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“Those who don't believe in magic will never find it.” (Roald Dahl)
12 novembre 2013

Volte-Face, par Michael Connelly

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Volte-Face, par Michael Connelly (Audiolib, mai 2012 - lu par Jacques Chaussepied et traduit par Robert Pépin pour Calmann-Lévy)

Suite aux nouvelles conclusions apportées par les dernières analyses ADN, le criminel Jason Jessup demande la révision de son procès, une vingtaine d'années après les faits. Mickey Haller est occasionnellement nommé procureur du comté de Los Angeles, son demi-frère Harry Bosch est l'enquêteur principal, Maggie McPherson, son ex, est son assistante.

Chapitre après chapitre, on replonge ainsi dans l'horreur et l'innommable (il s'agit tout de même d'un meurtre d'enfant !). On revit l'enquête, on cherche des indices perdus, on démasque les fautes du condamné, on réchauffe son parcours, on débusque les preuves. En un mot, c'est glaçant ! On se passionne néanmoins pour ce procès où règne une ambiance dérangeante, où on découvre aussi la pression médiatique et le contrôle de l'image. C'est un constat lourd, pesant et amer, un regard très cynique.

C'est le deuxième livre que je découvre de Michael Connelly, mais ma première rencontre avec le personnage d'Harry Bosch, et franchement je ne suis pas déçue ! (Je pense reprendre tous les romans pour les lire dans l'ordre chronologique, ce sera mieux.) Pour l'heure, j'ai aimé l'aspect sombre, urbain et sans concession de cette intrigue, au suspense friable et qui se termine en eau-de-boudin. Et pourtant, ça le fait, on adopte ce ton vif et efficace, c'est de la valeur sûre et on en redemande !

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14 novembre 2013

Dans les bois, par Harlan Coben

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Dans les bois, par Harlan Coben (Audiolib, mars 2008, texte lu par Pierre-Marie Escourrou, traduit par Roxane Azimi pour les éditions Belfond)

Paul Copeland est un homme brisé par la vie. Veuf, il élève seul sa petite fille. Il s'est démené dans sa carrière et a été promu procureur du comté de l'Essex. Brillant, ambitieux et charismatique, il cache ses blessures et n'évoque jamais le drame de son adolescence, alors qu'il était en colonie de vacances, quatre jeunes gens ont disparu dans les bois, parmi eux il y avait sa sœur Camille.

Et voilà que vingt ans plus tard, il est appelé pour identifier un corps et reconnaît le petit copain de sa sœur ! Il croit alors à l'impossible, relance l'enquête, traque le moindre indice, retrouve son premier grand amour et va dénicher de vieux secrets de famille dont il n'avait pas idée. C'est même là tout le drame ! A côté de ça, il doit garder la tête froide pour son procès, l'affaire est ardue, la défense a la rage au ventre et use de tous les moyens pour l'intimider.

Pour mon premier Harlan Coben, j'ai voulu miser sur un titre qui ne s'inscrit dans aucun cycle en particulier (pas de Myron Bolitar à l'horizon, par exemple). Ma foi, je n'ai pas été déçue du voyage : la lecture a été rapide, prenante, angoissante, bien menée et bien rendue. La fin, peut-être, prête à confusion mais c'est en lisant Sans un mot que vous obtiendrez les réponses qui évacueront tout malentendu ! Un roman au suspense efficace, qui tient ses promesses.

A noter : Pierre-Marie Escourrou interprète le rôle du gendarme Pierre Roussillon dans la série Une femme d'honneur sur TF1.

23 novembre 2012

To catch a bride

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Rafe Ramsey n'envisage nullement de se marier, aussi profite-t-il de l'occasion de rendre service à une vieille dame qui prétend que son unique petite-fille est toujours en vie, quelque part, en Egypte, pour échapper à des fiançailles arrangées. Il n'attend pas une seconde, fouille les rues du Caire, tombe sur des jeunes mendiants, en chope un pour servir d'appât car il a compris que sous les fripes de l'un d'eux se camoufle une certaine demoiselle au charmant minois.

Ramsey se frotte les mains, il a retrouvé Alicia Cleeve, la disparue, et veut la ramener en Angleterre. Mais celle qui se présente sous l'identité d'Aïsha refuse farouchement de le suivre, elle souhaite rester proche de ses amis, de ses racines et a un autre secret aussi (mais il fait la sourde oreille !). Alors il va l'amadouer, assurer le confort de sa famille d'adoption, la protéger et lui assurer un bel avenir ailleurs. Si, si, c'est promis. Les résistances de la demoiselle faiblissent enfin.

Vous obtenez ainsi une histoire charmante, mais pas très palpitante malgré son résumé. C'est effectivement très long pour une romance, dans le sens où les deux protagonistes opèrent un soupçon de rapprochement au bout de 200 pages. Pas moins ! C'est vous dire comme c'est mou, pas très convaincant, très lisse, trop poli et délicieusement guindé. Le style de Mme Gracie ne m'étourdit pas un seul instant, ses histoires manquent de passion, je passe définitivement mon tour pour la suite.

Les Archanges du diable #3 : Une lady à épouser, par Anne Gracie
J'ai Lu, coll. Aventures & Passions, 2012 - traduit par Sophie Pertus

23 novembre 2012

I've locked my heart I'll keep my feelings there

ladame 

Par une journée pluvieuse, Harry croise la silhouette frigorifiée de Nell, coincée à l'arrière d'une charrette. Il lui fait cadeau de son chapeau et de sa paire de gants, puis s'en va découvrir le domaine qu'il vient d'acquérir. Sans le savoir, il s'agit de Firmin Court qui appartenait à la mère de Nell, mais que son père a vendu après avoir dilapidé leur fortune pour assouvir sa passion des jeux. Depuis, celui-ci est mort sur le bord d'une route. Nell est orpheline, sans le sou, contrainte de travailler en tant que dame de compagnie.

Harry est sous le charme ! Il propose aussitôt de l'épouser, mais elle refuse. C'est là qu'un premier malentendu s'installe, puisqu'il s'imagine qu'elle ne veut pas se rabaisser à épouser un homme de sa condition (sa mère, simple servante, a été engrossée par son patron), elle est une aristocrate, désargentée, mais aristocrate par le titre ! En fait, Nell n'y songe pas une seconde car son souci est d'un autre ordre : elle est maman d'une petite fille illégitime, qui lui a été enlevée à la naissance, depuis elle se bat pour la retrouver mais veut préserver son secret car elle suppose que jamais un homme ne daignera s'intéresser à son sort avec de tels bagages.

La rencontre entre Harry et Nell est providentielle, d'ailleurs leur romance est purement traditionnelle et privilégie le syndrome de la demoiselle en détresse. Résultat, très peu de passion et de tension amoureuse au programme ! A contrario, c'est l'idylle entre Ethan et Tibby, cf. le premier tome de la série, qui se présente comme une bouffée d'air pur. Mais l'intrigue est ailleurs, et je continue de trouver qu'il manque la petite étincelle pour rendre cette série plus croustillante. Dans un registre romantique, elle est parfaite mais ne correspond pas à mes attentes. Du coup, je donne une chance au prochain tome, avec Rafe, sinon je passe mon tour.

Les Archanges du Diable, tome 2 : La dame de mes tourments, par Anne Gracie
J'ai Lu, coll. Aventures & Passions, 2012 - traduit par Viviane Ascain

23 novembre 2012

"I told you, I have no desire to put myself under the thumb of any man, ever again."

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Par une nuit pluvieuse, Gabriel rencontre Callie et son fils Nicky au bord d'une falaise. La jeune femme cherche un abri pour son fils, sans révéler toutefois qu'elle est princesse et lui prince héritier, menacé de mort, et qu'elle souhaite se tenir à distance de ses ennemis, sans éveiller le moindre soupçon. Lui, Gabriel, ne voit qu'une belle dame au caractère trempé, veuve, elle a décidé de mener sa barque en toute indépendance, ne voulant plus subir le joug masculin. Il lui offre le gîte et le couvert, elle accepte... du bout des lèvres.

A sa façon, Callie est adorable dans son obstination à ne vouloir compter sur personne, à maintenir ses origines secrètes et à surprotéger son fils. Nicky a une jambe boiteuse, il a peur des chevaux mais ne demande pas mieux de vivre comme un gamin normal, si bien qu'il se sent très vite à l'aise chez Gabriel. C'est un homme remarquable, très attentif, taquin aussi. Il est totalement sous le charme de Callie, et le lui fait savoir en lui volant des baisers, elle joue les belles effarouchées, qui tape du pied et du poing, mais n'en paraît pas moins insensible pour autant.

Il y a aussi toute une petite tribu qui vient se greffer au trio, ce sont des personnages secondaires très attachants, qui rendent le récit encore plus fluide et agréable à suivre. On se glisse avec aisance et bonheur dans l'existence de cette communauté, on s'y sent très bien, mais pour les besoins de l'intrigue, il faut que ça bouge à Londres, où on prend réellement connaissance avec les fameux Archanges du Diable (c'est le nom de cette série !). Et là, la famille de Gabriel Renfrew dévoile ses secrets, ou une partie, ce qui augure de belles heures de lecture. C'est d'ailleurs ce que je retiens de cette jolie romance, une touche de délicatesse et de romantisme, c'est mignon comme tout, ça ressemble à un cocon douillet, on aime les personnages, il y a une belle alchimie au sein du couple, l'histoire connaît quelques revers avec une fin en suspension (toutes les questions n'ont pas eu leurs réponses, il me semble, qu'en est-il du vilain de l'histoire ?!). En somme, c'est une lecture classique et potable, une mise en bouche savoureuse, où il manque toutefois un petit ingrédient indéfinissable...

Le Cavalier de l'orage (Les Archanges du Diable #1), par Anne Gracie
J'ai Lu Aventures & Passions, 2012 - traduit par Catherine Berthet 

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22 novembre 2012

..it hit her like a mallet to the temple, the realization that she was in love with him. Stupidly, dreadfully in love with him.

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Pendant un long, long, long moment, j'ai adoré ce que je lisais. Le couple Tremaine, séparé depuis dix ans, veut divorcer. Une farouche bataille s'engage alors, Gigi souhaite retrouver sa liberté pour épouser un nouveau parti, mais Camden, exilé à New York, rentre aussitôt au bercail pour exiger d'elle un héritier. Cette ultime humiliation est la suite logique d'une série de coups bas dont leur union a fait les frais. Aujourd'hui le couple est trop orgueilleux pour admettre qu'une attirance est encore perceptible entre eux, et puis l'amertume née d'un sentiment de trahison a fini de les éloigner.

Le couple s'acharne donc à se disputer et s'agacer du mieux possible, donnant ainsi des joutes verbales absolument jubilatoires. Heureusement l'histoire alterne aussi avec le passé, permettant de suivre la première rencontre de Gigi et Camden, une rencontre placée sous le signe de l'espièglerie, de la séduction et de l'audace. Camden pensait alors en épouser une autre, Gigi a rusé et a raconté un mensonge pour le détourner du droit chemin, résultat le couple s'est fiancé dans la joie et l'allégresse, et le soir de la nuit de noces, la vérité a éclaté et Camden a pris la poudre d'escampette.

Tous les deux sont maintenant bêtes et butés, ils préfèrent se convaincre que tout est fini entre eux, alors qu'on voit bien que l'alchimie est intacte. Ils se comprennent, sont encore sensibles aux charmes de l'un et l'autre, et puis ils ont changé aussi, dans le fond Gigi n'est plus capricieuse et égoïste, Camden s'est adouci, les dix années de séparation ont eu du bon ! Mais que de perte de temps... Peut-être la situation tend à s'éterniser et la lecture perd de sa saveur dans la deuxième partie. Cela n'enlève pas le charme, l'éclat et la vitalité de cette jolie romance, autour d'un couple explosif et de leur relation tumultueuse. Il faut aimer le style pétulant, en ce qui me concerne cela a été une vraie partie de plaisir.

Arrangements privés, de Sherry Thomas
J'ai Lu Aventures & Passions, 2009 - traduit de l'anglais par Anne Busnel 

22 novembre 2012

“Somebody put a plant in front of it!”

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Rencontre explosive entre Kaderin, la Valkyrie sans coeur, et Sebastian Wroth, le vampire taciturne qui veut en finir avec la vie ... sauf que la mise en présence de ces deux-là dans la même pièce réveille la flamme de vie pour lui et celle des émotions pour elle. Mais ce serait trop facile, et malgré quelques séquences de frotti-frotta surprenantes, le couple ne tombe pas dans la guimauve (la demoiselle est une vraie peste !) et passe son temps à s'échapper, tout ça sur fond de Quête à la Indiana Jones. 
Cela m'a peut-être pris plus d'un an avant de renouer avec cette série, mais ça valait le coup ! L'histoire du couple est incandescente, pas moins (même pas 30 pages lues, et déjà une scène de galipettes, excusez du peu !). Sebastian est attendrissant, pas mielleux du tout, malgré mes craintes (il est décrit comme inexpérimenté et peu sûr de lui), car il reste déterminé à conquérir sa belle. Celle-ci lui en fait baver, mais le vampire ne perd nullement de sa superbe, et question virilité, il assure toujours ! Alors il ne cesse de la poursuivre de ses assiduités et finit par procéder à tous types de chantages pour la faire craquer (et oui, ça marche !). Mais pas avant le dernier tiers du roman. En attendant, oui ça se frotte et ça se touche comme des bêtes excitées, mais ça ne dépasse jamais la limite autorisée. (Bah, personnellement j'ai trouvé que ça faisait un peu adolescent, mais bon...)  
Rassurez-vous, cette lecture demeure torride et fidèle à sa réputation. C'est vraiment une série riche et excitante, avec des personnages très attachants (comme Regina, par exemple, une Valkyrie à l'humour déjanté, encore huit tomes avant de découvrir son histoire plus intensément - il me tarde !). Mais aussi Conrad, encore un être torturé... ça promet ! Voilà qui augure de beaux moments de distraction.

La Valkyrie Sans Coeur (Les ombres de la nuit #2) par Kresley Cole
J'ai Lu 2010, coll. Crépuscule. Traduit de l'américain par Michelle Charrier 

22 novembre 2012

“Here, Kitty, Kitty, Kitty...”

C'est sur la bonne foi des commentaires positifs que j'ai eu envie de lire cette série, parce que l'emballage ne faisait drôlement pas envie...

morsure_magique 

Atlanta, dans une ère future. Kate Daniels est une mercenaire qui agit en free-lance pour la Guilde, ses missions consistent à capturer des créatures paranormales pour les empêcher de nuire. La Magie est devenue la source principale d'énergie pour la société, avec hélas des impondérables comme les monuments qui s'effondrent ou le recours à l'ancienne énergie, appelée tech, pour les consommations courantes. 
Très indépendante et rebelle jusqu'au bout des ongles, Kate a toujours mené sa barque à la barbe de l'Ordre, jusqu'au jour où elle apprend la mort tragique de son tuteur, lequel était Chevalier Divin. Aussitôt, Kate décide de mener son enquête, se place sous la protection de l'Ordre et découvre des faits étranges, comme la présence d'un vampire décapité sur la scène du crime, à côté du corps mutilé de Greg Feldman. 
Plusieurs pistes la guident vers la Meute, où sont rassemblés les Changeformes, avec Curran, le Grand Seigneur des Bêtes, qui est à leur tête et ne supporte pas l'insolence de Kate, bien qu'il consente à lui apporter son aide. De même, la jeune femme se rend auprès du Peuple, c'est-à-dire les Nécromanciens ou les nécronavigateurs, lesquels ne s'entendent pas avec la Meute, de plus ils considèrent les vampires comme leur vecteur de communication, une nouvelle fois Kate n'est pas accueillie avec le tapis rouge mais obtient du chef Ghastek son entière collaboration.

Morsure Magique est un livre qui repose sur l'action, le suspense, la magie, la provocation et la violence. L'univers est sombre, donc intriguant. J'ai vraiment envie d'en savoir plus, même si les couvertures sont loin d'être un appel du pied (elles sont immondes, à mon goût). Les personnages aussi interpellent, l'héroïne ne fait pas dans la dentelle, c'est une dure à cuire, ce qui parfois me déconcerte toujours un peu (je n'aime pas les cruches non plus, mais les wonderwomen me font aussi sentir mal à l'aise). Et puis Curran... hiii, nous n'avons là que des prémices d'une relation  qui promet une forte tension sexuelle entre Kate et lui, miam, miam. Très bon premier tome, donc, malgré des coupures dans le texte qui laissent parfois songeur. 

Kate Daniels - Tome 1 : Morsure Magique, par Ilona Andrews
Milady, un label des éditions Bragelonne, 2009 - 350 pages - 7€
traduit de l'anglais (USA) par Sara Doke

22 novembre 2012

“If you run from me, I will chase you, and I'll find you....”

 

# I Can Feel A Hot One - Manchester Orchestra

Une chanson tout à fait appropriée à cette lecture ... Hot, hot, hot. Et terriblement grisante. Hmm.

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Cat est une nana très jolie, étudiante le jour, elle traîne le soir dans les bars minables de l'Ohio. Elle allume les types, pas n'importe lesquels, juste les vampires, qu'elle déteste cordialement. Elle les attire dans un piège avant de les tuer de sang froid. Elle est très douée pour ça, son physique de rousse plantureuse lui vaut bien des égards, mais sa mission lui vient d'une vengeance personnelle (sa mère a été violée une vingtaine d'années plus tôt par un vampire). Et aussi étrange que cela puisse paraître, Cat est née de cette union ! Elle est mi-humaine, mi-vampire. Sa vie n'est pas facile, elle est détestée par ses grand-parents chez qui sa mère et elle ont trouvé refuge, celle-ci d'ailleurs la pousse à tuer plus, toujours plus, et ne la lâche pas une minute, elle craint tellement que sa fille succombe à la partie vampire de son sang, bref elle fait tout pour lui faire détester les créatures de la nuit, elle est même hyper agaçante pour ça, mais bon... Cat est formatée pour la haine et la vengeance, jusqu'à présent son palmarès est impressionnant, elle a aligné les macchabées sans se faire repérer. Cela n'empêche pas la jeune femme de se sentir seule et frustrée parce qu'elle a été abusée par son ancien petit ami, Cat est une héroïne forte en apparence mais vulnérable en fouillant de plus près.

Et puis, elle rencontre Bones. Un vampire qui est aussi chasseur de primes. Elle a prévu de l'envoyer en enfer, mais le type lui a tendu un piège. Le tête-à-tête est explosif ! Une trêve est pourtant conclue lorsque Bones comprend que Cat devient un atout inestimable. Il lui promet de l'aider à retrouver son père en échange elle l'aide à arrêter un vampire qui appartient à l'équivalent de la pègre. Une mission corsée, ardue et pimentée s'annonce. Beaucoup de sensualité, de baston, de provocation gratuite, de scènes olélé sont à prévoir. Et c'est terriblement aguichant ! Mygod, je n'ai pas vu le temps passer.

C'est de la bit-lit convenue et sexy, rien de neuf sous le soleil, mais c'est tout ce qu'on demande à ce genre de lecture ! L'héroïne est au départ une nénette inhibée, qui se révèle finalement une vamp irrésistible et qui n'a pas froid aux yeux, pfiou, quel contraste ! D'un autre côté, Bones est l'archétype du héros impitoyable mais pas méchant, car il oeuvre pour la bonne cause, lui aussi tue des vampires, c'est un monde à part, ni tout blanc, ni tout noir, on le découvre petit à petit, et comme Cat, nos préjugés tombent comme les feuilles des arbres durant l'automne ! L'histoire entre ces deux-là vaut son pesant de cacahuètes, il y a de l'amour, c'est fatal, en même temps je n'ai jamais trouvé que c'était mielleux (ni vulgaire) et la fin échappe même à l'idée que tout conte de fées est possible ! Ouf. Vivement le prochain, j'ai hâte !

Série : Chasseuse de la Nuit - Tome 1 : Au bord de la tombe, par Jeaniene Frost
Milady, label des éditions Bragelonne, 2009 - 505 pages - 8€
traduit de l'anglais (USA) par Frédéric Grut

22 novembre 2012

"Popcorn isn't food, it's popcorn."

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J'ai beau tourné dans tous les sens ce que m'inspire cette lecture, hélas il n'en sort rien, absolument rien. C'est dire le vide qu'elle renferme, en dépit de ses 400 pages. Nous avons là une histoire tristement plate, et quelconque. Quel ennui. 
Imaginez un type, un psychologue renommé dans sa ville, kidnappé par une mère abusive dans l'espoir qu'il vienne en aide à sa fille. Cette dernière est hémophobe, pas de quoi fouetter un chat selon le docteur, très en colère d'avoir été le dindon de la farce. Il comprendra avec un temps de retard que sa patiente est en fait une vampire, ce qui explique mieux l'extrême gravité de son mal. 
Bref, notre psy s'appelle Greg, il est beau mec et trouve la douce Lissianna à son goût. Celle-ci apparaît pure, angélique et compatissante, elle n'est pas insensible au charme du docteur non plus, mais calmons-nous. Point d'ébats passionnés ni de jeux de séduction mignons et craquants au programme. A la place, c'est plus lisse, romantique et drôle aussi. (Oui, oui. Tout n'est pas foncièrement mauvais non plus. Et le côté bonbon apporte une certaine saveur, mine de rien.) 
Sauf que, non. Le résultat n'est pas très succulent. 
Non seulement l'histoire s'éternise dans des bavardages creux et inutiles, ce qui sert finalement à présenter cette étonnante famille Argeneau, est-ce pour autant concluant ? Non, même pas. Il se dégage un sentiment de niaiserie qui donne envie de bouder. En clair, tout le monde s'aime, se mêle des petites affaires des autres, tout le monde est beau, sexy, et aussi sympa, moderne, branché... houlala, ça rase les pâquerettes ! 
De plus, il ne faut pas espérer une intrigue consistante, pour compenser, car il ne se passe strictement rien. Disons que cela se résume à une romance -sans éclat- entre un humain et une vampire, le seul détail qui change des clichés habituels repose dans l'idée que les vampires sont des êtres nés d'un procédé biotechnologique qui date de l'Atlantide ! Un concept original, pas très décoiffant non plus. 
Reste le dernier atout : l'humour, bien sûr. Car oui, c'est drôle et cocasse. Je pense au type qui fourre un concombre dans son pantalon ou celui qui porte des pyjamas Spiderman sans peur du ridicule... des petites perles qui ne sauvent toutefois pas une série qui ne s'annonce pas particulièrement brillante et qui ne se détache pas de la masse.

En-cas d'Urgence (Les Vampires Argeneau #1) par Lynsay Sands
Milady, 2011. Traduit par Zeynep Diker. 

“I know that sounds weird, but it's hard to be scared or even angry at a guy in Spider-Man pajamas”

22 novembre 2012

"Maybe she had checked her brain into her panties from the second she first laid eyes on the man."

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Dès le début, j'ai été gênée par les nombreux clichés dont s'entourait la mécanique de l'histoire (classique, pourvue d'un érotisme sauvage, souvent mal placé, avec des personnages qui ne nous étonnent plus) mais ceci ne m'a guère empêchée d'aller jusqu'au bout !
Lui, Lucan Thorne, le chef de la bande, est torturé par sa Soif sanguinaire mais n'en dit rien à personne, pour ne pas perdre la confiance des siens, et puis il est attiré comme un dingue par une nana, Gabrielle, qui porte la fameuse Marque (celle qui fait d'elle une Compagne du Sang), du coup il se dit qu'il ne doit plus la voir, même si elle l'obsède au point qu'il ne peut s'empêcher de lui rendre visite chez elle, la nuit, pour peupler ses rêves de fantasmes débridés... hmm! 
Elle, Gabrielle, est donc une nana célibataire, qui n'a pas connu les joies du sexe depuis une éternité, ses copines la tannent à ce sujet et l'entraînent dans une boîte malfamée pour fêter son succès de jeune photographe en herbe qui a le vent en poupe, bref ce soir-là Gabrielle est témoin d'une bagarre qui vire au massacre, elle va rencontrer le détective Thorne et tomber sous son charme, oui, elle sacrifiera même un plat de cannellonis pour s'envoyer en l'air avec cet illustre inconnu, dès le lendemain elle plane sur son petit nuage avant de retomber lourdement sur la terre ferme. Gnak, gnak. 
Les préoccupations sentimentales du couple ne sont, franchement, pas très émoustillantes. La situation est triste à pleurer, parce qu'elle ne surprend pas (ou plus) car elle rappelle d'autres schémas existants. Et puis cela manque de séduction et de subtilité, entre son odeur de jasmin à elle et son charme ombrageux à lui, on soupire presque en chuchotant pff, encore ! J'étais donc libre d'en rester là et d'abandonner ma lecture, mais je me suis surprise à parcourir tout le bouquin en un temps record, allez, j'admets, j'ai bien aimé découvrir qui étaient les guerriers de la Lignée (ils sont sexy, dangereux et attirants, il n'y a pas trop de cuir à déplorer, c'est déjà un bon point !), ce qu'impliquaient leurs combats et qui étaient leurs ennemis (sacrée révélation finale, à ce propos !). Moi qui m'attendais à une lecture plus que médiocre, j'ai trouvé que le résultat n'était pas si mauvais et qu'il offrait un bon divertissement, mais il n'y a rien de nouveau là-dedans. 

Le Baiser de Minuit, par Lara Adrian (Milady, 2011)
traduit de l'anglais (USA) par Franck Richet 

22 novembre 2012

“You have to call Darth Sullivan your 'Liege'?" I grinned. "Only if I expect him to answer.”

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Je viens à peine de terminer mon livre que j'ai déjà envie d'y retourner, c'était tellement drôle, sexy et addictif. Un vrai plaisir coupable. Bien évidemment c'est une histoire sur les vampires, mais c'est surtout l'histoire de Merit, une jeune femme de 27 ans, qui se réveille vampire après avoir été agressée la nuit en traversant le campus. Elle n'est pas du tout contente (être une vamp, quelle plaie !), pas motivée par tout ce que cela implique, à commencer par rentrer dans le moule, en prêtant serment au Lord Master de la Maison Cadogan à laquelle elle appartient. Cela ne l'enchante absolument pas, mais elle n'a pas le choix. A part devenir une marginale pour l'éternité.

Autre sujet qui exacerbe son mécontentement : Ethan Sullivan. Le Grand Manitou. C'est auprès de lui que Merit doit désormais répondre de ses actes, jurer loyauté et dévouement, devenir une disciple appliquée et obéissante. C'est lui qui a fait d'elle une vampire, et en toute logique elle lui en veut. Elle refuse d'entendre qu'il lui a sauvé la vie, ce qu'elle voit, c'est un macho manipulateur, avec des principes datant du XIXème siècle, ce qui colle moyennement avec le tempérament rebelle et indépendant de la jeune femme. Alors, évidemment, entre eux c'est le clash. Tout de suite, ils s'affrontent, s'envoient des noms d'oiseaux, ne baissent jamais la garde et se replient dans leur fierté. C'est jouissif. Sans compter qu'ils sont bien entendu attirés l'un par l'autre, Ethan lui a même fait la proposition de devenir sa Concubine, au grand dam de Merit, et pour le plus grand bonheur du lecteur. (Qu'est-ce que c'était bien !!!)

Autour de ça, il y a aussi une histoire de meurtres et de tueur en série. Des jeunes femmes sont assassinées, chaque scène de crime porte la trace d'une Maison vampirique. La situation est tendue, Ethan doit maintenir la paix et donc démasquer rapidement le coupable. A bien y regarder, cette partie de l'intrigue pourrait paraître anecdotique, alors que c'est tout le contraire. Cela marque le début de la série, car l'histoire se met doucement en place, c'est d'ailleurs le seul tort que je trouve à ce livre. Il est parfois long, parce qu'il doit introduire un univers et des personnages, cela demande du temps et de la patience (moi, clairement ce que je veux, c'est Merit + Ethan, c'est chaud brûlant entre eux et puis voilà). Je pense que la suite va s'avérer plus percutante, et encore plus déjantée, sexy et drôle. On voit apparaître les futurs conflits et les animosités entre les clans (vampires, mais aussi changeurs, faes ou nymphes, ça pourrait ressembler à Mercy Thompson, mais la touche est plus légère). 

En attendant, je me délecte en relisant certaines scènes. Il y a vraiment de très bons passages, la relation entre Merit et Ethan n'est pas sans me rappeller celle qui existe entre Curran et Kate Daniels (la série d'Ilona Andrews). Il y a de l'humour, du sarcasme, de l'action et de la tension sexuelle. Non, bien sûr ce n'est pas que ça non plus (obsédée, moi ?!), la série tente de créer un univers riche et prometteur, qui ne demande qu'à déployer ses ailes et je trouve ça plutôt réussi. La galerie des personnages est également haute en couleurs, il n'y a pas que Merit et Ethan (really obsessed ?!), non il y a aussi Morgan, Catcher, Jeff... et Mallory, la meilleure amie de Merit, une jeune femme délicieuse qui ignorait jusqu'à présent qu'elle était une sorcière ! Je vous assure, la série ne demande qu'à se développer, et moi, forcément, je suis cliente. (A suivre : Friday Night Bites).

A Chicagoland Vampires Novel #1 - Some Girls Bite ~ Chloe Neill
(New American Library, 2009)

22 novembre 2012

♪♫ I need an easy friend. I do, with an ear to lend. ♪♫

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J'ai été très agréablement surprise par cette lecture - encore des vampires ? une romance bidon avec des scènes d'acrobaties sexuelles toutes plus insensées les unes que les autres ? des personnages au glamour dévastateur, parfaitement risible que c'en est inquiétant ? Eh bien, non ! Ce livre ne ressemble pas à ses cousins ou frères éloignés, il est drôle, décalé, ne se prend pas au sérieux, propose une intrigue différente, avec une héroïne qui a grandi aux côtés de parents qui s'enrichissaient sur le compte des pauvres gens, une nana pas idiote non plus car elle n'est pas du genre à craquer pour un vampire... (Un vampire, c'est le Mal !)

C'est aussi un livre riche en références musicales, l'histoire tourne autour de WVMP Radio, la radio des vampires, où Ciara, l'héroïne, effectue un stage en marketing et craint un peu pour sa peau. Elle n'est pas folle, et même si le très séduisant Shane craque pour elle et fait tout pour la séduire, elle n'a pas envie de perdre la tête  pour si peu ! J'avoue, j'ai adoré leur romance. Il faut dire que Shane est un personnage canon et irrésistible (pour le coup, je suis folle !). L'intrigue n'est pas trop mal, une fois qu'on a adhéré au ton et au style du roman, on est quitte pour dévorer le reste. Je suis plus que tentée pour poursuivre la série, en espérant que la suite tienne aussi bien la route.

Le Sang du Rock, tome 1 : Wicked Game par Jeri Smith-Ready
Milady, coll. Bit lit, 2012 - traduit par Sébastien Baert

21 janvier 2013

Ah, les garçons dans les vestiaires...

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A 31 ans, Marisol Winston passe son temps à dépenser l'argent de son père dans des frivolités. Excédé, celui-ci l'envoie en cure de désintoxication dans l'Arizona, où elle suivra un stage de nounou chez Cash Connelly.

Lui aussi s'est fixé un objectif fou en tentant de reconquérir son titre de quarterback vedette, avec trois enfants à charge et une ex-épouse qui a vidé ses comptes. Il est à deux doigts de péter un câble et veut à tout prix garder le contrôle de la situation, mais dès qu'il découvre Marisol suspendue dans l'arbre, devant chez lui, il n'imagine pas ô combien son quotidien va être bouleversé.

Bon, les enfants vont adorer Marisol alors que ce n'était pas gagné. C'est une femme sexy et rieuse, habituée à courir les boutiques et sortir en boîtes, elle ne s'habille qu'en blanc et déteste la campagne. Mais elle va trouver chez les Connelly un véritable esprit de famille qui va métamorphoser l'écervelée qu'elle était en jeune femme dynamique et amoureuse.

Eh oui, elle craque pour le papa sportif et sûr de son charme, entre eux c'est un flirt trèèès poussé qui s'est mis en place, car ils ne veulent pas succomber à la tentation, du moins pas dans l'immédiat, mais ça crépite entre eux.

Et cette frénésie collective met du baume au cœur et est parfaitement communicative ! Marisol est une héroïne pétillante, un peu sotte mais tellement pleine de bonne volonté. On gagne vite sa cause, face à un Cash ahuri d'avoir une bombasse sous son toit, se retenant de lui sauter dessus et combattant ses démons intérieurs.

On est pris dans le tourbillon de cette romance joviale et enchanteresse. L'auteur ne cherche rien d'autre que de partager plaisir et bonne humeur, le lecteur le perçoit aussitôt et savoure chaque chapitre avec le sourire aux lèvres. J'en redemande !

Soyons fous ! par Lisa Plumley
Milady romance, coll. Central Park, 2012 - traduit par Mélanie Rouger

Note au passage : Je n'aime pas les couvertures françaises !!!

19 janvier 2013

"Parfois, être optimiste, ça demandait simplement trop d'efforts."

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Callie a 30 ans, elle est célibataire et folle amoureuse de son patron, Mark, avec qui elle a eu une brève aventure il y a quelques mois. Elle ne désespère pas de le reconquérir, même si celui-ci s'affiche avec une nouvelle conquête. Complètement déboussolée, Callie décide d'opter pour le Plan B : il lui faut un autre homme dans sa vie, pour titiller la jalousie de Mark. Ce sera donc Ian McFarland, le jeune véto qui vient de s'installer en ville, un type trèèès séduisant mais aussi glacial qu'un iceberg. La jeune femme a bien du souci à se faire pour le dérider.

Et c'est ce qui est particulièrement drôle, car Callie est pétulante, enjouée, bavarde et pleine d'allant, tandis que Ian est tout son contraire. Or, dès que celui-ci lâche le moindre sourire ou montre qu'il n'est pas si insensible que cela, c'est la nouba à tous les étages. En attendant, il faut ramer sec. Donc, peu de jeu de séduction flagrant mais une tendre connivence qui s'installe au fil des chapitres... Certes, il est divorcé et marqué à vif, elle est obnubilée par son patron et a du mal à tourner la page. La romance entre ces deux-là ne peut que se gagner au terme d'une longue patience.

A côté, on découvre la petite ville de Georgebury dans le Vermont, avec sa communauté très attachante. Callie vit chez son grand-père, Noah, un monsieur grognon et taciturne, mais qui a un cœur d'or. Sa famille est complètement folle, ses parents ont divorcé depuis 22 ans mais son père espère se réconcilier avec sa mère, même si elle ne lui pardonne pas son infidélité. Sa sœur aînée est devenue aigrie et a pris en horreur les hommes, son frère joue les détachés mais n'a aucun but dans la vie. Au milieu, Callie tente d'adoucir les angles et de faire en sorte que les réunions familiales ne virent pas à la catastrophe (peine perdue).

Enfin bon, tout ça pour dire qu'on découvre un roman surprenant et très agréable, où il est question d'amour et de romance, mais pas seulement, car une relation se construit aussi avec “tout ce qui va avec”. Ceci dit, l'histoire se veut légère, frivole et alerte, j'ai beaucoup souri au cours de ma lecture et j'ai trouvé en Callie une héroïne formidable. Toujours à espérer, à garder confiance en elle et à partager cette joie de vivre. On sort de cette lecture avec la sensation de quitter une petite bulle de bonheur, sans la moindre tristesse non plus. Autant d'enthousiasme procure un bien fou ! Je relirai très prochainement cet auteur.

L'Amour et tout ce qui va avec, par Kristan Higgins
Harlequin, coll. Mosaïc, 2012 - traduit par Jeanne Deschamp

30 janvier 2013

"Thanks heaven for that. I don't think I would know how to conduct myself in a world in which you offered compliments."

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Lady Olivia Bevelstoke est une insatiable curieuse. Lorsque ses amies lui parlent de son nouveau voisin, Sir Harry Valentine, en des termes croustillants, elle décide alors de se poster discrètement à sa fenêtre, derrière un rideau, pour l'espionner. Hélas, la manœuvre ne passe pas inaperçue et Harry n'est pas dupe du manège de la jeune femme.

Lors d'une soirée mondaine, il n'hésite pas à la taquiner sur le sujet, elle s'offusque et ces deux-là concluent qu'ils ne s'apprécient pas du tout. Autant s'éviter par la suite, merci et au revoir. Mais voilà que le métier de Harry (traducteur russe pour le Ministère de la Défense) le propulse de nouveau dans le petit salon de son adorable voisine, car il doit secrètement surveiller un prince de Russie, lequel courtiserait actuellement lady Olivia.

Finalement, Harry et Olivia vont apprendre à se connaître et devenir de très bons amis. Pendant une grande partie du livre, on ne sent donc pas du tout de tension sexuelle entre eux, puisque l'auteur a privilégié le badinage amoureux. C'est une pratique courante chez Julia Quinn, qui élève la romance à un rang autre que l'étalage de sensualité et de passion débridée (snif !), mais ça reste très drôle et pétillant ! Les séances de lecture, autour d'un petit ouvrage intitulé Mlle Butterworth et le baron fou, sont hilarantes, avec en guest-star le personnage de Sébastian Grey (futur héros de Ten Things I Love About You, le troisième tome de la série des Bevelstoke, entamée avec Les carnets secrets de Miranda).

En somme, une lecture plaisante et amusante, mais un peu dénuée d'intensité amoureuse.

Mademoiselle la curieuse, par Julia Quinn
J'ai Lu, coll. Aventures & Passions, éd. 2012 -  traduit par Cécile Desthuilliers

19 avril 2013

Ah, Twitter ! Haïku pour les semi-analphabètes !

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Abigail Donovan a publié un premier roman qui a connu un joli succès, mais son éditrice menace de la lâcher si elle ne parvient pas à lui fournir un nouveau livre. Depuis quelques mois, Abigail sèche devant son ordinateur et découvre par hasard Twitter. Aussitôt elle rencontre un certain Mark Baynard et s'amuse à flirter en ligne avec lui.

Moi qui ne crois pas trop à ces dragues sur internet (cf. Quand souffle le vent du nord de Daniel Glattauer ou Attachement de Rainbow Rowell), j'ai eu la très grande surprise de m'enthousiasmer complètement pour cette histoire ! Les échanges entre Abigail et Mark sont drôles, alertes, ponctués de nombreuses références à la pop culture (un vrai régal de deviner à quelle série ils pensent au moment de se dire au revoir), en somme c'est une véritable bouffée d'air pur !

Fatalement, l'auteur a glissé un petit élément dont on aurait pu se passer, parce qu'on n'avait pas besoin de notre dose de mélo dans cette lecture pétillante. Sans quoi, vraiment quelle bonne tranche de rigolade ! de plaisir ! de surprise ! Je ne connais strictement rien aux principes du petit oiseau bleu et ce n'est pas bien grave non plus, car c'est juste un prétexte pour que deux personnes se rencontrent, et puis ... chabadabada !

Pour un Tweet avec toi, par Teresa Medeiros Milady romance, coll. Central Park, 2012 - traduit par Emmanuelle Ghez

  • Un petit clic vers le billet de Mlle Pointillés, qui donne des extraits de sa lecture, de quoi vous donner envie de tenter le coup !
29 mai 2013

Regarde... le jour se lève, dans la tendresse, sur la ville ... (devinez de quelle chanson sont tirées ces paroles ???) :)

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Cassandra est une indécrottable romantique, qui se gave de romans d'amour et imagine son idéal masculin à l'instar des héros de ses lectures. Même en pleine journée, elle est capable de décrocher de la réalité pour se perdre dans ses fantasmes. Il est même parfois un peu surprenant de tomber sur une scène à l'érotisme débridé, sans prévenir, avant de réaliser qu'il s'agit d'un rêve éveillé. Une fois qu'on détermine bien la frontière, on peut se prêter à sourire car ce sont souvent des situations cocasses.

Pour se consoler de sa fraîche rupture sentimentale, Cassandra décide de rejoindre sa meilleure amie Val dans un hôtel de grand standing à San Diego, pour y rencontrer le cousin de celle-ci, Raphaël, au physique d'Apollon et aux manières de gentleman, et aussi Connor, son associé aux répliques sarcastiques mais au doux accent irlandais. Cassandra craque pour le premier, puisqu'il incarne son modèle de perfection, mais se surprend à brûler de désir pour le deuxième, qui n'hésite pas non plus à la titiller, ayant saisi qu'elle possédait un caractère volcanique, bien loin de l'image lisse et polie qu'elle voudrait donner, derrière ses romans à l'eau de rose.

J'ai aimé toutes les brèves interactions qu'il pouvait y avoir entre Cassandra et Connor, il n'y a pas photo, ce potentiel remporte tous les suffrages. A côté, Raphaël fait pâle figure. D'ailleurs l'auteur n'a pas veillé non plus à nous le rendre particulièrement attractif, puisqu'à part un physique avantageux, il est vite assommant et terne et passif, donc bof. L'histoire montre aussi qu'une consommation excessive de romances rend l'héroïne aveugle et butée, elle s'attache à une image et se voile la face, risquant presque de passer à côté du bonheur !

Du coup, le couple se retrouve dans les bras l'un de l'autre un peu précipitamment (le dernier chapitre, et puis hop !). A noter aussi qu'il n'y a point de sensualité au cours de l'histoire, si ce n'est dans les fantasmes de Cassandra. Certes, c'est drôle et insolite, mais un peu lassant aussi, j'avoue, j'ai vite cherché à sauter les passages. Bref, tout ça pour dire que cette lecture n'a pas été désagréable, l'histoire est mignonne mais reste aussi conventionnelle, on se trouve à mi-chemin de la chick-lit, la dérision en moins, et c'est bien dommage. En somme, c'est gentillet, mais pas aussi alléchant que le résumé le supposait.

La fille qui lisait des romans d'amour, par Inara Lavey
Milady, coll. Central Park, 2013 - traduit par Lise Capitan

17 juillet 2013

“In vain have I struggled...” (Le Journal de Mr Darcy)

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Toute lectrice de Jane Austen qui se respecte poussera toujours la curiosité à vouloir lire ces fameux petits ouvrages qui papillonnent autour de son œuvre, en s'inspirant de ses personnages ou de son histoire. Amanda Grange a cherché à percer la carapace du mystérieux Darcy en imaginant son point de vue lors de sa rencontre avec Liz Bennet dans Orgueil & Préjugés. Soit, l'idée est excitante et alléchante, évidemment je mords à l'hameçon.

Mais voilà, je suis un peu restée à l'extérieur de cette histoire qui ne m'est pas apparue nouvelle. Darcy est un gentleman engoncé dans ses bonnes manières et dans la haute opinion qu'il a de lui-même et de sa position dans la société. Mais on le savait déjà ! En fait, tout le charme de Darcy réside dans le voile de séduction énigmatique dans lequel il se drape. Moins on devine ses secrets, plus on fantasme sur lui. Alors, de le découvrir aussi accessible, avec ses interrogations aussi platounettes quant à cette inexplicable attirance qu'il éprouve pour Liz, ma foi, ça vous brise un mythe.

C'est plat, classique, avec énormément de retenue, jamais on ne s'évade, on est tenu dans un système qui sent le réchauffé, on s'ennuierait presque et on finit par se demander pourquoi on lit ce sous-Jane Austen alors qu'on pourrait replonger dans l'œuvre originale qui est mille fois plus spirituelle et enlevée !? Mais la lectrice est faible, elle lira d'ailleurs avec autant de scepticisme, mais non moins d'avidité, les autres livres de l'auteur (Mr Knightley, colonel Brandon, me voilà !).

Le journal de Mr Darcy, par Amanda Grange
Milady romance, coll. Pemberley, 2012 - traduit par Claire Allouch

14 février 2013

"Je n'ai pas besoin d'accessoires pour assurer le boulot."

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Delaney est de retour à Truly, petite ville de l'Idaho qu'elle a quittée dix ans plus tôt, pour assister aux funérailles de son beau-père et prendre connaissance de son testament, pensant repartir au plus vite après toutes ces corvées. Malheureusement, pour toucher sa part de l'héritage, la jeune femme ne doit pas quitter la ville avant une année complète. Pour elle, c'est le début du cauchemar mais son besoin d'argent lui fait ranger sa fierté dans sa poche.

A Truly, elle retrouve aussi Nick Allegrezza, le fils naturel du défunt. Difficile d'expliquer la relation entre ces deux-là : elle a été traitée comme une princesse, lui comme un pestiféré, leur famille a considéré qu'ils devaient se détester, mais cet interdit a bien fini par les pousser dans les bras l'un de l'autre, et paf le scandale a éclaté, entraînant la départ précipité de la jeune femme, fâchée à vie avec son beau-père.

Mais le vieux a mijoté un autre mauvais coup contre ses héritiers, en formulant l'interdiction de toute relation sexuelle entre eux, sinon ils seront spoliés. La nouvelle fait l'effet d'une bombe et la communauté de Truly s'embrase en colportant de folles rumeurs. Sitôt que Nick est en présence de Delaney, l'assistance retient son souffle. Alors, sûr qu'il en rajoute des couches, il la cherche, la provoque, lui balance des vannes, et elle riposte, lui tient tête, cherche à l'éviter (mais ouvre un salon de coiffure juste à côté de son entreprise !).

Au début je pensais que la romance allait être drôlement compromise, avec la clause du testament, mais c'était sans compter sur l'esprit borné et farouche de notre mâle en puissance. Nick est follement excitant : avec ses liaisons sulfureuses, ses attitudes provocantes, il est aussi nonchalant, sexy et arrogant, bref un spécimen qui affole ! Sa relation avec Delaney prend beaucoup de temps à se mettre en place, l'attirance est flagrante, mais leur passé fait encore de l'ombre, du coup ils ont du mal à se comprendre et cerner ce que l'autre pense ou veut.

La fin est passablement précipitée, c'est injuste, on aurait souhaité que ça traîne encore un peu en longueur et qu'on en sache plus sur cette histoire et ses conséquences. Sans quoi, c'est une lecture craquante, qui laisse davantage de place aux jeux amoureux et à la séduction, ce qui est très bien aussi.

A toi pour la vie, par Rachel Gibson
J'ai lu, coll. Promesses, 2011 - traduit par Maud Godoc

4 novembre 2013

Passage du désir, par Dominique Sylvain

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Passage du désir, par Dominique Sylvain (Audiolib, mars 2012 - lu par Frédéric Souterelle)
Editions Viviane Hamy, février 2004. Disponible en format poche, chez Points. 

Ce titre signe la rencontre entre Ingrid Diesel et Lola Jost, lequel duo reviendra en force dans quatre autres romans. La première est une Américaine installée à Paris, dans une impasse (Passage du Désir) où elle a ouvert un petit salon de massage. Elle est secrètement mordue de Maxime Duchamp, propriétaire et cuisinier aux Belles du Jour, mais celui-ci a une liaison avec une de ses serveuses, Khadidja Younis. L'histoire s'ouvre donc sur le braquage d'un bureau de change, puis sur l'assassinat de la collègue et colocataire de Khadidja.

Lola Jost, commissaire de police fraîchement retraitée, passe désormais son temps, chez elle, à faire des puzzles et à s'offrir un petit gueuleton aux Belles du Jour. Le meurtre de Vanessa Ringer risque de bouleverser ses habitudes, aussi accepte-t-elle de s'associer avec Ingrid, dont les intérêts dans la résolution de l'enquête sont tout aussi personnels (sauver son Maxime chéri, désigné suspect idéal). Ensemble, Ingrid et Lola font des étincelles, tout les oppose, si ce n'est une ténacité remarquable et rompue à toutes épreuves. Les suivre dans leur quête de la vérité offre au lecteur un vrai moment de rigolade !

Admettons, tout de même, que l'intrigue policière n'est pas le point fort du roman. C'est une affaire classique, un peu tirée par les cheveux, qui ne bouleverse pas nos sens et ne nous tient pas particulièrement en haleine non plus. En fait, ce que j'ai follement apprécié, dans ce livre, c'est son style, l'écriture de Dominique Sylvain, sa manière de nous présenter son univers, ses personnages tous brinquebalants mais ô combien attachants, et puis l'humour aussi, très fin, saupoudré par petites touches délicates et estimables. C'est ce qui a fini de me convaincre, maintenant je veux tout lire, retrouver Lola et Ingrid dans de nouvelles péripéties, continuer de m'amouracher, sourire, espérer ... et tout ça, quoi.

La version Audiolib est un poil frustrante, du fait de la voix grave du narrateur, qui colle moyennement avec les personnages féminins du roman (on a l'impression que Lola Jost vient de s'avaler dix paquets de cigarettes, trente litres de whisky et sort à peine de son lit). Je n'ai pas trop adhéré à cette interprétation, même si l'ensemble offre une orchestration prenante et efficace.

" ... Lola tenait à démontrer qu'elle respectait la Loi. Sa seule maîtresse après son libre arbitre. Ah c'était beau. C'était si beau qu'on avait envie de grimper aux rideaux, de sortir les cotillons et les langues de belle-mère, de souffler dans des flûtiaux, de lancer des pétales de roses en dansant, de faire pipi dans des képis. "

6 novembre 2013

Cathy's Book, par Jordan Weisman, Sean Stewart, Cathy Brigg

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Cathy's Book, par Jordan Weisman, Sean Stewart, Cathy Brigg (Bayard jeunesse, octobre 2013 - traduit par Pascale Jusforgues)

Rien ne va plus dans la vie de Cathy, jeune fille de 17 ans, encore traumatisée par la mort brutale de son père, en conflit permanent avec sa mère et le cœur brisé par sa récente rupture avec Victor. Son petit copain a mystérieusement mis les voiles, laissant derrière lui une flopée de doux souvenirs, la promesse d'un avenir idyllique ... et une petite piqûre au creux de son bras. Cathy s'interroge, aurait-elle été droguée à son insu ?

Elle décide alors de retrouver son ex, mystérieusement disparu, elle s'introduit dans la magnifique demeure de son oncle, découvre qu'il s'agirait en fait de la propriété de Victor, lequel lui aurait omis bien d'autres choses encore, comme l'existence d'une femme et d'une petite fille dans sa vie ! ... Cathy est effondrée, mais est d'autant plus motivée à poursuivre son enquête pour démasquer son bourreau des cœurs.

Suspense, humour, amour et action sont de la partie, dans ce roman qui se présente de façon originale. Il combine à la fois le journal intime, le roman policier, le récit illustré et le roman interactif. Grâce à sa couverture qui se déplie et dévoile moult indices, le lecteur est impliqué dans l'histoire et peut notamment surfer sur un site internet. Ce n'est certes pas une nouveauté, le roman a été préalablement édité en 2008, sous un autre format (couverture cartonnée), du fait de son succès il est remis au goût du jour pour séduire de nouveaux lecteurs !

L'histoire est tout ce qu'il y a de plus prenant et énigmatique, elle s'offre même une incursion dans la sphère surréaliste, au cœur d'un Chinatown envoûtant mais drapé dans ses secrets et sa volonté de se protéger coûte que coûte. On se glisse aussi dans la peau d'une héroïne sensible, mais qui ne se laisse pas marcher sur les pieds, Cathy est drôle, talentueuse, un peu paumée. Elle est coupable de quelques comportements erratiques, heureusement sa meilleure amie Emma veille au grain pour lui éviter qu'elle perde pied complètement. Cette lecture est tout à fait dans l'air du temps, sur le plan esthétique et du niveau de l'intrigue, c'est une totale réussite.

22 novembre 2012

“Vampires. Honestly, they're like children sometimes. ”

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Ce n'est pas la couverture, vulgaire et racoleuse, qui m'a incitée à ouvrir ce livre. J'ignorais tout de la signification du mot succube, entendez : un démon qui prend l'apparence d'une femme pour avoir des relations sexuelles avec un mortel. Ceci ne m'encourageait pas davantage ! Finalement, la curiosité l'a emporté sur le reste, me fiant aux avis positifs d'autres lecteurs, et aussi parce que cette histoire se passe dans un monde autour des livres. Georgina Kincaid, l'héroïne, travaille dans une librairie. Elle est succube mais déteste ça. Ses réflexions et ses attitudes s'attachent plus à celles d'une humaine, jusqu'à son apparence, irréprochable de séduction, qui fait tourner la tête à tous les hommes sur son passage. 
Cela commence par sa rencontre avec son auteur préféré, Seth Mortensen, qui se révèle sous un jour nouveau. Beaucoup moins brillant qu'à l'écrit, l'homme est un introverti peu sûr de lui, fasciné par la belle Georgina, pourtant il recule plus souvent qu'il n'entreprend. Mais il faut souvent se méfier de l'eau qui dort !  
C'est Roman Smith, un type croisé entre les rayons de la librairie, qui rendra Georgina fébrile d'excitation rien qu'à sa vue. Il est beau, il est sexy, il est charmant, il est culotté. Il est le fruit défendu. Georgina se fait violence de ne pas succomber, car elle connaît les conséquences, aussi elle se retient, souffre et devient folle de désir, en dépit des nombreuses barrières qu'elle s'impose. 
Des scènes d'intensité érotique sont à prévoir ! Vraiment, un régal. 
Bref, toute cette histoire ne se cantonne pas à des aventures sentimentales d'un succube qui regrette son pacte avec le diable. En fait, Seattle voit surgir un tueur en série qui s'en prend à la communauté des immortels, dont fait partie Georgina. Le petit groupe se concerte, cherche des solutions, malgré les imprécations sévères de l'archidémon Jérôme et de l'ange Carter qui souhaiteraient mettre leur troupe à l'abri.
Sur ce plan, l'auteur cherche à brouiller les pistes, j'ai joué le jeu durant un temps mais j'ai clairement vu venir le fin mot de l'histoire. Ceci n'a nullement gâché mon plaisir, j'admets, j'étais accrochée aux pages de mon livre. Au début j'étais étonnée du manque d'action et du côté plan-plan de l'intrigue. Des démons et des vampires mènent une vie ordinaire, se fondent dans la masse, côtoient des anges en toute impunité, et jamais ne démontrent l'étendue de leurs pouvoirs machiavéliques, tiens donc ! C'est dire combien cette lecture s'appuie sur d'autres sensations, plus sensuelles et érotiques, mêlant crûment les fantasmes et le sexe. Et Georgina est une héroïne habile et exemplaire dans son domaine, je dis ça en toute innocence... mais évitez de confier ce livre (une série en 6 ou 7 tomes, en fait) à vos filles qui ont aimé Twilight, c'est beaucoup moins chaste mais terriblement affriolant.
Verdict sans appel : Une lecture rapide, distrayante, surprenante sur le long terme.

Succubus Blues, par Richelle Mead

Bragelonne, 2009 - Traduit de l'anglais (USA) par Benoît Domis

18 mars 2013

Trois petits tours, et puis s'en vont...

Il faut à tout prix que je laisse une trace de ces deux lectures, car il m'est arrivé une drôle de mésaventure.

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Jane Jones, brillante styliste reconnue à New York, revient dans sa petite ville natale de Vernon, en Louisiane, pour la fête des dix ans du lycée. Il a fallu que sa meilleure amie la supplie de venir y assister. Jane n’a aucune envie de se retrouver nez à nez avec un certain ancien élève, qu’elle a aimé et qui lui a brisé le cœur… Malheureusement, il est là, et le geek à lunettes dont Jane se souvient si bien est devenu un séduisant millionnaire. Il ne manque plus qu’un malentendu pour rendre la situation explosive.

Comble du comble ! J'avais déjà lu ce roman l'année dernière mais je l'avais complètement oublié. Et pour cause, l'histoire est simplette, au schéma classique et très stéréotypé. Du genre qui s'évapore dans les airs sans faire de bruit. Il faut que j'imprime quelque part que j'ai déjà tenté de lire ce truc mais que ça ne m'a pas plu du tout !!! Pff.

Jane (cœur à prendre) Jones, par Joan Reeves (Milady, coll. Central Park, 2012)

Le richissime Daniel multiplie les conquêtes. Son seul principe : ne jamais faire confiance à une femme. Comme la plupart de celles qui traversent son existence, Charlotte est intéressée : le milliardaire a fait l’acquisition de la ferme familiale pleine de souvenirs dont elle refuse de se séparer. Soucieux de trouver une jeune femme pour assister à l’anniversaire de mariage de sa mère, il lui propose un marché : si elle passe le week-end en sa compagnie, il lui cédera la propriété. Charlotte, qui veut à tout prix récupérer cette maison, accepte le pacte, mais impose ses conditions : pas de drague, pas de sexe. Sauront-ils respecter les termes de l’accord ? (Naaaaaaaaaaan, bien sûr ! )

Alors, lui n'est pas franchement folichon. Mais surtout, il n'est même pas drôle. Gros soupirs d'ennui.

Petit weekend entre ennemis, par Barbara Wallace (Milady, coll. Central Park, 2013)

19 novembre 2013

Le vol des cigognes, par Jean-Christophe Grangé

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Le Vol des cigognes, par Jean-Christophe Grangé (Audiolib, mars 2010, texte lu par Philippe Allard - existe en format poche)

Louis Antioche, 32 ans, vient d'être embauché par un éminent ornithologue, Max Böhm, pour partir sur la trace des cigognes afin de comprendre pourquoi un grand nombre d'entre elles disparaît. Peu de temps avant le départ de Louis, Max meurt soudainement. C'est finalement sur l'impulsion d'un jeune inspecteur de police suisse que Louis accepte de continuer sa mission, et le voici traversant l'Est de l'Europe, des Balkans à Israël, puis au Centrafique, alors que son voyage va prendre une vilaine tournure, au goût de sang, d'horreur et d'infamie.

C'était, il me semble, le tout premier roman écrit par J-C Grangé, et déjà l'auteur français n'y allait pas avec le dos de la cuillère ! Scientifiques massacrés, cadavres d'enfants mutilés, tout ça avec force détails et autres descriptions répugnantes... Franchement, il ne nous épargne pas une seule seconde ! Sans quoi, l'intrigue est rondement menée, sachant ménager son suspense et ses effets de style (que de rebondissements et d'histoires voilées qui se découvrent pour révéler des mystères encore plus étouffants ! quelle maestria, mes amis !).

Les cigognes ne sont évidemment qu'un prétexte pour nous embarquer dans cette histoire hallucinante, dont on imagine tout et son contraire. (J'avais anticipé de folles théories, la vérité a dépassé mes craintes et mes attentes.) L'ambiance audio est également peaufinée, merveilleusement rendue par les fonds sonores (le craquètement des oiseaux), créant non seulement une sensation de dépaysement, mais aussi d'angoisse sourde et latente. Je dois avouer que cela a un peu fichu les jetons à ma fille ! ... Nul doute que cette lecture a été un grand moment de stress et de montée d'adrénaline ! 

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