

29 septembre 2016

Tout est sous contrôle : Le tumultueux quotidien d'Olympe McQueen, de Sophie Henrionnet

Tout est sous contrôle

Ce roman a été une véritable bouffée d'oxygène, dégusté dans un contexte tout aussi primesautier et relaxant ! Autant dire que j'ai particulièrement apprécié ce rendez-vous. ☺

L'histoire a pour héroïne Olympe McQueen, une jeune femme moderne, hyperactive, étourdie, maladroite et pétillante. Olympe a trente-huit ans, divorcée, maman d'une jeune Aglaé de douze ans, laquelle a davantage la tête sur les épaules. Olympe est accessoirement photographe culinaire... jusqu'à ce fameux rendez-vous loupé, après avoir voulu sauver un type suicidaire et piqué une tête dans la Seine, Olympe perd son boulot et va quémander auprès de son meilleur ami, Hugo, une place au sein de son agence de détectives spécialisée dans les arnaques aux assurances.

Olympe a pour seule consigne de rester en planque dans une voiture, surveiller sa cible et prendre quelques clichés, sauf que - voilà... ça ne se passe jamais comme prévu et donne souvent lieu à des situations grandguignolesques ! C'est tout le sel du roman - son humour, sa jovialité, son excentricité, ses scènes cocasses et délirantes. Et puis l'idée d'une héroïne détective, qui apprend toutes les ficelles du métier auprès du très séduisant Vincent Novak et a pour voisin un flic tout aussi charmant, nommé Mathieu Charpentier, le spécialiste du Mojito, est jubilatoire. Un instant, vous vous prêtez à songer à une autre série du même acabit - l'inénarrable Stephanie Plum, de Janet Evanovich !

Et quel bonheur, car on y retrouve les mêmes ingrédients, comme la famille psychotique et ses figures mythiques - Mamie Jeanne, alias Barbara Cartland, ses tenues roses, ses coiffures folles et son Pékinois Régis. Quelle bidonnade. C'est une lecture de détente pleinement assumée, avec tous les aspects folkloriques du genre. L'histoire est survoltée, menée sans temps mort, un brin insensée, mais franchement exaltante. On passe un très bon moment à courir dans tout Paris, à se mêler des vies des uns et des autres, à échafauder des théories et espérer que le dénouement ne survienne pas trop vite ! Il me tarde que cette chère Olympe reprenne du service et revienne dans de nouvelles aventures savoureuses et cinglées ! Par l'auteur du premier roman,Drôle de Karma ! 

éditions Charleston, mars 2016 - illustration de couverture : Lulu Inthesky

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2 décembre 2016

Les Aventures improbables de Julie Dumont, par Cassandra O'Donnell

Julie Dumont

Amateurs de comédies policières à la Janet Evanovich ou Sophie Henrionnet (pour la touche frenchy), vous allez vous régaler avec Julie Dumont et ses aventures improbables ! Parce que je sortais de deux lectures particulièrement douloureuses, très sombres et pesantes moralement, j'avais un besoin urgent de fraîcheur et de distraction. Bingo. Audible a exaucé mon vœu en proposant le téléchargement en exclusivité du roman de Cassandra O'Donnell. Je ne connaissais pas. J'ai cliqué, hop. Et mon weekend a été enchanté. 

L'histoire est complètement folle, futile et légère. Elle met en scène Julie Dumont, une héroïne célibataire, fonceuse et gaffeuse, parisienne et journaliste, qui se réveille au matin avec un  homme nu dans son lit, sans se douter de son identité, de sa rencontre ni de sa nuit. La belle brune file en douce et part en Normandie pour l'anniversaire de mariage de ses parents.

En route, elle vient au secours d'un type amoché gisant dans le fossé et le conduit à l'hôpital. Naturellement, elle se fait incendier par sa mère pour son retard, puis assiste à la mort en direct d'une convive. Trêve des réjouissances. Julie est persuadée d'avoir la scoumoune et revoit son séduisant rescapé, Benjamin Stein, qui lui confie en retour une nouvelle mission : enquêter sur le meurtre d'une épouse de notable.

L'affaire a fait grand bruit dans la région (argent, liaison, amant roumain, disparition...) et a attiré un journal à scandale comme Le Nouvel Inquisiteur, pour lequel bosse Benjamin. Il soudoie alors Julie pour reprendre le flambeau, laquelle va s'improviser détective avec pertes et fracas. Là où elle passe, les témoins trépassent. ^-^

J'ai pris énormément de plaisir à suivre Julie dans ses péripéties à la fois drôles et rocambolesques afin de résoudre une énigme crapuleuse, habilement troussée, riche en suspense et en rebondissements.

La personnalité de l'héroïne donne aussi du pep's au récit : Julie est une jeune femme moderne et indépendante, spontanée et pleine d'ambition, qui collectionne les impairs et les cadavres, mais qui ne s'apitoie jamais sur son sort. Son retour sur les terres de son enfance lui donne également du fil à retordre, entre son éternel célibat, son choix de carrière et son départ pour la capitale, ses oreilles n'en finissent plus de siffler !

Il faut dire que son entourage est particulièrement gratiné - famille de croque-morts, vivant au Neubourg, une mère impatiente de la marier, un père au flegme admirable et un grand-père obsédé sexuel. Les tablées autour du rôti dominical ne manquent pas de saveur ! Sans oublier les deux spécimens masculins, propulsés sur la scène, avec du charme à revendre...

Tous les codes de la comédie ont ainsi été réunis pour combler la lectrice en quête de détente et de bonne humeur. Rien que pour ça, le roman a rempli son contrat et m'a fait passer un très bon moment. ☺

Texte lu par Ingrid Donnadieu pour Audible FR (durée : 7h 31) - Octobre 2016

>> En téléchargement & en exclusivité sur Audible.

©2016 Les éditions J'ai lu (P)2016 Audible FR

Les aventures improbables de Julie Dumont | Livre audio

3 décembre 2016

Suis-moi, je te fuis ! par Louise Manet

suis moi je te fuis

En plaquant une vie confortable pour mener une existence plus en phase avec ses aspirations (adieu le marketing, place à l'auxiliaire de vie), Morgane a également embrassé une petit vie de galères à compter chaque centime et à ménager sa petite voiture proche de l'épave. Aussi, le jour où une nana écervelée rentre dans son pare-choc, elle ne se doute pas encore de la tornade en vue.

Une tornade nommée Grégoire. Un bel homme aux tempes argentées, un sourire ravageur, une aisance naturelle... et bim, il est séduit par la jolie Morgane et lui sort son numéro de charme sans tenir compte de ses rebuffades. Car la belle est farouche, frileuse en amour, allergique à toute forme d'engagement. 

Plus Grégoire la courtise, plus Morgane perd pied et cherche à rentrer dans sa coquille !

Ce jeu de séduction s'étale ainsi sur les quelques 200 pages du roman. C'est frais, charmant, coquet, un brin coquin... mais pas trop. C'est une bluette facile et agréable à lire, juste le temps de s'échapper de son quotidien. La formule n'est pas nouvelle, et je regrette aussi l'amoncellement des clichés, les blagues un peu lourdes et éculées. Mais le plaisir de lecture n'a pas été négligeable et c'est ce qui importe le plus !

Une lecture pétillante, qui fait voir la vie en rose. ☺

Harlequin - coll. HQN - mai 2016

22 novembre 2012

..and there was only Grimm, blue eyes blazing, his massive frame filling the doorway. He was majestic, towering, and ruthless.

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Petite déception concernant ce tome 2, qui nous raconte l'histoire de Grimm, le bras droit de Hawk Douglas.

Grimm est un Berserker, ce qui signifie dans la mythologie scandinave qu'il est un guerrier fauve capable d'entrer dans une fureur sacrée qui le rend surpuissant. Sa famille a été massacrée sous ses yeux, il a grandi chez les Saint Clair, où la petite demoiselle, Jillian, était folle de lui. Les années ont passé, Grimm a poursuivi son chemin mais Jillian ne l'a jamais oublié. Amoureuse de lui, elle s'est jetée à son cou alors qu'il a préféré lui tourner le dos.

Bref, le temps des retrouvailles est venu. Grimm, ainsi que deux autres prétendants, ont été convoqués par le père de Jillian pour conquérir son coeur afin de la détourner de son intention d'entrer au couvent. Jillian n'a d'yeux que pour Grimm, il s'en doute mais la repousse toujours. Pour lui, être un Berserker est une malédiction, il ne souhaite pas que cela touche son entourage, car bien évidemment lui aussi est amoureux de Jillian. Mouaip, mouaip, mouaip.

Je suis restée en retrait de cette romance, que je n'ai pas trouvée renversante mais un peu ridicule. Grimm passe son temps à fuir la demoiselle qu'il aime, elle est passablement agacée pour sa froideur et le lui rend bien alors qu'elle se languit de lui, voilà le topo, c'est passablement ennuyeux, du moins personnellement je n'y ai pas pris goût. Point de trace d'Adam Black au programme, ce n'est décidément pas avec ce titre que l'auteur a pu exploiter sa mythologie introduite avec La malédiction de l'Elfe noir. Nul doute qu'elle se rattrapera par la suite...

Les Highlanders, tome 2 : La rédemption du Berserker, par Karen Marie Moning
J'ai Lu, rééd. 2011 - traduction de Lionel Evrard 

22 novembre 2012

“Valhalla on the right. Paradise regained on the left. Stuck between a Godiva truffle and a chocolate eclair.”

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Depuis le temps que j'envisageais de lire la série des Highlanders de KMM, je ne regrette pas le temps écoulé, il n'a fait que renforcer mes attentes, sans céder à quelconque mode, il aura simplement suffi d'un après-midi au soleil pour succomber à la tentation. Et j'ai beaucoup aimé cette première aventure écossaise !

Hawk est un type fascinant, taillé dans le roc, réputé pour ses conquêtes féminines et son détachement auprès d'elles, en somme c'est un rustre, même si au fond de lui c'est un être blessé par la vie, et blablabla. Le roi James, qui le déteste, lui a imposé un mariage avec Jane la Folle, sans savoir que celle-ci a été tuée par son propre père. C'est alors que surgit de nulle part Adrienne de Simone, une jeune américaine débarquant du XXe siècle ! La voilà obligée de jouer un rôle et d'épouser un homme qu'elle ne connaît pas. Elle qui pensait s'être tirée d'un mauvais pas (elle s'accuse du meurtre de son petit copain), elle se trouve liée à un individu imbu de sa personne et d'une beauté dévastatrice. Au lieu de s'en réjouir, elle peste car elle déteste la beauté masculine, source de tous ses maux !

Alors, c'est la guerre entre Adrienne et Hawk. Cela dure des pages et des pages, on connaît le scénario, c'est fatalement irrésistible, un peu idiot aussi, Hawk est jaloux du forgeron nommé Adam Black - le fameux ! - et pense que sa femme va succomber à ses charmes. Autant saluer la prouesse de cette romance mouvementée, fignolée de joutes verbales et d'assauts de séduction de grande envergure, oui, oui, c'est une romance de la vieille école mais ça produit toujours son petit effet !

Au-delà de cette débauche de passion, il y a aussi et surtout tout un monde à découvrir, un monde où KMM a bâti des bases solides, lesquelles ne vont cesser de se déployer et de s'enrichir au fil des tomes, pour donner naissance à la série Fever. Ici, on découvre Adam Black, autrement dit l'Elfe Noir, le Fou de la reine Aoibheal, épouse de Finnbheara, roi de Faërie. Forcément, ça interpelle et ça donne encore plus envie de découvrir la suite pour grapiller des détails. Ce premier tome est loin d'être parfait, notamment pour ses longueurs, mais il tient ses promesses.

Les Highlanders, tome 1 : La malédiction de l'Elfe noir, par Karen Marie Moning
J'ai Lu, rééd. 2011 - traduction de Lionel Evrard 

22 novembre 2012

“My name is Gin, and I kill people.”

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Voilà une lecture qui ne m'a pas complètement séduite, sans me décevoir non plus. Quel casse-tête ! J'avais plus d'une fois envie de me dire, laisse tomber, mais j'étais trop curieuse de connaître la suite et, de fil en aiguille, je suis arrivée à la dernière page, la maudite, qui me lâche une info vile et mesquine, du genre à me donner (presque) envie de signer pour la suite. 
Argh ! Que de perversité dans ce monde de brutes. 
Jennifer Estep n'a rien inventé de nouveau, ce qui ne signifie pas que ça ne plaise pas aussi. L'héroïne est une dure, une vraie, elle est tueuse à gages, avec la conscience d'accomplir un nettoyage juste (elle ne zigouille que les pourris, les violeurs d'enfants, etc.). Elle a connu la rue, en est sortie à l'âge de 13 ans et doit son salut à Fletcher, son mentor, patron du Pork Pit, un second père. Et si la dame est aussi froide et intransigeante, c'est parce qu'elle aurait trop souffert de son passé et de sa faiblesse. 
Elle masque bien cette vulnérabilité derrière sa façade de bombe atomique et de redoutable machine à tuer. Elle fait du boulot vite fait, bien fait. C'est la meilleure sur le marché, aussi lorsque sa dernière mission vire à la catastrophe, ça chauffe à tous les étages car Gin, surnommée l'Araignée, ne tolère pas d'avoir été doublée. Assistée du fils de Fletcher, l'irrésistible Finnegan Lane, elle va donc jurer vengeance en levant son poing au ciel. 
En cours de route, elle s'associe également avec l'enquêteur de police, Donovan Caine, le type le plus intègre de la ville (Ashland serait un peu la soeur jumelle de Gotham City). Ces deux-là ont bien du mal à collaborer, ils sont ennemis par principe mais, bon, ils sont tous deux séduisants et le savent, ils se plaisent et s'attirent, ils jouent un jeu trouble et dangereux, pas de quoi arranger leurs petites affaires... 
A lire comme ça, c'est très excitant sauf que l'alchimie ne fonctionne pas du tout ! Déjà, Gin et Donovan ont l'un et l'autre des personnalités peu glamour, de ce fait leurs scènes de séduction sont risibles et ne produisent aucun effet. L'apparition d'un autre candidat, dans le tome 2, pourrait corriger l'erreur de casting de ce premier volume - ouf. 
C'est un peu juste pour se prononcer sur cette série, parce que l'histoire laisse entrevoir une intrigue sombre et retorse qui colle bien avec l'ambiance générale, mais je ne sais pas, il me manque le fameux petit truc en plus...

Le Baiser de l'Araignée (L'Exécutrice#1) - Jennifer Estep
J'ai Lu, coll. Crépuscule, 2011. Traduit par Agnès Girard. 

22 novembre 2012

Ohlala !

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Voilà un deuxième tome qui passe immédiatement la vitesse supérieure, pas le temps de gober les mouches. Riley se réveille nue dans un entrepôt, avec un cadavre à ses côtés. Elle essuie une attaque, parvient à s'échapper de ce centre où elle était, semble-t-il, retenue prisonnière depuis une semaine, mais sous l'effet de la drogue, elle ne se rappelle rien, sinon d'avoir été violée ! (sic) 
Page 50, Riley s'envoie en l'air avec un cheval. Oui, déjà. Quoi, un cheval ? En fait, un métamorphe. Il s'appelle Kade, lui aussi était retenu contre son gré dans ce laboratoire et compte bien se venger des traitements infligés. 
A ce stade, il faut donc savoir que notre héroïne n'a pas du tout changé et considère le sexe comme une absolue nécessité dans sa vie. Elle le répète tant et tant de fois, pfiou, c'est parce que nous réagissons avec notre sensibilité humaine que nous n'y comprenons rien. En gros. 
C'est un peu le cas de Quinn, aussi. Notre vampire sexy est de retour. Yeah. Il a bien tenté d'oublier Riley, mais impossible, il l'a dans la peau. Il la veut, toujours, mais veut surtout une relation exclusive. Et il demande ça à une louve nymphomane, le pauvre, il n'a rien compris et il va souffrir. (D'ailleurs, il affiche principalement une mine contrite et désespérée dans ce tome. J'étais à cran, gniii. Il en bave, Riley mérite les pires insultes...)
Autant j'avais pu excuser l'attitude de Riley dans le tome 1, du fait de la fièvre lunaire, autant cette fois j'ai failli craquer face aux scènes de sexe trop nombreuses, souvent inappropriées et décrites en des termes de violence et de passion sauvage. Trop, c'est trop. 
C'est finalement parce que l'intrigue autour est bien ficelée que j'aime cette série. L'étau se resserre autour du grand stratège qui se planque derrière les manipulations génétiques, probablement le tome suivant fera tomber les masques. En attendant, j'espère que Riley aura fait du tri dans son harem et qu'elle évitera de répéter, comme pour se convaincre elle-même, que le sexe est une danse sensuelle absolument complémentaire à sa façon de vivre, qu'il n'est pas né celui qui la fera tout arrêter, sauf si elle rencontre son âme soeur (alors là, j'attends de voir !). J'en viendrais presque à quémander un peu de sentiments romantiques, pour changer...

Le Baiser du Mal (Riley Jenson #2) - Keri Arthur 
Milady, 2010. Traduit de l'anglais par Lorène Lenoir 

22 novembre 2012

“That’s a pretty lame superhero name,” I told him. “Scooby-Doo is already taken,” he said with dignity.

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Quatrième tome avalé et aussitôt digéré tant il est conforme à ce que j'attendais ! L'histoire est proprement ficelée, les personnages sont et demeurent attachants, c'est un vrai petit monde dans lequel on s'incruste, parce qu'on s'y sent quasiment à l'aise, Mercy est une héroïne qui possède d'énormes atouts, tout en tirant profit de ses défauts (sa propension à se mettre dans des situations catastrophiques, notamment). Et puis, il y a une vraie tension sexuelle, depuis le temps qu'on attendait que ça se décante, et même si le passage à l'acte laisse un goût d'inachevé (voire, de frustration !). Avec Patricia Briggs, c'est "laisse parler ton imagination" ! 

Pour l'histoire, Mercy est donc de retour chez les vampires. La Reine a découvert que la Changeuse avait tué son Favori, elle lui déclare la guerre en imprimant une croix d'ossements sur la porte de son garage. Qui dit vampire, dit le retour de Stefan, notre fan #1 de Scoubidou. J'aime beaucoup ce vampire au grand coeur, fidèle et loyal, même dans l'adversité. Cela compense l'absence de Warren et Kyle, deux autres personnalités atypiques, que j'affectionne grandement ! Donc, pour éviter une guerre des clans, Mercy s'éloigne en se rendant chez une copine de fac, Amber, qui a sollicité son avis depuis qu'elle pense sa maison hantée. Ce bol d'air ne sera pas qu'une promenade de santé, on s'en doute, les événements qui vont survenir à Spokane donneront lieu à des moments douloureux, flippants et malheureux aussi. 

Mercy Thompson devient ainsi une des séries que j'apprécie le plus, alors que les deux premiers tomes m'avaient laissé une impression de "presque bien, mais manque le petit truc pour faire la différence", la série montre donc une qualité qui se peaufine au fil des épisodes, de même qu'une certaine aisance. L'auteur et ses lecteurs se sont bien entendus, et chacun trouve son compte dans cette série, ce qui est un pari difficile mais réussi.

 

Mercy Thompson, tome 4 : La Croix d'Ossements - Patricia Briggs
Milady (2010) - 383 pages - 7€
traduit de l'anglais (USA) par Lorène Lenoir

22 novembre 2012

“If you could just see your face,” she told me. “You look like a cat in a bathtub.”

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Ce 3ème tome, même s'il se termine dans la violence et la douleur, est aussi épatant parce qu'il est sombre, parce qu'il va au bout des choses et de l'horreur, du traumatisme et de la culpabilité, mais en plus de cela, il montre aussi une face méconnue de Mercy, tout en sensibilité et vulnérabilité. J'ai été sincèrement surprise, mais pas mécontente. 

Dans cette nouvelle aventure, Mercy enquête au pays des faes, l'univers est l'égal de celui des vampires, dans le sens où il est impitoyable et secret. Elle est sollicitée pour régler une dette, elle se trouve impliquée dans une affaire de meurtre et voit son ami Zee derrière les barreaux, condamné à mort par les siens. Cette injustice la révolte, c'est dans sa nature de fourrer son museau où il ne faudrait pas, et de persévérer à démasquer le coupable alors que les faes lui interdisent d'intervenir et lui ordonnent de rentrer dans le rang, mais Mercy n'a jamais été très obéissante. 

J'aime beaucoup l'univers des faes en général, aussi je n'ai pas été déçue par ce volet. Il nous montre une drôle de politique faite de dissimulation, de manipulation et d'intimidation. C'est un monde féroce, où il est difficile de s'assurer des alliés, et en même temps le dévouement ou le sacrifice peuvent être entiers. C'est tout ou rien. Et je pense que c'est ce qui me fascine aussi, en l'absence de compromis, les personnalités se révèlent dangereuses, les sourires sont trop souvent cruels, c'est ce qui fait partie de leur charme sulfureux. 

La fin est atroce, bien entendu. Jusqu'à présent, Mercy avait un côté infaillible, qui l'isolait et nous la rendait un peu lointaine. C'est terrible d'avoir cet affreux coup du sort qui risque de la briser, alors même qu'elle se décidait à se libérer de ses angoisses, qu'elle avait enfin compris son réel attachement pour Adam et ses sentiments pour Samuel, et c'est là que le cauchemar arrive. Ouille, c'est trop moche. Patricia Briggs a pris un nouveau tournant avec ce tome, Mercy n'a pas fini d'en baver, cependant je pense qu'une autre porte s'est ouverte aussi pour elle, et rien que d'y penser, je suis contente. Pour elle, et pour la suite.

Le Baiser du Fer ~ Patricia Briggs  (série Mercy Thompson #3)
Milady (2009) - 410 pages - 7€
traduit de l'anglais (USA) par Lorène Lenoir

22 novembre 2012

Mon odorat n'est pas à son meilleur quand il est saturé de cambouis et d'huile de vidange.

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Est-il besoin de présenter Mercy Thompson, la mécano la plus sexy du Montana, qui vit dans un mobil-home près de la superbe résidence d'Adam Hauptman (si je case déjà ce spécimen, ce n'est pas un hasard). Mercy est en fait une Changeforme, sa spécialité : se transformer en coyote. Elle a grandi parmi la meute des loups-garous d'Aspen Creek, son tuteur a été le Marrock en personne (le grand chef des loups) et a été folle amoureuse de Samuel, l'un des fils héritiers. Aujourd'hui, donc, elle vit sur le territoire d'Adam, qui est l'Alpha de la meute de la Columbia. C'est un type autoritaire et colérique, beau à tomber à la renverse, sauf que Mercy n'est pas du genre jouvencelle en détresse, qui bat des cils en attendant son bon vouloir. La nana a du caractère, elle a clairement fait comprendre qu'elle était indépendante en refusant d'appartenir à la meute ou de recevoir des ordres de qui que ce soit. Mercy Thompson trace sa route et envoie bouler le reste.

Dans ce premier tome, la vie de Mercy connaît un grand chambardement depuis l'arrivée dans son garage d'un jeune loup solitaire, qui précède l'attaque surprise de la maison d'Adam et le kidnapping de sa fille. Bien évidemment, Mercy est mêlée jusqu'au cou, se voit ainsi forcée de reprendre contact avec un passé qu'elle avait fui quinze ans plus tôt, sans compter la faune environnante, comme les sorcières ou les vampires, avec qui Mercy doit âprement négocier pour obtenir des indices. L'enquête est plutôt bien menée, mais j'ai davantage trouvé que ce premier livre se plaçait comme un livre d'introduction. Il y a de l'action et des rebondissements, mais l'intrigue se met volontairement en retrait pour permettre aux personnages, au contexte et à tout l'univers de Patricia Briggs de prendre ses marques. C'est une bonne lecture, entraînante et qui tient ses promesses de distraction, je l'ai d'ailleurs dévorée avec gourmandise (mes cernes de zombie peuvent témoigner de mes heures de veille). Et puis, je tremble, je frémis face à ces prémices de triangle amoureux, ma bête noire, car j'ai le ventre noué de savoir si mon favori (Adam) remportera le gros lot, ou pas. 
(Quant à cette couverture du plus mauvais goût, c'est hélas chose courante dans l'urban fantasy, un genre où le style littéraire ne brille pas non plus de mille feux, inutile de rappeler que la vocation de ces livres est ailleurs...)
Sourire coquin.

L'Appel de la lune ~ Patricia Briggs  (série Mercy Thompson #1)
Milady (2008) - 370 pages - 7€
traduit de l'anglais (USA) par Lorène Lenoir

et un petit passage, cocasse :  Le minibus était peint aux couleurs de la Mystery Machine de Scoubidou, ce qui en disait long sur le genre de vampire qu'était Stefan. Il m'avait dit avoir envisagé de le peindre en noir, quelques années auparavant, lorsqu'il avait commencé à regarder Buffy contre les vampires. Mais au bout du compte, il avait décidé que la Tueuse ne tenait pas le coup face à Scoubidou.

22 novembre 2012

“You're leaving me, Rainbow Girl.”

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A la fin de FaeFever, nous avions laissé MacKayla dans une situation critique. Le début de Dreamfever (Fièvre Fatale) ne nous laisse entrevoir aucun espoir. La jeune femme n'est plus elle-même, le monde d'ailleurs a basculé dans l'horreur, le contraste est énorme. La Mac 4.0 dit non au rose et ne porte que du cuir, du noir et du rouge. Elle a juré de se venger et ne fait plus confiance en personne. Elle s'associe néanmoins avec Dani, la plus jeune des sidhe-seers vivant à l'abbaye sous la houlette de Rowena, et décide de provoquer la vieille dame pour la faire sortir de ses gonds. Il est fini le temps des palabres, il faut agir et chaque heure compte. 

Avant-dernier tome de la série, Dreamfever a fait monter d'un cran la pression. L'atmosphère est sombre, poignante et angoissante. MacKayla est une femme écoeurée et meurtrie. Autour d'elle, ce ne sont que mensonges, trahisons et convoitises qui esquintent ses dernières défenses. Barrons cultive toujours ses secrets, les quelques incursions de Mac dans son esprit laissent apercevoir un passé troublant, n'auréolant guère de gloire les intentions du libraire. Il veut le Livre Noir dans un but égoïste, il est menteur et dangereux, Mac n'est pas dupe mais continue de collaborer avec lui car cela sert également sa propre mission. 

Est-ce que leur relation évolue un peu ? Oui, et non. Elle atteint un pic d'érotisme au début, mais très vite le souffle retombe. Barrons va s'en tenir à des provocations gratuites face à une Mac qui ne se pardonne pas d'avoir été abusée. C'est frustrant, tout le glamour lâché dans FaeFever s'est fait la malle dans ce tome 4. Même V'lane reste désespérément absent, ou trop peu présent. Tout comme Christian MacKeltar. 

J'ai conscience que ce livre est aussi un tournant dans la série et que l'action a été davantage privilégiée parce que le monde est tombé dans un chaos indéfinissable. J'ai bien aimé ce tourbillon, j'admire la nouvelle Mac prête à bouffer de l'unseelie pour les renvoyer en enfer, et pourtant je reste sur ma faim. Frustrée, en fait. Je préfère quand Mac est en compagnie des *hommes* de sa vie ou avec Dani, l'humour ou la séduction ont la part belle, tandis que Mac en solo ne songe qu'à sa guerre. Par contre, elle avance, elle fait des découvertes sur ses propres origines, tente d'approcher le Sinsar Dubh, souvent elle tombe mais c'est pour mieux se relever. 

Encore une fois, le dernier chapitre est une tuerie qui nous fait pousser des cris d'horreur, ce n'est plus une nouveauté, KMM a beau glissé une note en fin de livre pour nous rassurer, elle sait se montrer particulièrement sadique et perverse avec nous.

Les Chroniques de MacKayla Lane #4
Traduit de l'anglais (USA) par Cécile Desthuilliez
J'ai Lu semi-poche (2010)

22 novembre 2012

Old habits died hard.

Là où commence notre histoire, les demoiselles de bonne famille se pressent dans des bals pour la rencontre opportune, celle qui fera d'elles l'épouse de, afin d'asseoir leur réputation et leur futur. Victoria Gardella est une jeune beauté de 19 ans, également promise à se trouver un riche mari, mais qui se voit confier un héritage familial d'une autre envergure : être une Venator (une tueuse de vampires). 
C'est sa tante Eustacia qui va tout lui apprendre et la préparer à affronter ses missions. Notre héroïne n'est point farouche, et compte bien prouver à Max Pesaro, son soutien appelé d'Italie, qu'elle n'est pas qu'une péronnelle soucieuse des fanfreluches, des quadrilles et des bons partis. Sa famille a d'ailleurs désigné pour elle le candidat idéal : lord Rockley, marquis de son état. 
Entre les soirées mondaines, les séances de badinage avec son élu, ses chasses nocturnes, ses rencontres fortuites, Victoria sent poindre la migraine ! Qu'à cela ne tienne, elle a juré de retrouver un livre ancien, de l'arracher des griffes de l'ennemi, de protéger les simples mortels et de préserver son secret. Or, un autre cas de conscience s'impose à elle - entre la félicité conjugale et la destinée à accomplir, le choix est crucial et n'accepte aucun compromis. 
J'étais très curieuse de découvrir cette série (je la convoitais depuis deux ans !), mais j'ai été un peu déçue du résultat. Je n'ai pas été convaincue par le mélange des genres, d'un côté la romance historique, affreusement plate, sans humour ni effronterie, de l'autre la version Buffy-the-vampire-slayer apparaît plus sympathique, avec un assistanat de choix, en la personne de Max mais aussi de Sebastian. Ces deux-là dégagent un charisme dévastateur, nimbé de séduction et de danger, hmm. 
L'intrigue, dans son ensemble, n'est guère originale et souffre de stéréotypes sans ternir l'aspect divertissant du roman non plus. Parce qu'il faut admettre que l'histoire prend aussi de vilaines tournures, pas toujours au profit des protagonistes, et c'est ce qui m'embête au fond, parce que je n'ai pas été complètement emballée par ce 1er tome, je me disais oui mais bof, et pourtant je ressens comme une petite démangeaison à vouloir en savoir plus et connaître la suite. 
Qui a dit qu'un clic vous facilite la vie ?

The Rest Falls Away (The Gardella Vampire Chronicles#1) - Colleen Gleason
Published January 2007 by Signet  - DISPONIBLE EN VF :  Chasseurs de Vampires (ed. City)

22 novembre 2012

In Italy, a powerful vampire is amassing the power to control the souls of the dead...

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Suite à la débandade survenue dans le tome précédent, Victoria s'est retirée du monde pendant un an, afin de revenir plus vindicative et déterminée à se venger. Les vampires semblent avoir déserté la capitale britannique, Max Pesaro ne donne plus signe de vie, et même Sebastian Vioget s'est évaporé dans la nature. C'est en renouant avec de vieilles connaissances que Victoria rencontre le célèbre Polidori, escorté par un garde du corps qui fait naître un trouble grandissant chez notre chasseuse de vampires. ^-^
Et l'action s'enchaîne, puisqu'il faut partir en Italie pour mener une enquête plus approfondie concernant l'organisme secret nommé Tutela. Sur place, une surprise de taille attend Victoria : Max est bel et bien vivant, mais a trahi son clan. 
L'héritière des Gardella va devoir livrer une bataille plus féroce, dans un milieu qui lui paraîtra encore plus fourbe et dangereux. Heureusement qu'elle a gagné en maturité et en force, la jouvencelle du début est aux oubliettes, c'est en femme maîtresse d'elle-même, de ses choix souvent intempestifs et de ses décisions radicales, que Victoria se présente désormais. 
Ce tome 2 fait également la part belle au personnage de Sebastian, qu'on ne cerne pas très bien, sauf qu'il est séducteur et sarcastique, sans oublier qu'il ne laisse pas totalement indifférent notre chère Victoria. Gniiii... La faucheuse a pourtant bien du souci à se faire, Sebastian n'est pas digne de confiance, on le sait, elle aussi, et d'ailleurs on va découvrir une partie de son secret au cours de l'histoire, ce qui risque de chiffonner nos petites supputations de base. Hanlala, c'est plus qu'excitant ce qui nous tombe sur la pomme, croyez-moi. 
Finalement, c'est ce qui me plaît dans cette série - l'intrigue n'est peut-être pas foncièrement originale et aurait tendance à se répéter (sur le principe qu'à chaque fois il faut sauver un objet sacré des mains de l'ennemi), mais cela reste incroyablement divertissant et plaisant à lire. La recette est simple : on trouve du badinage amoureux, de l'action et du suspense. De plus, l'auteur n'hésite pas à zigouiller des acteurs importants à l'histoire, ce qui donne forcément envie de vouloir lire la suite, le principe est vicieux mais efficace. En bref, il me semble que cette série a enfin trouvé son rythme de croisière, ce qui me convient parfaitement. 
Série bouclée en 5 tomes.

Rises the Night (The Gardella Vampire Chronicles #2) - Colleen Gleason
Published June 2007 by Signet

22 novembre 2012

“When Rome burned, the emperor's cats still expected to be fed on time”

“My name is October Christine Daye; I live in a city by the sea where the fog paints the early morning, parking is more precious than gold, and Kelpies wait for the unwary on street corners. Neither of the worlds I live in is quite mine, but no one can take them away from me. I did what had to be done, and I think I may finally be starting to understand what's important. It's all about finding the way home, wherever that is. I plan on finding out. 
I have time.” 

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October Daye menait une existence simple et heureuse : elle avait un mari, une petite fille, un job de détective. Son seul secret : c'est une Changeling. Au cours d'une mission pour son suzerain, Sylvester, dont Toby doit retrouver l'épouse et la fille, elle tombe entre les mains de ses ennemis et subit une terrible sanction puisque la voilà transformée en poisson, coincée dans une mare. Quatorze années vont passer sans pouvoir briser le sort. 
Le retour à la vie "normale" a donc un goût amer. October veut qu'on l'oublie, elle bosse de nuit, dort le jour et attend le moment où sa fille acceptera de la revoir. Malheureusement, son passé la rattrape alors qu'elle reçoit le coup de fil d'une vieille connaissance, lady Evening Winterrose, comtesse du fief de Goldengreen. Celle-ci est sauvagement agressée, et avant de mourir, lie par une malédiction October afin de l'obliger à démasquer le coupable de son meurtre. 
Commence une enquête pénible et imprégnée de mensonges. October doit renouer avec "les siens", ceux auprès de qui elle ne s'était jamais sentie à sa place, ceux pour qui elle a tout sacrifié et ceux qui n'ont pas hésité à la trahir. Toby n'a plus le choix, elle reprend contact avec l'univers faerique, les illusions brisées en poche. 
L'atmosphère est particulièrement sombre et oppressante. L'héroïne elle-même est une femme désabusée, tellement résignée sur ce qui l'attend, il faut dire aussi que tout ce qui l'entoure n'est que poudre aux yeux. Le milieu est cruel, indigne de confiance, ce n'est pas nouveau. Du coup, Toby traite son enquête avec un certain écoeurement (comme on la comprend !) mais ce n'est pas sans conséquence sur l'impression donnée au lecteur. Ce n'est pas gai du tout, mais ça ne me dérange pas, et puis l'action est lente, pas de problème non plus. 
En fait, le gros enjeu de ce roman était de placer tous les pions sur l'échiquier, de planter le décor et les personnages. Résultat, on apprend beaucoup, on découvre et on attend. A partir de là, je pense que cela sera du pain bénit pour la suite. Plus besoin de tergiverser, le train est maintenant en marche, il faudra développer ce qu'on nous laisse entrevoir dans ce tome 1. Et croyez-moi, il y a vraiment de bonnes choses ! Espérons que mes espoirs ne seront pas déçus.

Rosemary and rue (an October Daye novel) - Seanan McGuire
Published September 2009 by DAW BOOKS Inc. 

“There weren’t any fairy tales in the streets around me. If there was ever a 
Cinderella, her glass slippers shattered under her weight and she limped home bleeding from the ball.” 

22 novembre 2012

“Floote, what is going on? Do they think I am contagious? Should I assure them I was born with a nose this size?”

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Sous la pression sociale, Alexia quitte l'Angleterre en compagnie de son fidèle Floote et de Madame Lefoux. Toujours en colère contre son époux, elle décide de rejoindre l'Italie pour y comprendre l'étrange indisposition qui la frappe, souhaitant ainsi trouver une explication plausible auprès des Templiers. Mais son voyage est un calvaire de chaque instant, Alexia est notamment pourchassée par des vampires, mais aussi par des coccinelles meurtrières. Bref, sa vie ne tient plus qu'à un fil.

De son côté, son volcanique époux écume sa rage et sa frustration dans le formol ! Au grand dam du professeur Lyall. Je dois avouer que l'attitude du lord m'a profondément ennuyée pendant une majeure partie du roman, d'ailleurs c'est un peu le constat général, le rythme du roman peut se vouloir entraînant, il n'en demeure pas moins que la séparation du couple pèse sur l'ensemble. C'est nettement moins excitant, même si Alexia fait toujours preuve d'esprit, son aventure en solo n'offre pas non plus l'occasion de s'extasier.

Soit, de nouvelles théories sont exploitées et l'univers de Gail Carriger est une source inépuisable de découvertes et d'ingéniosité. Mais la débandade du couple vedette montre que la série tient énormément à leur alchimie, sans cela c'est plus terne, limite poussif. Même certains personnages, comme lord Akeldama ou la truculente Ivy Hisselpenny, manquent à l'appel. Soit leur apparition tarde à venir, soit elle est trop fugace... Encore un sujet de frustration ! Non, vraiment, ce troisième tome pêche un peu dans l'excellente appréciation que j'avais pour la série jusqu'à présent, je ne suis pas affligée ou déçue à un point irrémédiable, j'estime juste que cette lecture sera vite oubliée pour renouer avec une intrigue nettement plus digne de son flegme légendaire.

Blameless (Parasol Protectorate #3) - Gail Carriger
Published September 2010 by Orbit / édition française, 2012 (traduction de Sylvie Denis)

22 novembre 2012

“What’s wrong with you? Are you ill? I forbid you to be ill, wife.”

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La vie maritale offre à Alexia l'occasion de s'envoyer en l'air, par dirigeable, et de découvrir l'Ecosse et ses kilts, avec un aplomb tout à fait remarquable. Il faut dire que la paranaturelle a déjà frôlé la mort par deux fois, c'en est assez pour rouspéter et fourrer son nez dans les affaires de son mari, de plus en plus cachottier. Alors que tous deux affrontent son ancienne meute de Kingair, un phénomène d'humanisation frappe les créatures surnaturelles, sans raison valable. Comme c'est étrange ! De plus, la meute est rancunière et veut protéger ses secrets, mais Alexia n'en peut plus de faire semblant et brûle de mettre les pieds dans les plats. La connaissant, cela promet d'être virulent. Et de nouvelles rencontres, comme la modiste française, Mme Lefoux, aux allures excentriques, sèment le trouble dans l'esprit de notre héroïne, ça et les déboires sentimentaux de miss Ivy et la soudaine obsession lubrique de sa soeur Felicity, quel chantier ! Je ne sais plus si je suis amoureuse de l'univers de Gail Carriger, ou de ses personnages, ou de l'humour, ou même de l'intrigue bien fournie et mystérieuse, sans oublier le point final, crucial, mémorable, impitoyable. Tout ce que je sais, c'est qu'il ne faudrait pas attendre trop longtemps pour dévorer la suite. Miam !

Changeless (Parasol Protectorate #2) - Gail Carriger
Published April 1st 2010 by Orbit 

Quelques perles :

“I like fish," chirruped Tunstell. 
"Really, Mr. Tunstell? What is your preferred breed?" 
"Well"--Tunstell hesitated--"you know, the um, ones that"--he made a swooping motion with both hands--"uh, swim.”

***

She reached inside the wide ruffle and pulled out a little vial. 
“Poison?” asked Lady Maccon, tilting her head to one side. 
“Certainly not. Something far more important: perfume. We cannot very well have you fighting crime unscented, now, can we?” 
“Oh.” Alexia nodded gravely. After all, Madame Lefoux was French. “Certainly not.”

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