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“Those who don't believe in magic will never find it.” (Roald Dahl)
16 février 2015

Lola et le garçon d'à côté par Stephanie Perkins

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Ce qui m'a plu dans cette lecture, c'est son esprit adolescent, foufou, excentrique et exagéré. Lola a 17 ans, elle adore les costumes, porte des perruques et des fringues vintage, sans se soucier du regard des autres. Elle aime Max (rockeur sexy) mais pense fort, fort, fort à Cricket (son premier amour).

Exit le pourquoi de ses extravagances, la rancune pour sa loque de mère, l'éducation à la baguette de ses parents homos... On se concentre uniquement sur ses atermoiements sentimentaux - pour le reste, c'est survolé, juste en toile de fond pour gratiner l'histoire. Lola passe son temps à hésiter entre deux garçons. End of game.

D'habitude, je saute au plafond devant tant de clichés et d'indécision. Cette fois, j'y ai totalement fait abstraction !

Parce que la lecture est légère, mutine, frivole et dans l'air du temps. Cricket Bell est adorable. La ville de San Francisco est magnifique. Et l'auteur n'avait nulle prétention de servir une histoire autre qu'une bluette adolescente mignonne et attachante.

La Martinière J., janvier 2015 ♦ traduit par Camille Bocquillon (Lola and the Boy Next Door)

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10 avril 2015

Sans attendre

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Leah, une fille paumée qui vit dans un mobil-home, près de l'aérodrome, où elle bosse depuis trois ans, voit ses projets s'effondrer avec le décès brutal de son patron, M. Hall. Ce sont ses deux fils, Grayson et Alec, qui vont reprendre le flambeau des affaires. Grayson ne cache pas son mépris et impose à Leah de séduire son frère Alec !

En plus d'être morose, l'ambiance à l'aérodrome promet d'être électrique. On perçoit clairement qu'un mélange d'attirance et de répulsion se noue entre eux et provoque des étincelles à chaque coin de page. C'est donc autour de cette énorme frustration sexuelle que les personnages vont tourner, passant leur temps à se déchirer, se débattre avec leurs démons et faire tout de travers. Cela dure 300 pages et c'est assez usant.

Par contre j'ai aimé le contexte de l'histoire, basé dans un aérodrome, dans un bled paumé de l'Amérique sudiste. Loin des clichés du lycée, ça change un peu. L'histoire conserve, au final, une couleur triste et taciturne, sans humour, sans glamour, sans légèreté. Elle affiche aussi un penchant pour le psychodrame, comme dans les romans « new adult » pour lesquels je n'ai aucune appétence. D'où ma déception. 

Mais lisez Going Too Far !

18 avril 2015

La fille qui avait deux ombres

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Élisa ne supporte plus les frasques de sa grand-mère qui sont, selon elle, la cause de ses crises de somnambulisme. Elle pense aussi qu'elle a fui la Sicile en y cachant un secret honteux et décide de s'y rendre pour découvrir la vérité.

Passionnée par les secrets de famille, j'ai trouvé dans cette histoire ma dose nécessaire de tendresse, émotion, mystère et fantaisie. J'ai franchement beaucoup aimé ! Élisa est une héroïne attachante, avec une famille qui incarne à merveille la joyeuse tribu originale, partageant un lieu enchanteur (la brasserie familiale, avec sa Ruche et sa collection d'objets hétéroclites).

Le passé obscur de sa grand-mère pèse lourd dans la balance et nous entraîne dans un dédale de racines et de liens filiaux. Le chemin sera long, douloureux, parsemé de doutes et d'incertitudes, troublé par les fantômes et les non-dits. Et c'est juste passionnant, raconté avec élégance et délicatesse, sans précipitation. C'est une lecture douce et réconfortante, qui nous fait rêver et voyager. Magique et ensorcelant !

16 avril 2015

Black Ice

« Je trinquai avec Shaun, ravie de l'avoir rencontré. L'espace d'un instant, je m'étais sentie en danger, démunie, et j'étais soulagée de pouvoir me reposer sur un homme charmant et plus âgé. Je défiais mes amies de rentrer de vacances avec une anecdote plus croustillante. »

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En route pour un trekking dans les montagnes du Wyoming, Britt et son amie Korbie sont surprises par le blizzard et se perdent au milieu de nulle part. Elles trouvent refuge dans un chalet, déjà occupé par deux jeunes hommes, Shaun et Mason. Beaux gosses, mystérieux et attirants. Potentiellement dangereux. Sauf qu'elles oublient tous les principes de précaution et commencent à flirter dans la joie et la bonne humeur. Ahem. Bien entendu, ces deux-là sont des fugitifs recherchés par la police. Peu commodes, méfiants et malins.

On ne peut guère reprocher à l'auteur d'affûter ses armes pour créer une tension psychologique tangible. C'est efficace sur le moment, et puis l'agacement prend vite le pas. Car, franchement, les personnages sont d'une stupidité abyssale. Britt, obsédée pour son ex, Calvin, odieux, menteur et arrogant, est pathétique. Sa copine Korbie est une peste finie. Shaun est un taré stéréotypé, Mason bat le chaud et le froid, en une posture ridicule. On n'y croit pas une seconde et on a juste envie de pousser des cris d'orfraie.

De plus, le suspense est assez friable, puisqu'on devine rapidement les tenants et aboutissants de l'intrigue. C'est presque par sadisme si j'ai lu le roman jusqu'à la fin pour découvrir comment l'auteur allait sortir son lapin du chapeau. Oh purée, quelle déception. Il m'a été impossible de gober une histoire où les attirances malsaines sont considérées sexy et romantiques. Au secours. Ce livre ne tient pas la route, il est irritant et déconcertant de bêtise. Oui, c'est lassant et ça ne renouvelle pas le genre. Dommage.

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23 juin 2015

Garçon cherche fille, de Meg Cabot

Kate vient de décrocher un job d'assistante de DRH pour The New York Journal (cf. Le garçon d'en face) mais doit hélas congédier Ida Lopez, une vieille dame employée à la cantine, qui vient de commettre un esclandre en refusant de servir une part de tarte à un cadre de l'entreprise. Kate est déprimée par cette perspective. Comble de l'horreur, elle reçoit peu après une convocation chez un avocat pour licenciement abusif !

Les ennuis ne font que s'enchaîner, son ex ne la lâche plus et la harcèle jusqu'à son lieu de travail, elle galère pour trouver un nouvel appart et squatte le sofa de sa meilleure amie Jen, alors que celle-ci est galvanisée aux hormones et tente d'avoir un bébé avec son mari. Sa supérieure lui reproche de porter des jupes trop courtes et lui met la pression pour soutenir une version commune lors de la procédure juridique.

Au milieu de tout cela, Kate vient de faire la connaissance de Mitchell Hertzog, sexy, séduisant, drôle et original... Sauf qu'il est avocat, défend Ida Lopez et est le frère du fiancé de sa chef. Un vrai sac d'embrouilles. L'histoire est ainsi une déferlante de mails, de notes de service, d'extraits de journal, d'affichettes chipées ci et là pour conduire le récit à toute vapeur. On sourit beaucoup, c'est drôle, romantique et cocasse. Pas extraordinaire, mais super distrayant à lire. 

Hachette / juin 2014 ♦ Traduit par Luc Rigoureau (Boy Meets Girl)  ♦ Préalablement édité sous le titre Embrouilles à Manhattan (Marabout, 2006)

Will You 2

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23 juin 2015

Happy End ! de Meg Cabot

On ne présente plus Heather Wells, ex-lolita de la pop, reconvertie en employée zélée à la résidence universitaire de New York, où depuis quelques tomes elle s'improvise aussi détective maladroite mais sexy pour résoudre des meurtres en cascade. Fisher Hall a ainsi récolté la sinistre réputation du Dortoir de la Mort ! Pour ne pas manquer, ce 5ème livre de la série s'ouvre sur une découverte macabre - une responsable d'étage retrouvée sans vie dans sa chambre.

Branle-bas de combat à la direction, qui en a soupé de la mauvaise publicité et pensait redorer son image grâce à l'émission de tv réalité (cf. Ready to rock !). De plus, Fisher Hall accueille entre ses murs un VIR (un résident très important) en la personne du prince Rachid de Qalif, un héritier riche et séduisant, dont le passe-temps consiste à organiser des soirées alcoolisées, au sein même de la résidence, et où se pressent étudiants et personnel. Double scandale.

Mais Heather ne se contente pas d'avoir une vie professionnelle trépidante, puisqu'elle a aussi prévu de se marier avec Cooper Cartwright, l'homme de sa vie, et doit composer avec une vie familiale en conflit ouvert (toute sa fortune de lolita spoliée par sa mère et son petit copain) et un retour en fanfare de sa tendre génitrice. Cough, cough. Ambiance survoltée, électrique et savoureuse. La recette ne change pas et ne nous déçoit pas !

C'est délicieux, pétri d'humour, simple et efficace. Une lecture de pure distraction, où l'on a plaisir de retrouver des personnages attachants, confrontés à des situations saugrenues, avec un zeste de suspense pour pimenter le tout. Sans quoi, ce tome concentre essentiellement de la tendresse, du bonheur et de l'émotion, rien que dans le dernier chapitre, on a un sourire bécasse jusqu'aux oreilles ! Sans prétention, mais tellement bon.

Albin Michel, coll. Wiz / juin 2014 ♦ Traduit par Florence Schneider (The Bride Wore Size 12) 

25 juin 2015

Presque parfait, d'Annie Lyons

Rachel et Emma sont sœurs et mènent des existences plutôt ordinaires (famille, amour, boulot), pimentées par les aléas de la vie. L'une ne supporte plus sa vie au foyer, l'autre jongle entre carrière et épanouissement personnel.

On a là des personnages ordinaires, qui vivent des choses tout aussi basiques, sans tomber dans une routine assommante. Au contraire, on se sent en territoire familier et confortable. J'ai beaucoup apprécié, alors que j'avais tendance à juger le début lisse et platonique, j'ai fini par m'attacher à la banalité ambiante, et malgré tout chaleureuse !

L'histoire est aussi adorable que possible, avec des séquences drôles, pathétiques ou émouvantes. À déguster en toute simplicité et sans réserve. J'ai aimé les dialogues francs et naturels, les soirées entre filles, les questions qu'on se pose sur son couple, l'importance de la famille, etc.

Je pense aussi que le milieu professionnel d'Emma ne manquera pas de séduire d'autres amoureux des livres, comme moi, en y découvrant les coulisses et les rouages diaboliques d'une maison d'édition ! En bref, ce roman a été une agréable et onctueuse découverte, ni trop sucrée, ni trop mielleuse. Parfait pour les vacances.

Harlequin, coll. &H / juin 2015 ♦ Traduit par Marion Przetak (Not Quite Perfect)

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31 juillet 2015

Les crevettes ont le coeur dans la tête : Journal sexy d'une trentenaire, de Marion Michau

C'est avec son indéfroissable optimisme, sa gourmandise et ses excès que Marion nous transporte dans son univers de drague et de perdition. Et même si je ne me reconnais pas du tout dans son personnage, j'ai tout de même pris un plaisir fou à suivre son journal, dans lequel elle rapporte les anecdotes les plus saugrenues, mais tellement drôles, de ses rendez-vous amoureux.

C'est comme regarder un épisode de Sex and the City, tantôt déluré, tantôt romantique, pris en sandwich entre Aidan et Mr Big. Avec beaucoup de dérision, de mecs canons, de champagne, d'escarpins et de tenues affriolantes... mais jamais de mauvais goût. Marion possède l'humour de Bridget Jones et le charisme de Carrie Bradshaw ! C'est croustillant, moderne et déjanté. Parfait pour se détendre.

Albin Michel / Mai 2015 

Carrie Bradshaw

31 juillet 2015

Rue du Bonheur, d'Anna Fredriksson

Johanna est divorcée depuis neuf ans et élève seule ses deux filles dans leur appartement familial, Rue du Bonheur. Après bien des déboires, elle remporte le pactole au Loto et décide de tout plaquer pour s'installer à Stockholm. Elle achète un superbe loft dans le même immeuble que son ex, Calle, souhaitant ainsi que Sara et Agnes passent plus de temps avec leur père. Celui-ci a radicalement changé de vie, désormais dentiste, avec des revenus conséquents, il vit avec une jeune femme brillante, Fanny, qui ignore tout de son passé.

La routine des uns et des autres va alors être gravement bousculée, pour le bien des enfants, et pour l'inconfort des adultes. Chacun va tenter de trouver sa place au sein de cette nouvelle famille recomposée et ajuster leur cadre de vie, leurs ambitions et leurs attentes. L'histoire laisse finalement peu de place aux rêves et aux paillettes car l'ambiance est assez pesante, engluée dans un vaste champ d'amertume et de regret. Je n'ai, de plus, pas su m'attacher aux personnages, ni à leurs parcours.

Avec un titre aussi féerique, j'imaginais une lecture plus avenante... Mais l'histoire est loin d'être idyllique ! N'ayant pas reçu ma dose nécessaire de crème trop sucrée, j'en sors fort désappointée. J'ai comme été trompée sur la marchandise, je suis un peu déçue.

Denoël, Collection Histoire romanesque / Mai 2014 ♦ Traduit du suédois par Carine Bruy [Lyckostigen]

erica falck

31 juillet 2015

La Ville orpheline, de Victoria Hislop

Été 1972. La ville de Famagouste, à Chypre, héberge la station balnéaire la plus enviée de la Méditerranée. Le couple Papacosta fête l'inauguration de son complexe hôtelier, le Sunrise, avec faste. L'avenir leur apparaît radieux et ambitieux. Pourtant, deux ans plus tard, le pays sombre dans le chaos, avec un putsch militaire qui va diviser l'île peuplée de communautés grecques et turques. On suit alors deux familles voisines, les Georgiou et les Özkan, tentant de survivre dans la ville enclavée où ils ont choisi de se cacher. 

Tristesse et mélancolie composent l'essentiel de cette histoire, mais sa puissance romanesque demeure remarquable. J'ai été enveloppée par les descriptions de ce décor de rêve (le soleil, les plages dorées, les complexes hôteliers et les boîtes de nuit). C'était magique, franchement dépaysant ! Quand la situation tourne au vinaigre, j'ai été autant tenue en haleine par la tension dramatique et le destin des familles croisées. Ce titre ne possède peut-être pas les mêmes atouts que L'île des oubliés, mais cette escapade sur l'île chypriote n'en demeure pas moins captivante.

Traduit par Alice Delarbre pour les éditions Les Escales (The Sunrise)

Kyrenia-Harbour-in-North-Cyprus

7 septembre 2015

Darcy, what else ? de Teri Wilson

Cette réécriture trop romancée d'Orgueil et Préjugés a été pour moi un échec. 

Elizabeth Scott, américaine de 30 ans, célibataire, a tiré un trait sur les hommes. Tous des goujats ! Surtout les plus fortunés, comme ce Grant Markham, qui fait pression sur le conseil d'administration de son école privée pour la renvoyer. De dépit, elle décide de consacrer toute sa passion à son chien - un adorable Cavalier King Charles - qu'elle présente pour la première fois à un concours. Mais le nouveau membre du jury, venu tout exprès d'Angleterre, un certain Donovan Darcy, la traite avec dédain et snobisme. 

Après quoi, Elizabeth s'envole pour l'Angleterre où elle vient de décrocher un poste de nounou pour chiens chez ses amis. Son installation dans South Kensington est un rêve éveillé. Exit ses discours acrimonieux sur les gens pleins aux as, elle plane sur un petit nuage et oublie sa rencontre houleuse avec Donovan, dont elle a surpris la discussion au cours de laquelle il la jugeait « quelconque »... Et pourtant, qu'elle n'est pas sa surprise quand elle découvre que son voisin d'en face n'est autre que ce gentleman bouffi de préjugés ! 

Il manque finalement à l'histoire de la subtilité, de la finesse, du charme et une certaine forme de crédibilité. Car il y a d'emblée un couac entre l'attitude guindée des personnages (et le prétendu rôle qu'on cherche à leur donner) et leur penchant sexuel qui submerge leurs émotions. Au lieu de se conformer à une attitude glaciale et distante - son modèle n'est autre que miss Bennet, ne l'oublions pas, Elizabeth tombe en pâmoison devant le regard ténébreux, le torse musclé et la stature impressionnante de Darcy. Hum.

L'adaptation est donc bancale et passablement risible. De plus, toutes les scènes se passant autour du concours canin sont à côté de la plaque. Le trait est forcé et la sexytude du héros chute en flèche. Même Elizabeth est décevante - soupe au lait et envieuse. 

Cette lecture a donc manqué de saveur, les personnages de charisme et d'humour, bref rien pour sauver cette intrigue qui s'accroche désespérément aux grandes lignes du classique de Jane Austen sans en saisir l'essence même !

Published February 2015 by Harlequin

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16 septembre 2015

Et en plus, il cuisine, d'Angéla Morelli

Agathe, déboussolée par la tromperie de son fiancé, regagne son sud-ouest natal avec la boule au ventre. Tout plutôt qu'annoncer à ses parents son retour à la case célibat.

Pour l'heure, le weekend s'annonce fiévreux et festif car, pour leurs 30 ans de mariage, sa mère a mis les petits plats dans les grands. D'ailleurs, en cuisine, officie un charmant traiteur qui donne vite à Agathe du rouge aux joues et lui inspire des soupirs d'extase...

L'histoire est courte (trop courte) mais adorable. J'aurais voulu que ça ne se termine pas aussi vite. Je me sentais hyper à l'aise dans cette ambiance cossue et j'ai beaucoup aimé les personnages - Agathe, sa complicité avec sa sœur et sa tante qui ne refuse jamais une coupe de champagne au bord de la piscine.

On s'attend à une atmosphère débordante d'allégresse, il n'en est rien. C'est même agréablement surprenant.

Ceci dit, cela reste globalement féerique et l'histoire d'amour se tisse avec tendresse et sans brusquerie. C'est super touchant et mignon comme tout. Et bravo pour le choix du nom - Artème Sanspeur, il fallait l'inventer ! J'adore.

Harlequin ♦ HQN  /  Juin 2015  - Seulement disponible en e-book. 

21 septembre 2015

Tornade (Torn Away) de Jennifer Brown

« La famille n'est pas liée par le sang, mais par les sentiments et le cœur. »

Tornade   Torn Away

La vie de Jersey, seize ans, vole en éclats après le passage d'une tornade dans son quartier. Ce n'est pas seulement sa maison ou ses amis qu'elle perd, puisqu'elle doit être hébergée ailleurs, c'est avant tout sa famille, son seul point d'ancrage, qu'elle imaginait solide et intouchable.

On vit alors tout un éventail d'émotions à la lecture du roman, qu'il est difficile de résumer son impact. Mais c'est fort, très fort. Qu'on ne s'y trompe pas non plus, l'histoire ne verse jamais dans le sensationnalisme, mais cherche à creuser ce que signifient les sacro-saints liens familiaux. 

Et donc, pulvériser la vision qu'en avait l'héroïne, qui va découvrir des relations teintées de trahison, de non-dits et de désarroi. Forcément, ça fait mal. Heureusement que le rythme est rapide et intense, car on n'a pas le temps de s'appesantir. On se sent comme en apnée quand le deuil, la perte des repères familiers et le chamboulement des nouvelles rencontres se succèdent sans dire ouf. 

C'est l'effet « tornade » - ça bouscule tout sur son passage.

Albin Michel, coll. Wiz / Avril 2015 ♦ Traduit par Céline Alexandre (Torn Away)

4 mars 2015

Les dix plus beaux jours de ma vie, par Adena Halpern

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Trois qualificatifs pour résumer ce livre : attachant, attendrissant, réconfortant.

Quelle bonne surprise ! À la base, je n'aimais ni le titre ni la couverture. La présentation ne me faisait pas plus envie. J'ai donc ouvert le livre par curiosité, cru à une bonne blague (une nana de 29 ans se fait renverser par une voiture, alors qu'elle promenait son chien, et s'envole au Paradis, direct au 7ème Ciel). Disons que le début est surréaliste et merveilleusement superficiel. 

Mais enlevez le vernis pour découvrir une histoire plus profonde et plus touchante (Alex doit retracer les 10 plus beaux jours de sa vie pour mériter sa place). Les souvenirs remontent à la pelle, avec des instants de bonheur ou des déboires, tout ça raconté avec beaucoup de tendresse et d'émotion. On savoure alors une histoire sincère et bouleversante, avec une héroïne imparfaite, mais franchement adorable.

J'avais envie de douceur et cette lecture est tombée pile poil au bon moment. Tendresse, humour, fantaisie... ce roman fait un bien fou ! À tour de rôle, j'ai eu la gorge serrée ou un sourire banane aux lèvres. Et chaque fois que je plongeais le nez dedans, je me sentais heureuse. 

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éditions Mosaïc, mars 2015, traduit par Karine Xaragai (The Ten Best Days Of My Life)

19 mai 2015

Un été avec Kim Novak

Trente ans ont passé depuis l'été de ses 14 ans, époque où Erik a passé des vacances mémorables avec son copain Edmund à Tibériade, le cabanon familial situé en bord de lac. À eux l'insouciance et l'ivresse de la liberté... jusqu'à l'arrivée de la Catastrophe. Un meurtre va être commis et le corps de la victime sera retrouvé près de leur villégiature, après quoi la police va mettre un terme à leur parenthèse enchanteresse.

Cette lecture, d'une intensité ciselée et prenante, est stupéfiante ! De suite, elle nous hypnotise par son charme vénéneux et son atmosphère languide, au rythme d'un été fantasque et torride. J'ai été scotchée, complètement séduite par cette écriture simple, mais pénétrante. On suit sans complexe deux garçons en plein apprentissage d'indépendance, de sexualité et de responsabilité morale, non sans maladresse et avec toute l'intrépidité de leur âge.

On partage aussi les bribes d'une histoire empreinte de non-dits et de culpabilité étouffée, une histoire tantôt drôle ou malicieuse, mais définitivement bouleversante. La lecture est dépaysante à souhait, direct au cœur de la Suède des années 60, le temps d'un été chaud et indolent. On s'évade instantanément, avant de retoucher terre avec une pointe de regret et de nostalgie.

Kim Novak Hitchcock

12 janvier 2016

Le Trône de fer, tome III : La Bataille des rois, de George R.R. Martin

L'aventure continue avec « La Bataille des rois » (Livre 1 de l'intégrale 2) toujours en format audio, lu par le formidable Bernard Métraux. Durée d'écoute : environ 14h. Une broutille. 😜

Après le tumulte provoqué par la famille Lannister, au terme de moult complots, alliances et trahisons, le trône de fer a perdu son roi, laissant un héritage qui soulève bien des passions. Les seigneurs des quatre coins de Westeros s'autoproclament souverains légitimes et font des pactes (qui ne demandent qu'à être retournés). Résultat, l'action est assez lente et se perd en pourparlers, mais on devine déjà que les intrigues sont tricotées et détricotées à l'envi et annoncent un chaos indescriptible.

De nouveaux personnages sont également introduits ou avancent d'un pas presque timide vers le devant de la scène (Theon Greyjoy, Melisandre la Rouge, Lady Meera et Jojen de Griseaux). Ils n'éclipsent pas encore les principaux concernés, même si rien n'est laissé au hasard non plus. En attendant, c'est peu et frustrant, ça suppose de ronger son frein et de spéculer à n'en plus finir. J'hésite à poursuivre ma lecture avec le bouquin ou attendre la sortie du CD en mars. 

description

Cette série n'est que forfanterie, croyez-moi, je ne fais que pester !

Gallimard / Coll. Écoutez Lire (Avril 2015) ♦ Traduit par Jean Sola (A Clash of Kings)

31 juillet 2015

Le premier jour du reste de ma vie, de Virginie Grimaldi

Marie est à un tournant de sa vie : à 40 ans, déçue de sa vie de couple, elle s'embarque dans une croisière réservée aux célibataires, pour parcourir le monde pendant trois mois. Elle fait rapidement la connaissance de Camille et Anne, qui ont pour point commun d'être aussi à une période charnière de leur existence. Et ainsi de s'échanger des confessions sur leur vie intime, leur avenir sentimental, leurs frustrations, leurs envies et leurs peurs...

Mais l'histoire se révèle étonnamment joyeuse et enlevée ! On ressent un élan de tendresse et de sympathie pour ces trois copines, au point de s'imaginer à leurs côtés, calée dans un transat, un cocktail à la main, blablatant sur les hommes jusqu'à n'en plus pouvoir. C'est super rafraîchissant, en plus d'égrener le roman de propos sensibles, vrais et touchants. Sous le vernis de la comédie, se cache une histoire profonde et attachante, qu'on savoure pleinement.

Même JJ Goldman s'invite à la fête ! C'est vous dire comme la surprise est totale. J'ai beaucoup aimé, au-delà du cadre, de la promesse d'évasion et des rêves éparpillés. C'est une lecture attendrissante, qui met du baume au cœur. Je recommande, sincèrement.

City éditions / Janvier 2015

My new life

7 avril 2016

Ma vie en double, de Fiona Harper

Ma vie en double

À l'approche des fêtes de Noël, Juliet frôle la crise de nerfs à vouloir assurer sur tous les tableaux - mère parfaite, organisatrice irréprochable du réveillon de famille - mais est à deux doigts de jeter l'éponge en constatant que rien ne se passe comme prévu. D'abord, ses quatre enfants sont intenables. Elle ressasse encore son divorce comme une pilule amère coincée en travers de la gorge. Et sa sœur Gemma vient lui annoncer qu'elle part quinze jours en vacances dans les Caraïbes.

Trop, c'est trop. Juliet en a assez de se décarcasser pour les autres et accepte, sur un coup de tête, d'échanger sa place contre celle de sa frangine ! Eh oui, Juliet s'envole seule pour la villa tout confort et oublie rapidement tous ses petits soucis, en faisant la rencontre d'un italien charmant et sexy, et passe son temps à boire des cocktails, à traîner en bikini et expérimenter des sensations fortes, tandis que Gemma se gèle les fesses à Tunbridge Wells et va découvrir les joies d'une vie de mère au foyer débordée, heureusement soutenue par l'intervention salutaire du voisin. 

Je m'attendais à une comédie légère et romantique, une lecture sans prétention, distrayante comme il faut, avec un synopsis rappelant vaguement le film The Holiday (de Nancy Meyers). Et déjà je rêvais d'un instant de guimauve bien collante et sucrée... Que nenni. On découvre une histoire beaucoup moins rigolote et qui se contente de raconter le gouffre existant entre les deux sœurs dont les parcours sont diamétralement opposés.

L'une bosse dans le cinéma, célibataire et indépendante, adepte du glamour, et l'autre est une divorcée aigrie, frustrée et minée par ses échecs. Cela dure sur 400 pages et c'est beaucoup, beaucoup trop long. Cela manque de rythme, de pep's, d'étincelle. C'est trop ancré dans les clichés, les codes, les modes, les recettes banales et sans goût. J'ai bâillé d'ennui. La seule surprise viendra lors de la distribution des cartes amoureuses, avec des révélations et des rebondissements qui feront presque sursauter la lectrice engourdie. Rhooo... quelle drôle d'idée !

Enfin bon, le but de la manœuvre étant de remettre en mémoire l'importance de la famille dans une société sans cesse bousculée et essoufflée. Et j'ai comme eu un peu de mal à gober tout ça... 

Harlequin / coll. &H ♦ Octobre 2015 ♦ Traduction d'Emmanuelle Debon (Make My Wish Come True)  

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6 avril 2016

Looking for Alice, de Louise Vianey

Looking for Alice

Tout a commencé par hasard. Lors d'une brève escapade à Londres, Sarah assiste à une vente aux enchères de bagages oubliés et fait l'acquisition d'une magnifique valise rouge, grâce à la générosité du clone de Clive Owen, qui lui propose galamment de l'accompagner jusqu'à la gare. De retour chez elle, à Paris, Sarah est vaguement déçue par son contenu mais se retient de bondir de joie en découvrant une lettre d'amour et de rendez-vous loupé.

La jeune femme se met alors en tête de retrouver le couple d'amants maudits - Stanislas et Alice - et va remuer ciel et terre pour parvenir à ses fins. Sauf que sa mission se voit fortement compromise par une série de pépins qui lui tombent dessus - cambriolage, agression dans la rue, individu barbu qui la piste... Cela commence à sentir le roussis pour Sarah qui se décide de confier son enquête à sa meilleure amie Margot (cf. Une mariée de trop). 

J'avais beaucoup aimé le 1er roman de l'auteur et me suis donc lancée en toute confiance dans celui-ci, pensant y repêcher la même bouffée de fraîcheur et le dynamisme virevoltant.

On n'en est pas loin, car Sarah est une héroïne mignonne et attachante, mais clairement nigaude dans son boulot ou sa vie amoureuse (elle sort avec un type affreux, qu'elle met au pied du mur en revendiquant son désir de maternité, et puis... rien !). Elle est aussi attachée de presse, dans une agence où elle suspecte ses collègues d'avoir chipé ses échantillons dans son armoire verrouillée, sa chef couvre la chipie du lot et fait tourner Sarah en bourrique, mais elle tarde à réagir.

C'est donc assez long à s'enclencher, du moins la suite réserve une bonne dose de rebondissements et de suspense. Et lorsque toutes les pièces commencent à s'emboîter, le dénouement est du genre inattendu ! J'ai bien aimé, le roman est plaisant et léger. Il n'affiche aucune prétention, si ce n'est d'être un rendez-vous très sympa. 

Harlequin / coll. HQN ♦ Mars 2016 - Exclu ebook

29 septembre 2016

Les perles noires de Jackie O., de Stéphane Carlier

les perles noires de jackie o

Dans cette savoureuse comédie, où les situations cocasses s'enchaînent avec une parfaite virtuosité, on se réjouit de suivre une histoire virevoltante impliquant une femme de ménage qui rêve d'une retraite dorée, un charmant latino en manque d'ambition, une vieille fripouille à l'affût d'une magouille juteuse dans sa maison de retraite, un golden boy aux dents longues, un esthète new-yorkais amateur de jeunes apollons et un adorable carlin qui vagabonde au gré des chapitres.

C'est en faisant le ménage chez Irving Zuckerman que Gabriela tombe par hasard sur la combinaison de son coffre-fort, lequel contient 164 000 dollars, six lingots d'or et des perles noires ayant appartenu à Jackie Kennedy Onassis. Sans le moindre scrupule, elle met au point un plan génial pour faire main basse sur ce trésor. Elle convainc son neveu Franck de s'improviser escort-boy le temps d'une soirée, espérant qu'il passe la nuit dans l'appartement d'Irving pour y chiper le magot. En amont, Gabriela prend soin de glisser quelques somnifères dans la bouteille de lait de son patron, puis rentre chez elle en rêvant à ses futurs projets sous le soleil de Colombie. Elle a aussi fait appel à son vieux complice Nando, qui connaît du monde en Belgique pour refourguer le collier de collection, mais se sent particulièrement nigaude en sa présence et se met à lui raconter qu'elle est comptable chez un vieux marchand d'art. Ainsi peut donc commencer le casse du siècle orchestré par cette équipe de bras cassés. 

La suite vous réserve une bonne partie de rigolade ! Car le plan idéal va forcément cumuler les couacs et multiplier les scènes loufoques et insensées, de nouveaux personnages vont et viennent, générant une énergie bourdonnante qui donne du pep's et du piquant à l'intrigue. La lecture est drôle, audacieuse et dotée d'une inventivité formidable, propice à de sacrés fous rires. La comparaison à Billy Wilder n'est d'ailleurs pas usurpée, on y retrouve tout le charme pimpant et le comique saugrenu des comédies à succès des années 50 et 60. Une lecture franchement euphorisante pour ravir vos journées de détente !

Le Cherche Midi, Mai 2016

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2 décembre 2016

Petites infamies en cuisine, de Jessica Tom

Petites infamies

Une comédie de mœurs de la gastronomie new-yorkaise. 

Foodista talentueuse, mais jeune et naïve, Tia Monroe s’installe à New York avec de grandes ambitions : côtoyer les stars du dining et devenir l’une d’elles. Mais du chef étoilé au critique gastronomique du New York Times, tout le monde la méprise et la manipule… 

Gourmet, mais peu exaltant à parcourir.

J'ai été assez déçue de ma lecture, après un début enthousiasmant, l'histoire a fini par me lasser. On suit le parcours d'une jeune femme ambitieuse, son entrée dans le milieu fermé de la gastronomie new-yorkaise, ses hauts et ses bas, une réalité trop amère et des désillusions à la pelle.

Cela reste hélas trop factuel, sans émotion & peu croustillant sous la dent.

Les passages culinaires sont, par contre, ensorcelants et font doucement saliver. :)

HarperCollins - Nov. 2016
27 janvier 2014

Attirance & Confusion, par Simone Elkeles

livelovelaugh

Les avis étaient partagés, mais j'ai tenté le coup et je ne le regrette absolument pas ! Je crois même que cela a contribué à mon enthousiasme, puisque j'avais globalement anticipé une grosse déception, j'ai été finalement surprise et complètement folle de Derek Fitzpatrick ! Beau gosse, insupportable, avec blessure secrète, sans attache, ou presque, bref notre Derek débarque dans la petite ville de Fremont le temps d'un été, pense-t-il, et va tout déchirer.

Il a suivi la nouvelle femme de son père, Brandi, une jolie écervelée, maman d'un petit bonhomme de 5 ans, Julian, qui souhaitait se rapprocher des siens, dans la maison de son père, un type bourru et acariâtre, qui vit coupé du reste du monde, mais aussi de sa soeur, la ravissante Ashtyn, blonde, sportive, frondeuse et décidée, tout juste élue capitaine de son équipe (de football américain).

Tout de suite, la première rencontre entre Ashtyn et Derek fait des étincelles : c'est drôle, mais drôle. Cela donne le ton des échanges que ces deux-là vont s'envoyer pendant tout le roman, car c'est clair, ils se plaisent, ils sont attirés l'un par l'autre, mais ils se barricadent, ils ont leurs soucis personnels, et pourtant tout va participer à les jeter dans les bras l'un de l'autre, à moult reprises, et pour notre plus grand plaisir.

Je ne dis pas le contraire, le schéma est répétitif, il n'y a rien de nouveau sous le soleil, mais ça a suffi pour me faire passer un très bon moment de lecture. Après tout, je n'en attendais pas moins non plus. Moi qui décrétais, par avance, qu'il serait temps que l'auteur change de crèmerie, je retire aussitôt mes dires. Qu'elle ne change rien ! Absolument pas ! C'est tout bon comme ça, c'est frais, c'est pétillant, c'est coquin, c'est attendrissant, c'est gros, c'est niais, c'est dégoulinant de guimauve, ça colle aux doigts... mais c'est tellement bon !

C'est le 1er tome d'une nouvelle série, autour de joueurs d'une équipe de football américain. L'auteur a placé ses billes, déjà présenté les autres protagonistes, et je me frotte les mains de les retrouver tous, les uns après les autres !

La Martinière J., janvier 2014 - traduit par Cyril  Laumonier

5 décembre 2014

Mon Ange Gardien (Something about you)

Un petit plaisir coupable de lecture ? Ce n'est jamais de refus !

Rainbow happiness

 

Voilà une histoire croustillante, qui réunit un agent du FBI (Jack Pallas) et l'adjointe du procureur (Cameron Lynde). Ces deux-là se détestent à cause d'une affaire, vieille de trois ans, qui a viré au fiaco. Ils vont se retrouver autour d'un meurtre (une escort-girl a été éliminée dans la chambre voisine de l'hôtel où séjournait Cameron, qui a aperçu la silhouette du suspect et se pose maintenant en témoin principal de l'enquête). Et c'est Jack, bien sûr, qui est chargé de la surveiller !

Not good

 

Le couple est à couteaux tirés et se livre à des interactions volcaniques. C'est excellent ! Le flic est l'archétype du héros taciturne, au regard noir menaçant (entretenu à dessein), qui ne laisse échapper aucune émotion. Il est bougrement sexy et attirant. La jeune femme n'est certes pas insensible à ses charmes, mais ne risque pas de se brûler les ailes en s'approchant de lui. Elle a conscience de l'aversion qu'elle suscite, l'entretient à merveille et affiche une froideur et un cynisme remarquables.

bones intense

 

Cette tension constante donne lieu à des échanges drôles et irrésistibles. De plus, le couple met du temps à faire tomber les masques, et l'auteur alimente l'essentiel de son histoire avec cette aura sensuelle qui change des scénarios classiques (pas d'érotisme sauvage, ouf !). J'ai beaucoup aimé. C'est très cliché, mais ça remplit à merveille toutes les clauses du contrat : on a une romance piquante et drôle, avec un couple qui s'enflamme pour de vieilles (et fausses) rancunes. C'est super basique, mais ça reste une vraie partie de rigolade. 

Kiss for the end

 

Mon Ange Gardien, de Julie James
J'ai Lu, coll. Promesses, avril 2011 ♦ traduit par Cécile Ardilly (Something about you)

21 avril 2015

Complice(s)

Chloé et Finn avaient mis en place un projet pour le moins saugrenu : simuler un enlèvement pour décrocher la une des journaux et obtenir leur droit d'entrée dans l'université de leur choix.

description

Le plan des deux ados peut sembler stupide, naïf et irréfléchi, mais il est dénonciateur des défauts de notre société, comme la pression sociale, la spirale médiatique et ses effets pervers. Difficile alors de ne pas se sentir concernée, ou littéralement happée, par le fil de l'histoire, qui se déroule selon une orchestration simple en apparence, avant de se révéler féroce et implacable. 

La lecture est en effet hallucinante, voire frustrante, car les deux héroïnes sont rudement agaçantes par leur égoïsme et leurs mauvaises décisions. On n'éprouve aucune empathie pour elles, au contraire on s'indigne et on a envie qu'elles se ressaisissent (peut-on infliger pareille torture à sa famille ?!). Même leur amitié sera mise à rude épreuve, faisant voler en éclats le vernis des apparences.

L'histoire est donc d'une redoutable efficacité, avec un suspense au taquet et la démonstration d'une supercherie aux conséquences dévastatrices. Un roman qui se veut captivant, poignant, tordu... scotchant !

description

5 janvier 2016

Le Trône de fer (intégrale 1), de George R.R. Martin

En ces temps-là nimbés de brume, où la belle saison pouvait durer des années, et la mauvaise toute une vie, se multiplièrent un jour des présages alarmants. Au nord du Mur colossal qui protégeait le royaume, se massèrent soudain des forces obscures. Au sud, l'ordre établi chancela. Le meurtre et la corruption, la lâcheté et le mensonge enserrèrent inexorablement le trône convoité...

Comme probablement beaucoup de personnes, c'est après avoir vu la première saison de la série télé créée par HBO que ma curiosité a été piquée de lire le Trône de Fer de G.R.R. Martin. Et c'est au bénéfice du livre audio, à l'écoute du formidable Bernard Métraux, que j'ai choisi de me lancer dans l'aventure. Et quelle aventure !

Certes, l'adaptation tv est très fidèle au roman et j'aurais pu zapper une lecture-fleuve et aller à l'essentiel, mais cela aurait été dommage de se priver de cette mise en bouche, pour la simple et bonne raison qu'on y découvre une introduction nécessaire à l'univers des Sept Couronnes, des familles aux liens inextricables, des ambitions politiques, des conflits en souffrance et des intrigues tarabiscotées qui annoncent le chaos, le sang, la guerre, la vengeance et la soif du pouvoir.  
Miam, miam.

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Cela m'a également permis de me rafraîchir la mémoire, car j'ai vu la saison 1 il y a maintenant deux, trois ans (j'ai oublié, le temps passe si vite). Ce livre audio a donc été une aubaine, et je n'ai pas boudé mon plaisir. 😏

L'histoire, en quelques mots. Au Nord du royaume de Westeros, vit la famille Stark de Winterfell, où Lord Eddard y mène une existence rangée, auprès de son épouse Catelyn et leur nombreuse marmaille. Tout bascule le jour où le roi Robert débarque en personne pour le nommer nouvelle Main du Roi et le convoque auprès de lui à la cour. La reine Cersei fait grise mine. Elle n'en peut plus de se débarrasser de son époux grassouillet pour placer sur le trône son fils Joffrey. Ned Stark n'est pas dupe et cherche à la confondre, confiant ses doutes auprès d'une audience au sens de l'honneur fort discutable. Sa femme Catelyn mène aussi ses propres combats, chevauchant le royaume pour réclamer la tête du tortionnaire de son fils handicapé. À force de désespoir, elle kidnappe Tyrion Lannister et fait frémir de rage sa sœur Cersei. Les esprits chauffent et cogitent des plans retors pour rendre la pareille, sauf que les dés sont pipés et chamboulent les destinées. Armez-vous de vos sels, âmes fragiles, ça va valser ! Sur ce grand échiquier, vient également s'ajouter le sort de la jeune Daenerys Targaryen, dont le père a été dépossédé par Robert Baratheon, au terme d'une guerre sans pitié qui a conduit la jeune fille et son frère à vivre en exil. Ses épousailles avec un seigneur dothraki sonnent leur retour imminent ... et fracassant. 

Cette lecture, menée à fond de train, aura quelque peu ruiné ma vie sociale / occupé de nombreuses heures de mes vacances, mais cela aura valu le coup car la découverte est franchement excitante. Et je le rappelle, il faut absolument lire les romans et regarder en parallèle la série tv, les deux programmes vous réservent un festival d'émotions fortes, avec haute probabilité d'addiction, au point de contaminer toute une maisonnée ! Damned. 

Gallimard, coll. Ecoutez Lire / 2014 ♦ Texte intégral lu par Bernard Métraux (Durée d'écoute : environ 17h & 20h) ♦ Trad. de l'anglais par Jean Sola

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