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“Those who don't believe in magic will never find it.” (Roald Dahl)
14 février 2015

Valentine's Day : Le pacte des cœurs brisés par Sarah Ockler

Du charme et de la tendresse, y'a que ça de vrai ! ☺

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Le père de Jude est atteint d'un Alzheimer précoce, qui chamboule sa vie et celle de ses proches. Voyant qu'il s'enflamme dès qu'il évoque sa jeunesse à barouder sur sa moto, Jude pense lui faire plaisir le temps d'un été, en réparant sa mythique bécane, la Valentina. Mais leur mécano n'est autre que Emilio Vargas, dont les frères aînés ont brisé le cœur des frangines de Jude. La cadette vient de briser un pacte sacré !

J'ai beaucoup aimé ce roman, écrit avec naturel, spontanéité, tendresse et espièglerie. La plume de Sarah Ockler fait des merveilles et communique une fraîcheur combinée à une vraie joie de vivre. Me suis régalée. La relation entre les jeunes tourtereaux met du baume au cœur, c'est mignon et attendrissant, avec un Emilio absolument craquant et irrésistible dans son rôle de canaille.

C'est de la guimauve, sucrée et moelleuse. Mais c'est aussi une histoire incroyablement touchante et bouleversante, certifiée sans pathos. Il y a une belle unité familiale, avec une fratrie de sœurs, autour du père malade et de la petite dernière qui rêve de s'émanciper mais tremble à l'idée de quitter le cocon douillet de l'enfance.

Un roman tout simple et attachant, et qui possède un charme fou. ♥

La Martinière J. , septembre 2014 ♦ traduit par Frédérique Fraisse (The Book of Broken Hearts)

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23 février 2015

Le Bureau des objets perdus

Portrait d'une rêveuse, brodé avec tendresse et facétie.  « Je passe ma vie à chercher mes affaires ! »

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Ou comment un court roman de 120 pages nous régale par son écriture légère et poétique et son histoire insolite d'une adolescente habituée de perdre ses affaires.

Pour nous, c'est aussi le début des vacances, le temps de se remettre de la grippe, de la météo capricieuse, du ciel gris encombré par les nuages menaçants... et de chasser l'humeur chagrine de ces derniers jours. Vite, une éclaircie ! 

14 avril 2015

Fille des cauchemars (Anna, #1)

« Anna Korlov. Anna à la robe rouge de sang.
Le nom roule dans l'espace comme une déferlante. Ma voix intérieure se le répète depuis si longtemps que je frissonne de l'entendre, dans la bouche d'un autre, trancher l'air comme une lame de rasoir. »

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Cassio Thésée tue les fantômes, comme son père disparu trop tôt, et parcourt le pays pour traquer ces âmes en peine, qui se vengent sur les vivants en les piégeant à leur tour. Sa nouvelle mission le conduit sur les traces de la terrifiante Anna Korlov, jeune fille tuée le soir de son bal de promo. Depuis, son fantôme déchaîné n'a eu de cesse de multiplier les victimes, dès qu'on s'approche de sa maison. Cas en fera la douloureuse expérience en assistant, impuissant, à l'assassinat sanglant d'un camarade de lycée sous ses yeux ébahis.

Jusqu'ici l'histoire m'a carrément scotchée : mise en place angoissante, personnages attachants, intrigue entortillée, thriller, horreur, fantastique... tout se mêle avec joie pour exciter notre curiosité. J'étais ferrée. Le milieu du roman fait chuter la pression, devient presque commun et ose proposer une relation sentimentale totalement inopportune ! Bref. Passons. La fin renoue avec les émotions fortes, c'est chaud, intense, palpitant. Purée, ça envoie du steak et ça vous colle dans le fond de votre siège. Grosse boule au ventre. Pfiou, vous tournez la dernière page sur une sensation d'hébétude.

J'ai été impressionnée par l'audace du roman, avec son histoire de fantôme sanguinaire (et sa très belle couverture), l'auteur a pris le parti de bousculer gentiment son lecteur avec un univers riche et poignant. Cela change des façades un peu trop lisses des livres YA actuels et c'est très bien ainsi !

31 juillet 2015

L'immeuble des femmes qui ont renoncé aux hommes, de Karine Lambert

C'est sans réelle fantaisie, mais avec élégance et lyrisme, qu'est racontée cette folle histoire de “renoncement” aux hommes. Juliette, nouvellement arrivée dans l'immeuble en question, est une célibataire de 30 ans, en quête d'amour, qui ne comprend pas ce choix. À la tête de cette ruche, se trouve la Reine. Ancienne danseuse, au corps perclu de rhumatismes.

La Reine, du haut de son piédestal, a imposé à ses suivantes un régime drastique en matière de relations sentimentales. Giuseppina, Rosalie et Simone l'ont consenti de bonne grâce. À force de ressasser leur passé sans gloire, elles ont préféré se calfeutrer derrière la façade de la Casa Celestina pour panser leurs plaies.

L'amitié aidant, Juliette va également trouver sa place parmi cette communauté attachante et conviviale, qui procure une sensation apaisante de lecture. J'ai beaucoup apprécié le message positif et sans prétention du livre ! 

Michel Lafon / Mai 2014 ♦ Livre de Poche (juin 2015)

« On ne remplace pas l'amour par autre chose. On remplace les illusions, l'attente, les turbulences, la dépendance, les déceptions, les thérapies de couple, le rien, par des choses agréables, à portée de main, qui ne disparaîtront pas au premier coup de vent, à la montée de sève, au printemps.
- Vous remplacez l'amour par des ateliers de poterie et des longueurs de piscine ?
- Un univers insoupçonné de béatitude !
- Une vie sans hommes, c'est une vie sans sel, sans sucre, sans piment, sans miel. »

Carrie diaries

6 septembre 2015

A un détail près (Blue Heron, #1), de Kristan Higgins

Faith Holland décide de rentrer au bercail pour affronter ses vieux démons (un fiancé gay qui l'a plantée devant l'autel) pour ensuite trouver l'homme de sa vie. Cela implique également de revoir Levi Cooper, désormais le chef de la police locale, ancien héros de guerre et meilleur ami de son ex, à l'origine du sabotage de son mariage.

Ces deux-là ne se portent pas une estime folle, mais font contre mauvaise fortune bon cœur. Amenés à se croiser souvent, parfois dans des situations embarrassantes (la scène des toilettes !), ils génèrent par leurs dialogues de chouettes moments de lecture qui font mouche. C'est piquant, drôle et ça distille une intensité sexuelle appréciable, car jamais racoleuse.

Et c'est ce que j'aime tant dans les livres de K. Higgins, qui sont avant tout des comédies romantiques, brassant des valeurs traditionnelles, des couples charmants et des intrigues simples mais efficaces. (L'auteur fustige par deux fois une célèbre saga aux nuances grisâtres...) ☺ 

J'ai adoré me promener dans les rues de Manningsport, avaler un café chez Lorelei ou dévorer des nachos chez Colleen. Je me sentais comme chez moi. Kate est une héroïne moderne, loin d'être parfaite, avec son physique moelleux et sa vieille peur de finir seule. Elle a besoin de reprendre confiance en elle en chassant son sentiment de culpabilité depuis la mort de sa mère. 

Et donc, Levi... taciturne et renfrogné, traumatisé par son passé, incapable de se confier aux autres, a lui aussi du travail à accomplir pour laisser libre cours à sa corde sensible. L'alchimie au sein du couple est réelle, touchante et pleine d'allant. Autour d'eux gravite l'imposante et infatigable famille Holland qui, par leurs anecdotes et leurs frasques, offre un portrait explosif et déjanté !

J'ai barboté dans un bouillon de bonheur, entre tendresse, émotion et une avalanche de clichés. J'ai franchement hâte de les retrouver dans les prochains livres à paraître (au moins 4). Et je conclurai sur cette note, que seuls les initiés comprendront, en reconnaissant à Justin Timberlake un “potentiel” insoupçonné ! ^-^ 

éditions Mosaïc / Juin 2015 ♦ Traduit par Karine Xaragai (The Best Man)

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11 septembre 2015

Les gens heureux lisent et boivent du café, par Agnès Martin-Lugand

 

Ah, l'Irlande ! ...

 

Je me méfiais de ce roman à succès, m'attendant à une histoire sirupeuse et larmoyante - les prémices réservant déjà de bonnes scènes mélodramatiques (Diane perd son mari et sa fille dans un accident de voiture). Après quoi, on voit la jeune femme s'effondrer et refuser de vivre sans eux. Elle s'enferme un an chez elle, ne va plus bosser et accepte la seule présence de son meilleur ami Félix.

Puis, sur un coup de tête, elle court se réfugier dans un coin paumé en Irlande. À Mulranny. Diane passe de longues heures à errer sur la lande sauvage ou sur la plage, noyant son chagrin sous les embruns et le vent frigorifiant. Elle y fait aussi la rencontre de gens charmants et conviviaux, ainsi que de son voisin - Edward - qui, par son attitude rustre et malpolie, va la tirer de sa léthargie.

Je ne m'attendais pas à un roman époustouflant, donc j'estime ne pas avoir été trompée sur la marchandise : la lecture a été agréable et purement distrayante ! J'ai néanmoins quelques réserves...

Là où d'autres s'émoustillent sur les interactions volcaniques entre Diane et son partenaire, j'avoue une certaine lassitude et la sensation d'un scénario prémâché. Leurs chamailleries incessantes m'ont paru forcées et pas très crédibles. Et cette Megan qui surgit de nulle part ? Franchement risible et d'une utilité sans queue ni tête.

Bref, j'avais matière à pester contre cette histoire banale et stéréotypée mais j'ai tellement adoré être transportée sur cette magnifique terre irlandaise que j'ai tout gobé, tout absorbé, en pinçant le nez aussi (dingue comme la consommation abusive de tabac est banalisée dans le roman) et ne regrette absolument pas d'avoir cédé à la curiosité. 

Pocket / Juin 2014 ♦ Michel Lafon / Juin 2013

 

 

Sans doute l'auteur a-t-elle voulu se réconcilier avec son public en leur concoctant cette suite et leur donner des nouvelles de Diane. 

Trois ans ont passé, notre parisienne a fait du chemin. Elle va bien, merci. Son travail au café littéraire occupe l'essentiel de son temps, jusqu'à ce qu'elle cède aux insistances de Félix - rencontrer des hommes, à nouveau. Et bim, elle tombe sous le charme d'Olivier. Calme, rassurant, patient.

Par contre, Diane a développé une phobie des enfants, ne peut plus les voir en pâture et panique dès qu'elle se trouve en leur présence. Le souvenir de sa fille est trop fort, limite étouffant. Et puis bam, l'Irlande s'invite de nouveau à sa porte. Il est temps pour Diane de retrouver ses amis et de solder définitivement ses comptes (*Edward*). Boum ! 

Ce livre ne déroge pas au plaisir d'une lecture simple, agréable et distrayante. Par contre, qu'est-ce que ça verse dans le mélo ! Pfiou, ça colle aux doigts et ça titille exprès la glande lacrymale... C'était trop. Je ne me sentais plus en empathie. Pour moi, cette suite n'avait pas lieu d'être, elle existe « pour la forme » mais est parfaitement dispensable.

Michel  Lafon / Avril 2015

13 septembre 2015

Moi & Moi - Vice Versa, par Sarah Mlynowski

Gabrielle se trouve face à un choix cornélien : accepter un nouveau job à New York ou rester à Phoenix avec son fiancé qui refuse une relation longue distance. Pourquoi choisir ? Elle prie tous les saints de lui octroyer ce rêve insensé de mener en parallèle ces deux vies idylliques. Ne cherchez pas à comprendre, ça fonctionne ! Sitôt qu'elle tombe de sommeil, elle se retrouve dans l'une ou l'autre existence.

Certes, c'est assez perturbant. Surtout qu'un fossé va très vite se creuser entre ce que vit Gabby à Manhattan ou en Arizona. D'un côté, sa carrière est florissante. La jeune femme prend confiance en elle. Elle est forte, combative et sûre d'elle. Par contre, elle partage son appart avec une colocataire hystérique et rumine son avenir sentimental avec amertume.

De l'autre côté, Gabrielle se voit embarquer dans les préparatifs d'un mariage qu'elle ne contrôle plus. C'est sa belle-mère qui gère tout et lui impose ses goûts. Son fiancé s'écrase. Gabby se sent incomprise et délaissée. Est-il juste pour une femme de devoir choisir entre l'amour et sa carrière pour s'épanouir ? C'est terriblement frustrant.

Sarah Mlynowski impose du rythme et de la fantaisie à son récit, et heureusement quelques séquences comiques (la soirée avec Brad ou le Noël empoisonné par des cadeaux peu judicieux), pour soulager la dose de stress que nous inspire cette histoire. On en aurait presque le tournis, en plus d'avoir les nerfs à fleur de peau.

Par bonheur, la balance est équilibrée, chaque situation présentant ses qualités et ses défauts. La décision finale n'en est que plus satisfaisante. Je ne suis sans doute pas fan du fiancé (fils à maman) mais j'ai été emportée tout du long dans cette comédie dynamique et enjouée. Une chouette surprise, agréable à lire !

Publié en Juin 2015 par Harlequin / coll. &H (1ère édition 2006) ♦ Traduit par Nadine Ginape-Mercier (
Me vs. Me)

20 septembre 2015

Chroniques douces-amères #1

Le sourire des femmes by Nicolas Barreau

Le roman avait tout pour me plaire, avec une entrée en matière alerte et séduisante. Aurélie achète en librairie un roman qui l'interpelle, car l'héroïne lui ressemble comme deux gouttes d'eau et travaille dans un restaurant qui porte le même nom que le sien, Le Temps des Cerises, rue Princesse. Cette lecture survient à point nommé, puisque la jeune femme se morfondait sur son sort suite à une rupture amoureuse. Elle décide donc d'entrer en contact avec l'auteur, un certain Robert Miller, par l'entremise de son éditeur, André Chabanais. Commence alors un délicat subterfuge, mené non sans maladresse, vers une aventure particulièrement houleuse, mais où le désordre amoureux se pare de magie et d'enchantement.

Cette comédie romantique, plantée dans un Paris pittoresque et gourmet, concentre tous les ingrédients nécessaires pour enjôler le lecteur. J'étais tout à fait disposée à me laisser faire, bonne poire que je suis, sauf que j'ai vite été saoulée par la fameuse supercherie (qui prend des tours patauds et assez niais). Je n'ai pas non plus été séduite par le personnage masculin, ni par l'écriture assez maniérée - du genre, « il a commis un attentat sur mon cœur »... Trop chichiteux et mielleux. Cela a eu pour effet de rompre définitivement le charme. Dommage.

Le sourire des femmes, de Nicolas Barreau

Éditions Héloïse d'Ormesson / Février 2014 ♦ Traduit de l'allemand par Sabine Wyckaert-Fetick (pseudonyme de Sophie Scherrer) ♦  Livre de Poche / Janvier 2015

 

Le bonheur n'est pas un sport de jeune fille by Elise Tielrooy

Guillemette est masseuse dans un centre de thalasso. Réputée pour son sérieux et ses petites attentions envers ses clients, elle n'a pourtant plus la tête au boulot depuis qu'une terrible nouvelle vient d'ébranler ses certitudes. La jeune femme remet tout en cause, tout en question. Son passé, ses origines, sa famille... rien que des mensonges !

Mona, Victor, Iris, Claudine ou encore Thomas vont également voir leur petite barque chavirer par cette onde de choc. Ils espéraient un séjour à la mer en toute quiétude, s'imaginaient profiter de la nourriture diététique pour se sculpter une silhouette élancée ou rêvaient de leurs premières vacances loin des tracas du quotidien... Foin de tout ça ! Leur cure de détente ne sera pas de tout repos.

Ce roman qui s'annonçait sympathique, léger, guilleret et estival n'a finalement pas su me séduire : l'histoire est longue à démarrer et manque de fantaisie. L'intrigue est attendue, avec une galerie de personnages sans attrait. Enfin, personnellement, je suis restée à l'écart du courant romanesque. Lu sans grande conviction, avec une pointe d'amertume.

Le Bonheur n'est pas un sport de jeune fille, d'Elise Tielrooy

Belfond / mai 2014

 

Rue du Bonheur by Anna Fredriksson

Johanna est divorcée depuis neuf ans et élève seule ses deux filles dans leur appartement familial, Rue du Bonheur. Après bien des déboires, elle remporte le pactole au Loto et décide de tout plaquer pour s'installer à Stockholm. Elle achète un superbe loft dans le même immeuble que son ex, Calle, souhaitant ainsi que Sara et Agnes passent plus de temps avec leur père. Celui-ci a radicalement changé de vie, désormais dentiste, avec des revenus conséquents, il vit avec une jeune femme brillante, Fanny, qui ignore tout de son passé.

La routine des uns et des autres va alors être gravement bousculée, pour le bien des enfants, et pour l'inconfort des adultes. Chacun va tenter de trouver sa place au sein de cette nouvelle famille recomposée et ajuster leur cadre de vie, leurs ambitions et leurs attentes. L'histoire laisse finalement peu de place aux rêves et aux paillettes car l'ambiance est assez pesante, engluée dans un vaste champ d'amertume et de regret. Je n'ai, de plus, pas su m'attacher aux personnages, ni à leurs parcours.

Avec un titre aussi féerique, j'imaginais une lecture plus avenante... Mais l'histoire est loin d'être idyllique ! N'ayant pas reçu ma dose nécessaire de crème trop sucrée, j'en sors fort désappointée. J'ai comme été trompée sur la marchandise, je suis un peu déçue.

Rue du bonheur, d'Anna Fredriksson

Denoël, Collection Histoire romanesque / Mai 2014 ♦ Traduit du suédois par Carine Bruy [Lyckostigen]

22 septembre 2015

La Petite Brune dans la Prairie, par Eve Borelli

La Petite Brune dans la Prairie

Quelle lecture exquise et à l'humour dévastateur ! Je me suis souvent surprise à m'esclaffer et rire de bon cœur. Il faut dire aussi que l'histoire d'Anna nous en fait voir de toutes les couleurs.

Contrainte par sa mère de participer à un jeu télévisé (un ersatz de l'Amour est dans le pré), Anna tombe vite sous le charme de son hôte - Romuald, un œnologue sexy et baraqué, avec des lèvres pulpeuses. Elle se voit déjà le vamper dès son entrée en scène, laquelle se solde par un vol plané dans la gadoue. Ah, ah.

Or, elle réalise qu'elle n'est pas seule en compétition et se frite avec la bimbo hystérique. Seule solution, Anna se débat avec ses pitreries, sans peur du ridicule - elle roule sous la caravane du producteur pour espionner sa rivale, enfile un vieux casque de grand-père pour rouler en scooter, danse la macarena ou délivre sa déclaration au micro dans une gare bondée.

Sûr que c'est complètement déjanté, mais irrésistible.

J'étais bidonnée à la lecture des aventures rocambolesques de notre citadine en quête d'amour. Elle récoltera ou non le prix de la gloire, mais risque de s'en sortir avec une note salée chez le pressing. Dieu qu'elle est gaffeuse, une vraie « gueuse » comme dirait l'autre. Surtout ne changez rien, car j'ai aimé cet esprit loufoque qui donne du charme et du pep's à la comédie. On passe un moment extra !

HQN / Juin 2015 - ebook uniquement 

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28 septembre 2015

La promesse d'Olivia (Harbor House Café, #3) de Christina Skye

  Butterfly Cove (Mills & Boon M&B)

Après bien des déboires professionnels, Olivia choisit de rentrer chez elle, à Summer Island, en Oregon. Elle y retrouve ses amies d'enfance qui mettent sur pied un projet de cuisine et tricot dans une vieille bâtisse classée historique. Les déconvenues sont nombreuses (plomberie vieillissante) et freinent le lancement du commerce. Qu'à cela ne tienne, les jeunes femmes sont optimistes et ont des idées plein la tête. 

Un jour qu'elle rentre de shopping, Olivia est surprise par un pluie diluvienne, avec traînée de boue sur la chaussée, et percute une voiture de police avant de tomber dans les pommes. Verdict : une épaule démise et quinze jours d'immobilité forcée. Ouille. Au passage, elle retrouve pour ange gardien son premier amour, Rafe Russo, désormais adjoint du shérif. 

Oui, on nous l'a déjà fait : le vilain garçon, revenu du front, désormais repenti. Rafe est, de plus, décrit comme bougrement sexy et ténébreux. On trépigne d'impatience, salive aux lèvres, mais ce serait vite s'emballer car notre charmant petit couple va s'avérer d'un ennui... je vous jure, j'ai été déçue. Carrément frustrée.

Handicapée avec son bras, la tête vaseuse, Olivia étouffe sous les attentions et ne sait plus trop ce qu'elle veut (son père vient de mourir, lui laissant une montagne de soucis en guise d'héritage). Rafe ne cesse de la couver et souhaite se racheter (il lui a brisé le cœur en disparaissant sans explication), mais la prévient que leur vieux béguin est mort et enterré. Plus d'espoir à attendre. Youpi.

On se demande alors ce qu'il faut attendre de cette romance, si ce n'est une échappée bucolique, avec papotages entre copines, et des hommes virils qui bricolent torse nu dans le jardin. J'ai souvent souri, mais trop soupiré. Car c'est loin, très loin, d'être émoustillant. Juste lisse, gentillet, affectueux, dégoulinant d'émotion. Le cadre est charmant, les personnages très attachants mais j'aurais souhaité que ça ronronne un peu moins et que le dénouement ne survienne pas aussi vite.

Harlequin, coll. Sagas, Août 2015 - traduit par Juliette Bouchery (Butterfly Cove)

9 juillet 2013

☼☼ A la recherche de l'homme idéal ☼☼

homme ideal

Les trois frères Armstrong ont pour projet insensé de reconstruire la ville de leur enfance, Sweetness, qui a été ravagée par une tornade dix ans plus tôt. Toutefois, le moral des troupes est en berne et les frères imaginent qu'en invitant la gente féminine à rejoindre leurs rangs, la motivation générale sera décuplée. Une petite annonce conviant 100 demoiselles à changer de vie est donc publiée dans le journal. Peu de temps après, des convois de poules ragaillardies se profilent à l'horizon, pour la plus grande joie de Porter Armstrong, qui malencontreusement va se blesser à la jambe lors d'une mauvaise chute.

C'est ainsi qu'entre en scène le docteur Nikki Salinger, au physique ordinaire et à la confiance bafouée depuis la trahison de son fiancé. C'est pour le fuir qu'elle a décidé de se joindre aux autres filles du groupe, mais tout de suite elle comprend son erreur et manifeste son intention de partir. Les frères Armstrong sont paniqués. Sans médecin à bord, les autres jeunes femmes vont quitter le navire dans son sillon. Il faut ainsi la convaincre de rester, et c'est la mission de Porter de tout mettre en œuvre pour y parvenir.

Il ne reculera devant rien, quitte à exagérer sa douleur, payer les ouvriers pour se rendre dans son cabinet, provoquer une panne de voiture ou lui montrer les beautés de la région. Au départ leur relation est légère, Porter est taquin mais maladroit, Nikki est blessée en son for intérieur et oppose à toutes ses tentatives de séduction une opposition farouche, autant dire que les dialogues sont pétillants, drôles et dévoilent une petite tension électrique qui fait doucement glousser. Et puis le cadre de Blue Ridge Mountain est pas mal dépaysant aussi, c'est rustique, complètement saugrenu mais le charme opère !

Enfin je ne regrette pas cette découverte, lue en vacances, sous le soleil, la combinaison parfaite, pour une lecture idéale, fraîche et divertissante. Le deuxième tome arrive début août (Si l'amour s'en mêle).

A la recherche de l'homme idéal (Les héritiers de Blue Ridge Mountain #1), par Stephanie Bond
Harlequin, coll. Prélud., 2013 - traduit par Elisa Martreuil

17 juillet 2013

“If you were a woman, all I'd have to say is 'Colin Firth in a wet shirt' and you'd say 'Ah.”

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Jane Hayes voue une passion obsessionnelle pour Pride & Prejudice, plus particulièrement pour Darcy, et aussi Colin Firth. Comprenant qu'elle met en péril son avenir sentimental, sa grand-tante lui lègue en héritage un voyage unique à Pembrook Park où elle aura tout loisir de vivre à l'époque de Jane Austen et d'y trouver l'amour. En somme, c'est la promesse de se plonger pour de vrai dans son roman préféré.

Mais son expérience va se teinter de déconfiture et de déception, car ses rencontres ne sont pas aussi prometteuses, ou alors elles sont basées sur des leurres car les autres participants ne sont rien de moins que des acteurs ! Jane, elle, n'a pas le goût de s'amouracher pour quelques semaines, pour une aventure sans lendemain, par contre elle espère profiter de l'occasion pour soigner son idée fixe et tirer un trait sur Darcy !

Alors, c'est vrai que l'idée de base me plaisait mais je n'ai hélas pas été transportée par l'histoire. Je n'y ai pas trouvé de petite étincelle, de récit enlevé et tourbillonnant, ni d'humour ou de trait d'esprit. En fait, c'est plat, ronronnant, on s'ennuie presque et les personnages m'ont fait peu d'effet. Je suis déçue, mais je pense donner une chance à l'adaptation cinématographique (avec Keri Russell dans le rôle de Jane Hayes).

Coup de foudre à Austenland, par Shannon Hale
éditions Charleston, 2013 - traduit par Julia Taylor
illustration de couverture : Roxane Lapassade

29 septembre 2016

L'Accro du Shopping a une sœur, de Sophie Kinsella

L’accro du shopping a une soeur

Sitôt son mariage célébré, Becky s'est envolée pour une lune de miel romantique, à travers le monde. Dix mois plus tard, de passage au Sri Lanka, où elle se découvre une communion céleste avec son chakra, Becky ressent le blues du pays et obtient de son délicieux mari de rentrer avant l'heure. Lors de son escale à Milan, elle fait ainsi la rencontre d'un type très riche, désireux de travailler avec la société de Luke, qui soudoie la jeune épousée en lui obtenant le sac à main de ses rêves. C'est LE petit orteil glissé dans l'engrenage infernal...

Ses déboires avec ses achats compulsifs ne sont plus que de lointains souvenirs ? Que nenni. Au fil de ses voyages, Becky n'a jamais loupé une bonne occasion de faire flamber sa carte bancaire, en envoyant fissa ses achats à Londres. Dès son retour, le convoi des transporteurs ne manquera pas donner le tournis... mais quelle bidonnade ! Car Becky, aussi futile soit-elle, est une héroïne impayable. Sans annoncer à ses proches son arrivée anticipée, elle débarque aussitôt chez les uns et les autres, imaginant des retrouvailles festives, avant de tomber des nues. Ses parents sont distants, vraisemblablement préoccupées, son amie Suze est débordée par ses jeunes enfants et vampirisée par une nouvelle connaissance, la très distinguée Lulu. Le petit univers de Becky s'effondre, la déprime se rapproche à grands galops. Comble du comble, elle se découvre une sœur, débarquée de nulle part, avec laquelle elle rêve déjà d'une osmose parfaite, sauf que Jessica est très, très différente de Becky, pour ne pas dire aux antipodes de celle-ci. Leur rencontre au sommet vaut pourtant son pesant d'or. Le vrai choc des cultures. Et là, sincèrement, on s'attache à Becky, pourtant légère et superficielle, mais profondément humaine et généreuse, tandis que Jess se révèle froide et intransigeante. Il faudra compter sur une escapade en pleine campagne, avec une ascension vertigineuse sur des chemins escarpés, en sandalettes à paillettes (pourquoi pas ?) et une détermination farouche pour briser la glace entre ces deux-là. Quelle farce !

Ce quatrième tome est aussi jubilatoire que les autres livres de la série. Ceci dit, en tant que fan absolue des aventures de l'inénarrable Becky Bloomwood, mon avis manque totalement d'objectivité. ^-^ Cela n'en reste pas moins un épisode plein d'humour, de situations ubuesques et délirantes, avec une héroïne au charme ravageur, qui nous surprend continuellement et qui déploie aussi des ressources cachées et ingénieuses sur des sujets impensables (lancer un piquet de grève contre l'implantation d'un centre commercial... eh oui ! on croit rêver). Une lecture follement cocasse et enlevée. ♥☼

Traduit par Daphné Bernard (Shopaholic and Sister) pour les éditions Belfond, 2006

Repris chez Pocket, juin 2007 - Relooking des couvertures (2016) : Delphine Dupuy

12 septembre 2015

Mêlée à deux, par Angéla Morelli

Les éditions "Harlequin" ont décidé de célébrer la coupe du monde de rugby (qui va débuter en Angleterre) en publiant 9 romances érotiques 100% Sexy rugby. ☺

Mêlée à deux

Eugénie mène une existence monacale dans la campagne de Montauban, auprès de sa tante Mila, qui tient une maison d'hôte. Leur tranquillité est soudain mise à rude épreuve en voyant débarquer sept rugbymen et leurs tablettes de chocolat. Comment ne pas tomber en pâmoison ?

Eugénie, elle, s'écroule dans une cagette de tomates... Et c'est le séduisant Rodrigue qui vole à son secours. Sa voix rauque et ses yeux verts vont plus que troubler notre charmante héroïne, qui peut tirer un trait sur sa diète sexuelle ! ;-)

Qu'est-ce que c'est drôle ! La romance, en plus d'être sexy et coquine, se combine à des anecdotes désopilantes qui rendent la lecture tellement légère et agréable. Eugénie a un look improbable (mèches roses dans les cheveux), assume sa geek attitude et jure selon Tolkien (par tous les hobbits du comté !). Elle dévore les livres et roule dans une camionnette aux couleurs de L'homme de Rio.

Autant de détails exubérants qui donnent du pep's à l'histoire ! De toute manière, celle-ci est truffée de références qui prêtent à sourire - le Moldave amateur de bananes - et qui rappelleront aux plus nostalgiques de doux souvenirs.

Le format est certes court, mais bon. Les émotions, le romantisme et les galipettes sont au rendez-vous. On sourit et on glousse tout du long. C'était comme déguster une friandise sans se soucier des calories qui viendront se nicher sur vos cuisses ! ^-^

Harlequin / coll. HQN ♦ Disponible le 18 septembre uniquement en ebook.

              

 

19 novembre 2015

La Fille qui cherchait son chien (et trouva l'amour), de Meg Donahue

Pas très convaincue par cette couverture, enfin bon...

La fille qui cherchait son chien

Nouvellement installée à San Francisco, Maggie Brennan perd brutalement son fidèle compagnon à quatre pattes et sombre dans un désespoir sans fond. La jeune femme s'enferme dans son appartement, où elle reste cloitrée pendant trois mois, refusant de briser sa coquille ou d'affronter ses angoisses - un comble, quand on découvre qu'elle est psychologue spécialisée auprès des personnes ayant perdu leur chien.

Quand Anya Ravenhurst se présente à son cabinet, sous la contrainte de ses proches qui s'inquiètent pour elle, Maggie n'imagine pas une seconde qu'elle va la suivre dans son délire de marcher dans les rues de la ville pour chercher son chien. Une nouvelle forme de thérapie qui contraint notre spécialiste à bousculer ses habitudes pour son plus grand bien...

En lisant la présentation de l'éditeur, j'avoue avoir été séduite par la promesse d'une lecture croquignolette, brossant “une galerie de portraits drôles et attachants où chaque personnage cherche son chien avec nostalgie, avec passion, avec vulnérabilité… et finit par se trouver et rencontrer l’amour”.

J'étais impatiente de succomber à cette magie, pour finalement ressentir une pointe de déception car la comédie oublie la carte de l'humour et de la fantaisie pour privilégier l'émotion. Dans le fond, ce n'est pas un mal non plus. L'histoire est hyper touchante et évoque admirablement le lien exceptionnel qui unit l'homme et l'animal. C'était pour moi déjà une évidence, mais cette lecture en est la confirmation.

J'ai donc été très, très émue par l'histoire de Maggie, qui tente de se soigner à travers les obsessions d'Anya, laquelle traîne aussi des casseroles. Il ne faudrait cependant pas minimiser les ondes optimistes qui transpercent derrière toute cette vulnérabilité. Et clairement, la tentative de consoler Maggie grâce à une histoire d'amour qui se dessine timidement... c'est adorable. Cela manque peut-être d'étincelle, mais c'est plein de joliesse et ça envoie un message fort, sympathique et positif, que je m'approprie sans mauvaise grâce. 

Mosaïc / Novembre 2015 ♦ Traduit par Jeanne Deschamp (Dog Crazy)

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2 décembre 2013

La Gardienne d'Éternité, de Julie Kagawa

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La Gardienne d'Éternité, de Julie Kagawa (Harlequin, coll. Darkiss, novembre 2013 - traduit par Maryline Beury)

Voici la suite tant attendue de Je suis une Immortelle, dans laquelle nous retrouvons Allie en route vers New Covington, là où tout avait commencé pour elle (sa transformation en vampire par Kanin). Aujourd'hui elle sait que son créateur est en danger et vient donc à son secours, en compagnie d'un personnage pour le moins discutable ... Ahem, s'il avait fallu parier sur un individu croisé lors du premier tome, non, vraiment, je n'aurais jamais misé sur lui.

L'histoire prouvera d'ailleurs que je n'avais pas totalement tort. Ou peut-être pas non plus.
Car c'est très difficile de résumer cette intrigue, qui est capable de nous mettre la tête à l'envers et de jouer avec nos nerfs en toute innocence. Une prouesse dont Julie Kagawa a coutume de nous servir ! (Cf. sa série des Royaumes invisibles)

Ce deuxième tome est tout aussi sombre que le premier, très âpre, très douloureux, avec des retrouvailles qui font chaud au coeur (Ezekiel Crosse ♥), même si elles compliquent aussi la situation. En effet, c'est extrêmement touchant et excitant de voir Allie et Zeke ensemble, ces deux-là nous réservent d'ailleurs de jolis moments de tendresse et d'affection, il n'en demeure pas moins que leurs sentiments l'un pour l'autre sont conflictuels.

Toutefois, l'action reprend vite ses droits, c'est tendu, tout le temps. C'est confondant de machiavélisme, on ne sait plus à qui accorder sa confiance, l'univers est chamboulé, les anciennes alliances sont trahies, les nouvelles cartes distribuées sont biaisées, enfin bref c'est sens dessus dessous.
Même la fin est impitoyable, cruelle et résonne en nous comme une terreur inimaginable. Quelle suite l'auteur donnera-t-elle à ce gros, immense et déchirant sacrifice ?

Voilà une série dont le potentiel ne fait que se confirmer, grâce à ce deuxième tome aussi noir et implacable que le premier !

6 janvier 2016

La Magie de Noël (New Orleans' Ladies #1) de Liz Talley

La magie de Noël

C'est le miracle de Noël ! En voulant aider un clochard dans la rue, Mary Paige est aussitôt récompensée par un chèque de plusieurs millions et l'opportunité de représenter cet Esprit de Noël pour une campagne de pub d'un grand magasin. Après un instant de doute, la jeune femme accepte de remplir son contrat : s'exhiber partout en ville aux bras de l'héritier qui excècre les fêtes de fin d'année. 

Et pour cause, Brennan est un type cynique, persuadé que son grand-père est frappé de sénilité. Or celui-ci tente de le convaincre qu'après avoir failli mourir d'une attaque cardiaque, et réalisé la vacuité de son existence, il a aujourd'hui besoin de répandre le bien et rappelle que Noël n'est pas seulement une affaire de sous et d'opulence, mais une fête généreuse et apaisante.

C'est sûr, son grand-père a perdu la tête ! 

Aussi, lorsque Brennan rencontre pour la première fois la douce Mary Paige, il ne peut s'empêcher de la désarçonner en lançant des piques bien senties sur l'hypocrisie de la situation. Mais notre héroïne a bien compris son manège et n'entend pas être prise pour une gourde. Certes, l'homme est séduisant et très attirant. Il se montre également attentionné et joue admirablement le jeu lors de leurs prouesses publiques.

Il s'en faudrait de peu qu'elle succombe à son numéro de charme !

Cette jolie romance de Noël remplit à merveille toutes les conditions d'une bonne histoire romantique, avec des personnages attachants, auréolée d'un formidable esprit de féerie. La lecture est sans prétention et met du baume au cœur en plus de vous coller un doux sourire niais sur le visage. Franchement mignon ! 😜

Harlequin, Novembre 2015 pour la présente édition (déjà édité sous le titre Un Milliardaire pour Noël, 2013)

Traduit par Paola Appelius (The Spirit of Christmas)

 

2 décembre 2016

Pretty Wife, par Cécile Chomin

Pretty wife

Pretty Woman version française ! 

Depuis le décès de son mari, Charlize peine à joindre les deux bouts mais se démène pour assurer à son fils Alex tout le confort possible. En plus de son poste d'agent immobilier, Charlize fait quelques petits extras pour une amie traiteur à domicile en jouant les serveuses.

C'est sur ce malentendu qu'elle débarque chez le très riche mais insupportable Guillaume Garon.

L'entourage de celui-ci a décidé de lui coller une fiancée pour adoucir son image trop rigide et peu charismatique, qui fait également du tort à leurs affaires. Avec une compagne à son bras, l'homme pourrait faire illusion en inspirant davantage confiance.

Seulement, Guillaume Garon n'est pas un individu quelconque, prompt à se plier aux projets farfelus de ses conseillers. Il accueille la nouvelle avec éclat, il hurle, il vitupère. Et Charlize entre en scène sur cet esclandre.

Entre eux, l'ambiance est électrique. Certes, ce n'est pas très moral de signer un contrat matrimonial pour vivre cinq ans auprès de ce type imbuvable... Mais Charlize est terre-à-terre et veut penser à l'avenir de son fils. Elle accepte de jouer la comédie... et advienne que pourra ! 

Autant l'avouer de suite, c'est une lecture enlevée, étonnamment plaisante en dépit d'un sujet éculé et improbable. On pense tout le temps à Pretty Woman, qui est également cité en référence à de nombreuses reprises. C'est de bonne guerre.

Cécile Chomin a néanmoins assorti sa propre recette, et c'est très réussi. Il y a de la fraîcheur, du dynamisme, de bonnes réparties dans l'histoire. J'ai été transportée.

Cela se lit aussi vite et bien. Le ton est léger, à la manière d'une chouette comédie à la française, qui n'a pas à rougir de la concurrence.

Le dénouement est certes précipité, mais n'entache pas la très bonne appréciation que laisse le roman.

Harlequin HQN - Octobre 2016

19 septembre 2015

Le goût de la vie, d'Anouska Knight

Le goût de la vie

Holly est brisée depuis deux ans, inconsolable depuis la mort de son mari Charlie. Elle vit recluse dans son cottage en bordure de forêt et partage son quotidien avec un gros chien baveux. Elle oublie sa tristesse dans le boulot - elle tient une pâtisserie avec son meilleur ami Jesse.

Un jour, on lui passe la commande d'un gâteau particulièrement symbolique qu'elle doit livrer chez la famille Argyll. Elle y rencontre Ciaran, qui tente de la séduire, mais elle le fuit à grands pas.

Cette lecture n'est rien d'autre qu'une mignardise à savourer sans honte et en toute tranquillité. Ça, c'est fait.

L'histoire est d'une simplicité enfantine mais elle est dégoulinante de charme, de tendresse et d'humour. Et j'ai adoré. C'était comme de s'installer sur un nid de marshmallow géant. J'avais un sourire niais sur les lèvres à parcourir la sérénade qui se joue entre Holly et Ciaran.

Car la romance est admirablement racontée - pas de folle passion ou d'aventures rocambolesques. On a là une relation qui s'installe doucement, mais sûrement, en bousculant tout sur son passage. Ciaran n'est que patience et attention avec Holly, si bien que toute lectrice ne peut que craquer pour lui !

On partage des moments émouvants, complices et romantiques. On sourit beaucoup, notamment grâce à la brochette d'amis et proches qui gravitent pas loin (Martha, Rob, Fergal, Jesse, Mme Hedley etc.). C'était comme de se sentir à la maison ou avec sa famille.

Cela m'a énormément plu - cette lecture fait un bien fou, dans le genre adorable et à fleur de peau. J'ai tenté de la faire traîner le plus possible, mais ce n'était pas facile... Soupir. « Le bonheur était tellement palpable qu'on aurait cru pouvoir l'attraper avec un filet à papillons. »

Harlequin, coll. HQN /  Février 2015  ♦ Traduction de Typhaine Ducellier (Since you've been gone)

23 janvier 2014

Le cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates, de Mary Ann Shaffer & Annie Barrows

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Et de trois ! Après la VO, la VF... voici maintenant la version audio. À chaque fois, ce livre me surprend, m'éblouit, me dorlote, me donne le sourire et les larmes aux yeux. Je suis irrémédiablement amoureuse du Cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates, c'est un livre chéri, bichonné, chouchouté, je l'aime d'amour. Une fois encore, il m'a été précieux. Car il est tombé à point nommé, j'avais besoin de douceur, de tendresse, de bonnes ondes, et il s'est présenté à moi de façon logique, claire, indiscutable.

Quel régal ! J'ai replongé avec excitation dans l'histoire, à ma grande honte j'en avais un peu oublié les entournures, au moins j'ai pu doublement apprécier cette énième lecture. Tout commence autour d'un livre de Charles Lamb. Un jour, Juliet Ashton, une célèbre chroniqueuse qui vient de publier son premier ouvrage et connaît un succès fou, reçoit une lettre d'un certain Dawsey Adams, résidant à Guernesey. Entre autres banalités, il évoque le Cercle des amateurs de littérature et de tourte aux épluchures de patates. Il n'en faut pas davantage pour titiller la curiosité de notre journaliste. S'ensuivra, bien évidemment, une correspondance enjouée, exaltante et exaltée entre Juliet et les habitants de l'île anglo-normande.

C'est ainsi toute une communauté attachante et passionnante qu'on découvre, Amelia Maugery, Isola Pribby, Eben Ramsey... et même l'insupportable Miss Adelaide Addison. Tous rapportent leurs conditions de vie durant la guerre, l'île ayant été occupée par les allemands. Ils avaient donc mis en place un cercle littéraire, pour sauver les apparences et permettre de se nourrir en douce, tout en prenant goût à la lecture en fin de compte. Quelle expérience ! Bien sûr, ils n'ont pas été épargnés par les drames non plus et on devine notamment qu'Elizabeth McKenna, autour de laquelle tournent toutes les discussions, figure comme étant une icône mystique et intouchable.

Juliet est fascinée, le lecteur aussi. Au fil des lettres, on est immédiatement pris dans le tourbillon des intrigues, des secrets, des révélations... Que d'émotions ! J'avais l'impression de tout (re)découvrir comme une première fois. C'était encore plus bouleversant, j'ai adoré. La version Audiolib est d'autant plus radieuse et enivrante ! Ce sont cinq comédiens qui se partagent l'affiche, Cachou Kirsch, Nathalie Hons et Nathalie Hugo, qu'on retrouve notamment dans des ouvrages aussi enthousiasmants comme Le Goût des pépins de pomme ou La couleur des sentiments, Thierry Janssen et Philippe Résimont. Ils ont donné vie à des personnages et à une histoire vraiment passionnante, bouleversante, drôle aussi et que je ne cesse de chérir au fil du temps.

Audiolib, novembre 2009. Texte intégral lu par Cachou Kirsch, Nathalie Hons, Nathalie Hugo, Thierry Janssen, Philippe Résimont (durée d'écoute : 8h 17).
Traduit de l'américain par Aline Azoulay, pour les éditions NiL

8 septembre 2015

La Bibliothèque des cœurs cabossés, de Katarina Bivald

Tout commence par les lettres que s’envoient Sara Lindqvist, jeune libraire suédoise qui ne vit que pour les livres, et Amy Harris, soixante-cinq ans, vieille dame cultivée et solitaire, de Broken Wheel, dans l’Iowa. Après deux ans d’échanges et de conseils sur la littérature et sur la vie, Sara décide de rendre visite à Amy. Mais, à peine arrivée, elle apprend avec stupeur qu’Amy est morte.

Se retrouvant seule et perdue dans cette étrange petite ville, Sara reçoit néanmoins un accueil bienveillant de la part des habitants. Ils l'installent dans la maison d'Amy, lui offrent du café, ses repas et un chauffeur pour la conduire partout où elle le désire. Du désarroi, Sara plonge dans l'euphorie. Pour la première fois de sa vie, elle considère Broken Wheel comme un véritable foyer et se sent entourée d'amis qui sont prêts à la suivre dans ses projets loufoques (ouvrir une librairie).

J'ai tout de suite su qu'entre ce livre et moi allait naître une grande histoire d'amour ! C'était une évidence, au vu des ingrédients réunis pour me raconter cette jolie histoire, sans prétention, si ce n'est de me dorloter pendant 13 heures d'affilée (durée d'écoute du livre audio). Quel régal. J'ai été happée par l'ambiance de cette petite ville, misérable de prime abord, et sa communauté excentrique mais attachante. Comme nous, Sara va peu à peu découvrir le potentiel de Broken Wheel et ne plus avoir envie de la quitter.

Voilà qui nous offre des pages et des pages d'une intrigue gentillette et peu sensationnelle, sauf qu'elle fait du bien et vous conforte dans l'idée que l'amour des livres peut sauver une vie ! ;-) On découvre aussi une histoire de solidarité, d'amour et d'amitié, une histoire empreinte d'émotion, de sentiments et de partage. Bref, c'est un bon gros bouquin qui vous donne la sensation que le monde est un peu plus fou, étrange et beau lorsqu'on relève les yeux. J'ai adoré.

Audiolib / Août 2015 ♦ Texte lu par Kelly Marot (durée : 13 h) ♦ Traduit du suédois par Carine Bruy (Läsarna i Broken Wheel rekommenderar)

alone

2 janvier 2016

Hello, hello !

Ou comment commencer la nouvelle année par des valeurs essentielles... en regardant des comédies rigolotes et un brin sentimentales ! 😜

Hey Stephanie

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Cette chère Stephanie Plum (oui... vu une deuxième fois, pour parfaire l'éducation cinéphile de mademoiselle C.) 

Et rire à nouveau, en envisageant de reprendre la lecture des bouquins (tome 5)  💗

Vu aussi Valentine's day : un bon moment de rigolade avec situations téléphonées (essentielles à notre équilibre) ! 

taylor swift comedy romance taylor lautner ashton kutcher

taylor swift comedy romance taylor lautner ashton kutcher

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Que 2016 ne cesse d'éblouir mes mirettes !  😍

22 novembre 2012

"Interesting shade #23 Lush Golden Blonde highlights. Heyyyyyy.... The woman in the awful suit was me! "

Undead

En septembre, quand tu entends la grive chanter, cherche la maison pour t'abriter ou du bois pour te chauffer. Traduction pour moi : il est temps de me réfugier avec un bouquin "qui vide la tête" (parce que trop de gris dans le ciel et de l'eau, de l'eau de pluie, de l'eau de là-haut...). C'est chose faite avec MaryJanice Davidson et sa série absolument désopilante ! Undead and Unwed nous raconte l'aventure croquignolesque de Liz Taylor, sans rire, qui en une semaine perd son job, est renversée par une voiture, meurt en se fracassant contre un arbre, se réveille à la morgue, se découvre vampire, et pas n'importe quel vampire, puisqu'elle serait reine ! Dans la foulée, la miss développe des pouvoirs hors du commun, se moque d'un chef de clan et récolte une guerre ouverte, mais refuse de s'allier à un beau gosse au comportement arrogant et redoutablement protecteur. Tout ça en une semaine, oui vraiment, chapeau ! 

Je ne vais pas tourner autour du pot, il n'y a strictement rien à dire sur cette lecture, c'est drôle et divertissant, ça s'arrête là. L'héroïne est un peu cruche mais se défend bien, le potentiel masculin est, lui, tout simplement irrésistible, ça cabriole dans le ventre (et pas seulement), je vous jure... j'en glousse bêtement rien que d'y repenser. L'histoire se lit très vite, il y a toute une brochette de personnages secondaires très attachants, je n'ai qu'une hâte : me procurer la suite pour retrouver tout ce petit monde et prendre du plaisir à découvrir cet univers, qui usurpe les codes de la chick-lit et qui s'en moque aussi, c'est très bien fait, pas lourd du tout, après c'est une question de goût. Pour ma part, c'était pile poil le rendez-vous du moment. Du léger et un sourire banane, merci, au revoir.

Undead and Unwed - MaryJanice Davidson 
Published March 2004 by Berkley (Berkley Sensation) - DISPONIBLE EN VF.

28 octobre 2013

Et soudain tout change ♥

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Et soudain tout change, par Gilles Legardinier (Fleuve Noir, octobre 2013)

Nous sommes loin des délires clownesques de Demain j'arrête !, toutefois le bonheur de lecture n'aura nullement été amoindri. J'ai une nouvelle fois beaucoup apprécié ce que Gilles Legardinier cherchait à nous raconter, à travers une histoire où tendresse et émotion sont solidement ancrées. Nous suivons donc Camille et sa bande de potes, en dernière année de lycée, quelques mois avant l'épreuve terrible du baccalauréat. Ils sont jeunes, insouciants, ils vivent au jour le jour, ils taquinent leurs profs, ils bûchent à leurs heures perdues, ils ne pensent pas à l'avenir, ils pensent à l'amour, à l'amitié, à la vie en général.

Je pense qu'on devrait tous se retrouver dans ce roman, surtout pour se rappeler ce que c'est que d'avoir 17 ans. Une époque heureuse et insouciante, où on s'imagine être entouré de remparts solides (les amis, la famille, l'amour...).  Et puis, un jour, vos certitudes fichent le camp et c'est le drame. Comment  réagir quand on vous arrache vos ailes ?  En hurlant, en prenant la fuite, en faisant l'autruche, en pétant tout, en vivant encore plus follement, plus intensément ?

C'est un peu tout ça ce qu'on cherche à nous raconter dans ce roman. Tour à tour, il est drôle, il vous donne envie de rire, il vous fait aimer les personnages, et puis la fois d'après il vous noue l'estomac, il vous colle une boule dans la gorge, il vous fait monter les larmes aux yeux. C'est fou comme ce roman possède mille pouvoirs ! Il est sensible, émouvant, poignant, attendrissant, généreux, pétillant, loufoque, insensé, nostalgique... il est tout ça à la fois, et ça fait un bien fou de s'y plonger. J'ai beaucoup, BEAUCOUP aimé ce roman. J'ai aimé toutes les sensations qu'il m'a procuré. J'ai ri et pleuré tout du long. J'en suis sortie bouleversée, mais dans le bon sens du terme.

“Ce qui nous touche peut surgir de n'importe où. Pas besoin de génie. C'est la magie de la vie.”

12 mars 2013

Le bide du jour☻

“You wanted hearts and flowers,” he murmurs.

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Nous avions abandonné une Anastasia en soudaine reprise de ses moyens, choisissant de fuir sa relation malsaine avec Christian et j'avais grandement applaudi ce choix. Bien entendu, la résistance de la demoiselle aura duré ... 20 pages. Quelle désolation ! Ana a donc commencé son boulot, elle est assistante auprès d'un éditeur indépendant, lequel semble lui porter une attention bien pressante. Hmm, c'est alors que Christian réapparaît avec ses cadeaux, ses virées en hélicoptère et ses tons graves et impétueux, tout ça parce qu'il n'est pas content de la mine de déterrée de sa petite copine, qui a aussi perdu quelques kilos, le comble du comble, car ... à quand date son dernier repas ?!

Eh oui, c'est toujours, toujours la même rengaine. Christian se pose en mâle dominateur, mais c'est ridicule, Ana est naïve et ne cesse de minauder. Dès lors qu'il lui propose de revoir les bases de leur relation (encore un contrat ?), elle frétille d'excitation. Cela ressemblerait presque à une relation avec des fleurs et du chocolat, bizarrement ça n'a pas l'effet escompté. Je n'ai pas du tout été touchée par cette histoire. Autant j'avais pu rigoler avec la première partie, avant de m'offusquer avec les détails du BDSM, autant j'ai trouvé que la plaisanterie avait assez duré.

En clair, cette série ne méritait pas de se multiplier en trois tomes. C'est inutile, les scènes sont répétitives, on retrouve les sempiternelles mimiques de notre couple, qui tente de se comprendre, de percer les mystères, etc. Mais le résultat m'est apparu niais, ridicule et lassant. Vraiment je me suis ennuyée avec cette suite ! Il n'y a rien à redire sur l'interprétation de Séverine Cayron, juste et stoïque quand on songe aux singeries qu'elle doit débiter, c'est le seul bon point à sauver de ce livre à écouter.

Cinquante nuances plus sombres, par E.L. James
Audiolib, 2013

 

“No. No!” he says.
“I . . .” He looks wildly around the room. For inspiration? For divine intervention? I don’t know.

“You can’t go. Ana, I love you!”
“I love you, too, Christian, it’s just—”
“No . . . no!” he says in desperation and puts both hands on his head. “Christian . . .”
“No,” he breathes, his eyes wide with panic, and suddenly he drops to his knees in front of me, head bowed, long-fingered hands spread out on his thighs. He takes a deep breath and doesn’t move. What?
“Christian, what are you doing?”
He continues to stare down, not looking at me.
“Christian! What are you doing?”
My voice is high-pitched. He doesn’t move.
“Christian, look at me!” I command in panic. His head sweeps up without hesitation, and he regards me passively with his cool gray gaze—he’s almost serene . . . expectant.
Holy Fuck . . . Christian. The submissive.”  

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“Those who don't believe in magic will never find it.” (Roald Dahl)
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